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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1.1901/​2(1902)

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No 12 (1902)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24671#0099
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BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX

En fait de parures, nombreux sont les colliers,
bracelets, épingles à cheveux, peignes, etc...

Ustensiles de ménage : cette catégorie comprend
les objets en vannerie, les récipients divers, les
poteries et la boissellerie. Ces deux derniers grou-
pes ont été réunis en une vitrine ; certains objets
attirent l’attention par leur cachet vraiment arti-
stique.

Mobilier : le mobilier des peuplades congolaises
est très restreint ; notre exposition comprend quel-
ques sièges, des oreillers, des nattes, des chasse-
mouches, etc.

Culture et industrie, représentées par des instru-
ments de travail : hâches, couteaux, houes, pilons,
soufflets de forge, etc.

Commerce : les populations si commerçantes du
Congo se servent à titre de monnaie de différents
objets d’échange ; outre les coquillages « cauris »
on emploie à cette destination le métal, sous
forme, soit de lingots, soit d’instruments ou d’ar-
mes ébauchés ; une partie de vitrine renferme plu-
sieurs spécimens de ces monnaies : à noter le grand
fer de lance des Stanley Falls.

Religion : une vitrine renferme les fétiches et
amulettes, ainsi que des objets employés par les
féticheurs.

Musique : une armoire est consacrée aux divers
instruments de musique : tambours, trompes, gui-
tares, etc.

Les collections données en 1892 par M. le Dr
Holub, de Vienne, se rapportant à la région du
Zambèse et comprenant environ soixante-dix
objets, sont également comprises dans les séries qui
précèdent. Prochainement, la partie des collections
se rapportant à Bornéo et à l’Océanie sera, à son
tour, accessible au public.

DrJ. B.

COLLECTION
ISABELLE ERRERA

LE Dr JULIUS LESSING,
l’éminent directeur du Kunst-
Gewerbe-Museum de Berlin, con-
sacre, dans la National-Zeitun g
du 23 juillet, un article important
à la collection de tissus dont
M,ne Isabelle Errera a fait don à
nos musées, il y a quelques mois.

La haute compétence de l’au-
teur nous fait attacher le plus
grand prix aux éloges qu’il décerne
à ce précieux ensemble, et l’on
nous saura gré, pensons-nous, de
donner ici quelques extraits de
l’article en question :

« Presque toutes les pièces appartiennent
au Moyen âge et à la Renaissance ; rien, dans
leur choix, n’a été laissé au hasard ; chaque
morceau a été choisi avec soin pour occuper sa
place déterminée dans un développement histo-
rique.

'> Quiconque a eu, comme l’auteur de ces lignes,
à poursuivre sa mission de collectionneur sur le
même terrain n’a pas manqué de s’y rencontrer
fréquemment avec Mme Errera et de goûter une
véritable satisfaction à voir avec quel goût, quelle
compétence, quels généreux sacrifices vis-à-vis des
pièces rares et d’une obtention difficile sa collec-
tion s’est successivement formée. Celle-ci renferme
plus d’une pièce que doivent lui envier même les
collections publiques de Berlin, Londres et Lyon.

» La collection nous présente, en une série bien
suivie, les étoffes de prix dont l’Europe fit usage
depuis le haut moyen âge (il ne s’agit guère ici que
d’étoffes de soie). Le royaume néo-persan des Sas-
sanides est le berceau de l’art qui les produisit.
Byzance chercha sans cesse, à partir du v° siècle, à se
rendre indépendante des importations de Ctési-
phon, mais elle ne parvint jamais à s’affranchir de
l’influence des splendides modèles orientaux, for-
més, pour la plupart, de figures fantastiques d’ani-
maux. Lorsqu’au vne siècle la Perse se trouva sou-
mise au croissant les khalifes reprirent les procédés
des Sassanides, et en firent sortir un art qui se
répandit par le monde entier, depuis les Indes
jusqu’à l’Espagne et dont les productions durent
suffire presque exclusivement, jusque dans le cou-
rant du xme siècle, aux besoins de luxe de
l’Europe entière.

» Ce n’est que depuis le xme siècle que l’Italie
reprend, en ce qui concerne l’Europe, la succession
des tisserands sarrasins, établis en Sicile et en Es-
 
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