DOI Heft:
No 1 (1903)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24673#0007
OCTOBRE 1903
3« ANNÉE. N° 1
PARAISSANT TOUS LES MOIS
BULLETIN
DES MUSÉES ROYAUX
DES ARTS DECORATIFS ET INDUSTRIELS
(Antiquités, Industries cTArt, Art monumental et décoratif, Armes et Armures, Ethnographie)
A BRUXELLES
ABONNEMENTS :
Pour la Belgique.5 francs. | Pour PÉtranger.6 fr. 50.
Le numéro : 50 centimes.
NOS COLLECTIONS DE TISSUS,
DE BRODERIES ET DE DENTELLES.
LA disposition nouvelle donnée à notre galerie
courbe nous a permis d’y réunir en un même
endroit les tissus, les broderies et les dentelles qui
se trouvaient jusqu’à présent séparés de la ma-
nière la plus fâcheuse. L’arrangement s’en achève
en ce moment et, bien qu’il ne fasse que préluder à
l’installation définitive de ces collections dans nos
futurs locaux, il sera, pensons-nous, favorablement
apprécié du public, tout au moins comme arran-
gement d’attente.
Les précieuses séries de dentelles qui nous vien-
nent de Mrae Eîortense Montefiore occupent tout le
fond du local.
Ce n’est pas le moment de passer en revue les
richesses de cette collection, réunie avec autant de
patience que de savoir par notre généreuse bien-
faitrice. La présentation de ces pièces nombreuses,
dont beaucoup sont de premier ordre, devra faire
un jour l'objet d’une publication spéciale.
Nous nous bornerons aujourd'hui à attirer l’at-
tention sur un morceau, des plus remarquables,
et qui prend, en outre, une touchante valeur par
le fait que Mme Montefiore, toujours soucieuse
d’augmenter le riche fonds qu’elle nous avait con-
stitué, nous en fit la remise dans les tout derniers
temps de sa vie.
M. le conservateur Destrée en annonçait la do-
nation en ces termes dans notre Bulletin d’octo-
bre 1901 :
« C’est une grande dentelle au fuseau, mesurant
environ im7o sur im30 et ayant servi à recouvrir
soit une table, soit un lit.
Elle se compose de 120 cases contenant des rin-
ceaux, et de 120 autres cases occupées par des sujets
tirés de la légende, de la Bible et de la Vie des
saints, ainsi que par les figures, les armoiries et
les chiffres d’Albert et d’Isabelle. Cette dernière
particularité autorise à croire que le travail aurait
été exécuté vers l’époque du mariage des archiducs,
ainsi que semblerait l’indiquer le symbole d’un
cœur transpercé de deux flèches.
La bordure de cet intéressant spécimen est
formée de la représentation des sybilles et des
empereurs romains accompagnés de leurs dénomi-
nations en latin ».
A proximité de la collection Montefiore ont pris
place les quelques pièces, peu nombreuses, mais de
choix également, dont nos musées ont fait jadis
l’acquisition. Les plus importantes d’entre elles
sont des voiles de bénédiction, en dentelle de Bru-
xelles, d’une grande valeur, travaillés jadis pour
l’église du Béguinage. La regrettée Mme Dai-
nreries a reproduit l’un de ces voiles dans un tra-
vail qu’elle a consacré à la dentelle de Bru-
xelles (1) ; elle fixe l’époque de son exécution
entre 1700 et 1750.
Deux autres sont datés sur la pièce même ; l’un
d’eux, représentant l’Invention de la Sainte Croix,
(r) Annàles de la Société d’Archéologie de Bruxelles, VI,
p. 249 à 256 (pl. n, t. V, p. 252). Le cliché a été prêté
par la Société d’archéologie.
3« ANNÉE. N° 1
PARAISSANT TOUS LES MOIS
BULLETIN
DES MUSÉES ROYAUX
DES ARTS DECORATIFS ET INDUSTRIELS
(Antiquités, Industries cTArt, Art monumental et décoratif, Armes et Armures, Ethnographie)
A BRUXELLES
ABONNEMENTS :
Pour la Belgique.5 francs. | Pour PÉtranger.6 fr. 50.
Le numéro : 50 centimes.
NOS COLLECTIONS DE TISSUS,
DE BRODERIES ET DE DENTELLES.
LA disposition nouvelle donnée à notre galerie
courbe nous a permis d’y réunir en un même
endroit les tissus, les broderies et les dentelles qui
se trouvaient jusqu’à présent séparés de la ma-
nière la plus fâcheuse. L’arrangement s’en achève
en ce moment et, bien qu’il ne fasse que préluder à
l’installation définitive de ces collections dans nos
futurs locaux, il sera, pensons-nous, favorablement
apprécié du public, tout au moins comme arran-
gement d’attente.
Les précieuses séries de dentelles qui nous vien-
nent de Mrae Eîortense Montefiore occupent tout le
fond du local.
Ce n’est pas le moment de passer en revue les
richesses de cette collection, réunie avec autant de
patience que de savoir par notre généreuse bien-
faitrice. La présentation de ces pièces nombreuses,
dont beaucoup sont de premier ordre, devra faire
un jour l'objet d’une publication spéciale.
Nous nous bornerons aujourd'hui à attirer l’at-
tention sur un morceau, des plus remarquables,
et qui prend, en outre, une touchante valeur par
le fait que Mme Montefiore, toujours soucieuse
d’augmenter le riche fonds qu’elle nous avait con-
stitué, nous en fit la remise dans les tout derniers
temps de sa vie.
M. le conservateur Destrée en annonçait la do-
nation en ces termes dans notre Bulletin d’octo-
bre 1901 :
« C’est une grande dentelle au fuseau, mesurant
environ im7o sur im30 et ayant servi à recouvrir
soit une table, soit un lit.
Elle se compose de 120 cases contenant des rin-
ceaux, et de 120 autres cases occupées par des sujets
tirés de la légende, de la Bible et de la Vie des
saints, ainsi que par les figures, les armoiries et
les chiffres d’Albert et d’Isabelle. Cette dernière
particularité autorise à croire que le travail aurait
été exécuté vers l’époque du mariage des archiducs,
ainsi que semblerait l’indiquer le symbole d’un
cœur transpercé de deux flèches.
La bordure de cet intéressant spécimen est
formée de la représentation des sybilles et des
empereurs romains accompagnés de leurs dénomi-
nations en latin ».
A proximité de la collection Montefiore ont pris
place les quelques pièces, peu nombreuses, mais de
choix également, dont nos musées ont fait jadis
l’acquisition. Les plus importantes d’entre elles
sont des voiles de bénédiction, en dentelle de Bru-
xelles, d’une grande valeur, travaillés jadis pour
l’église du Béguinage. La regrettée Mme Dai-
nreries a reproduit l’un de ces voiles dans un tra-
vail qu’elle a consacré à la dentelle de Bru-
xelles (1) ; elle fixe l’époque de son exécution
entre 1700 et 1750.
Deux autres sont datés sur la pièce même ; l’un
d’eux, représentant l’Invention de la Sainte Croix,
(r) Annàles de la Société d’Archéologie de Bruxelles, VI,
p. 249 à 256 (pl. n, t. V, p. 252). Le cliché a été prêté
par la Société d’archéologie.