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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Editor]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 3.1903/​4(1904)

DOI issue:
No 3 (1903)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24673#0023
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PARAISSANT TOUS LES MOIS

DÉCEMBRE 1903

3e ANNÉE. N° 3

BULLETIN

DES MUSÉES ROYAUX

DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS

(Antiquités, Industries d'Art, Art monumental et décoratif, Armes et Armures, Ethnographie)

A BRUXELLES

ABONNEMENTS :

Pour la Belgique..5 francs. | Pour l'Etranger.6 fr. 50.

Le numéro : 50 centimes.

L'AUTEUR DES FONTS BAPTISMAUX DE
SAINT-BARTHÉLEMY, A LIÈGE, ET DE
L'ENCENSOIR DU MUSÉE DE LILLE.

MG. KURTH vient de faire paraître en bro-
# chure une notice qu’il a lue, le 8 août der-
nier, à la classe des lettres de l’Académie royale de
Belgique : Renier de Huy, auteur des fonts baptis-
maux de Saint-Barthélemy de Liège, et le prétendu
Pair as.

Ce travail est une excellente contribution à l’his-
toire de l’art. L’auteur s’étend sur l’inanité des
données de Jean d’Outremeuse, relativement aux
fonts de Saint-Barthélemy. Il nous y parle aussi
de Huy qui a occupé dans l’art de la dinanderie
une place importante. Mais l’intérêt se concentre
surtout sur la personnalité de Renier l’orfèvre,
Hutois qui fut privé de ses droits par le légendaire
Lambert Patras.

Nous trouvons au début de la dite notice les
lignes suivantes : « En 1874, dans sa belle Histoire
de la dinanderie, Al. Pinchart indiquait nettement
son opinion : « Peut-être, écrit-il, le nom du bat-
teur dinantais est-il une invention du chroniqueur;
nous n’avons pas, à cet égard, une foi bien robuste
dans son assertion » (1). Moi-même, en 1892 (2),
j’exhumai le nom du véritable auteur de nos fonts,

(1) Pinchart, t. XIII, p. 342.

(2) Dans mon étude sur Maurice de Neufmoustier.
Bull, de l’Ac. roy. de Belgique, 3e série, t. XXIII (1892),
p. 671, note.

mais je me bornai à cette constatation, n’ayant,
d’ailleurs, pas le temps, à cette date, de pousser
plus loin mon enquête. Plus récemment encore, le
caractère légendaire du récit traditionnel n’a pas
échappé à la critique fine et pénétrante de notre
savant confrère, M. le baron de Chestret ; resserré
lui-même dans les limites d’une notice biographi-
que, il n’a pu qu’indiquer son opinion sans la déve-
lopper.

» Est-ce que notre avis, à tous les trois, ne
paraissait pas suffisamment motivé, ou n’est-ce pas
plutôt parce que les opinions traditionnelles sont
difficiles à abandonner, qu’après 1892 et après 1901,
tout comme après 1874, on a continué de redire
la légende et d’ignorer l’histoire ? Je ne sais; mais
on conviendra qu’il n’est pas inutile, dans ces con-
ditions, de reprendre la question exprofesso pour en
finir une bonne fois avec l’erreur accréditée. »

M. Kurth, le premier, a exhumé le nom de Re-
nier de la fameuse Chronique de Gembloux, connue,
depuis, sous le nom de Chronique liégeoise de 1402,
où l’on apprend que c’est sous Albéron, évêque de
Liège (1138-1142), que furent faits les fonts de
Liège. Seulement, il fit observer que ce témoi-
gnage est contredit par un document bien plus
digne de foi, le Chronicon rhytmicum de 1118, qui
dit positivement que les fonts furent faits sur
l’ordre d’Hellin, abbé de Sainte-Marie (3).

(3) Voici le passage et la note auxquels fait allusion
M. G. Kurth dans sa notice sur Maurice de Neufmous-
tier : « Godefroid de Claire est arrivé à la gloire ; un
 
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