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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 3.1903/​4(1904)

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No 2 (1903)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24673#0015
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3e ANNÉE. N° 2 PARAISSANT TOUS LES MOIS. NOVEMBRE 1903

BULLETIN

DES MUSÉES ROYAUX

DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS

(Antiquités, Industries d'Art, Art monumental et décoratif, Armes et Armures, Ethnographie)

A BRUXELLES

ABONNEMENTS :

Pour la Belgique ..5 francs. | Pour l’Etranger ....... 6 fr. 50.

Le numéro : 50 centimes.

DEUX ARMURES DES XVIe ET XVIIe
SIÈCLES.

AU nombre des armures et demi-armures acqui-
ses par l’État lors de la vente, en 1835, du
célèbre cabinet d’armes du comte de Hompesch
figurent les deux défenses de corps qui font l’objet
de la présente étude.

Considérées successivement comme armures
authentiques et comme contrefaçons, elles ont été
sommairement décrites dans les catalogues, soit
sans mention spéciale à cet égard, soit avec la
mention : Moderne. Le Catalogue de 1897 n’en
parle pas du tout, pour la raison qu’à cette époque
ces armures avaient été provisoirement enlevées
des collections pour être définitivement soumises
à un examen minutieux. Il était nécessaire, à cette
fin, de les démonter et de leur enlever le bleuissage
moderne qui 11e contribuait pas peu à leur donner
une apparence suspecte. C’est ce qui a été fait
dans ces derniers temps.

Les conclusions de cet examen furent que ces
armures sont authentiques, sinon dans la totalité
de leurs pièces, du moins dans la majeure partie
d’entre elles. Il nous a été donné, de plus, d’y
découvrir des poinçons dont il sera parlé plus loin.

Ces armures ont donc repris leur place dans la
salle d’armes du musée de la Porte de Hal.

L’un de ces harnais peut remonter à la fin du
xvie siècle ou au xvne ; il est composé de pièces
provenant d’armures diverses, mais de la même
époque, et formant un ensemble homogène, à
quelques détails près.

Le plastron, de forme allongée, porte une arête
médiane peu saillante ; les grands cuissards, articu-
lés, s'adaptent directement au rebord du plastron
et se terminent par des genouillères auxquelles se
fixent les grèves. Celles-ci sont composées de jam-
bières d’acier et de molletières de cuir, ce qui
indique une époque de décadence. C’est le seul
exemple que nous ayons, dans le musée, de grèves
composées mi-partie de cuir et de métal. Les sole-
rets font défaut.

La cubitière du brassard gauche porte une ou-
verture taraudée à laquelle pouvait s’adapter une
pièce de renfort pour la joute ; ce détail, eu égard
à ce que le plastron ne porte pas de faucre, suffi-
rait à lui seul à démontrer que les pièces de cette
armure ne proviennent pas de la même défense de
corps.

Ces pièces de renfort ou garde-coude, appelées
aussi grands garde-bras, se composent d’une large
palette de forme coudée garantissant la naissance
de l’épaule et l’arrière-bras, et d’une pièce proté-
geant l’avant-bras ; c’est, comme on le voit, à la
cubitière qu’elles se fixaient au moyen d’un boulon.

Pour compléter la panoplie, on avait joint aux
parties que nous venons de décrire un armet
Cannelé provenant d’une armure maximilienne ;
nous l’avons remplacé par une bourguignote
fermée, de la même époque.

L’autre armure, celle dont nous donnons la re-
production, est également, composée de pièces pro-
venant de diverses armures ; elle est de la seconde
moitié du xvie siècle. Le plastron est à arête mé-
diane en forme de brechet d’oiseau, formant saillie
 
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