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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 3.1903/​4(1904)

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No 6 (1904)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24673#0047
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PARAISSANT TOUS LES MOIS

MARS 1904

3e ANNÉE. N° 6

BULLETIN

DES MUSÉES ROYAUX

DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS

(Antiquités, Industries d'Art, Art monumental et décoratif, Armes et Armures, Ethnographie)

A BRUXELLES

ABONNEMENTS :

Pour la Belgique ...... 5 francs. | Pour EÉtranger.6 fr. 50.

Le nViméro : 50 centimes.

EXPOSITION BEYAERT

ON s'est plaint maintes fois de ce que les
Musées du Cinquantenaire 11e faisaient pas,
dans leurs galeries, une place suffisante à l’archi-
tecture.

Nous reconnaissons volontiers la justesse du
reproche et nous avons, ce qui vaut mieux, tenté
d’y parer déjà, dans une certaine mesure, en déve-
loppant dans le sens architectural nos collections
documentaires. Seulement, il ne sera possible de
nous affirmer vraiment à cet égard que lorsque des
locaux suffisants seront mis à notre disposition
pour exposer convenablement les maquettes et les
travaux graphiques que nous arriverions à réunir.

En attendant, nous devons nous borner à con-
centrer les documents, non pas seulement au hasard
de leur venue, mais méthodiquement et de façon
à servir directement les futures divisions de l’en-
semble que nous avons en vue.

Idune de ces divisions se composerait, dans notre
pensée, d’une « Galerie des architectes belges »,
galerie dans laquelle tous nos maîtres du genre
auraient leur compartiment personnel, comprenant
des photographies de leurs œuvres principales,
appuyées, autant que possible, de quelques plans
ou dessins originaux et, en tout cas, d’une courte
notice, qu’accompagnerait très utilement un por-
trait de l’artiste.

De cette façon se trouverait plus ou moins
corrigée l’infériorité de situation qui affecte les
architectes au point de vue de la consécration de
leur souvenir.

Les peintres sont les privilégiés à cet égard.
Leur nom s'étale partout, sur leurs toiles d’abord,
et, le plus souvent, encore au bas des cadres ; les
amateurs en ont plein la bouche, et le risque, pour
les bons artistes, est souvent qu’on abuse de leur
nom plutôt qu’on ne le taise.

Les statuaires ont déjà plus de chances de voir
leurs œuvres tourner à l’anonymat, tout au moins
en ce qui concerne leurs sculptures de « plein air ».
Combien est-il de Bruxellois qui sachent nommer
tout de suite l’auteur de « Godefroid de Bouillon »,
de « Vésale», du « Général Belliard »? Seulement,
les sculpteurs ont les musées pour se dédommager.

Les architectes, eux, n’ont plus même cette
ressource, et, en dehors de quelques initiés, le
public ignore fatalement, au bout de peu de temps,
quels sont les auteurs des monuments devant
lesquels il passe tous les jours.

La galerie des architectes, disions-nous, tendrait
à réparer cette injustice, en même temps qu’elle
grouperait autour d’autant de personnalités, et
partant d’une manière plus vivante, des séries
d’œuvres dont l’exposition purement objective
engendrait plutôt froideur et monotonie.

Les circonstances nous ont conduits à prendre
l’œuvre d’Hemd Beyaert comme première applica-
tion du principe en question. L’importance de
cette œuvre comme aussi le grand nombre de
dessins, très soigneusement exécutés, qu’a laissés
cet artiste distingué constituaient, d’ailleurs, des
conditions éminemment favorables pour un tel
essai.

Pour mieux assurer la réalisation de ce dernier
 
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