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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 3.1903/​4(1904)

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No 1 (1903)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24673#0008
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DENTELLE AU FUSEAU.

porte le millésime de 1720 ; le second, figurant le
Baptême du Christ, est daté de 1759.

Après les dentelles viennent les broderies. C’est
encore la collection Montefiore qui en fournit les
premiers éléments.

Dans une série de spécimens allant du xve siècle
jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, l’on trouve ensuite,
réunis dans une vitrine-montre, une suite de me-
nus objets se rattachant à la broderie et fort cu-
rieux : scapulaires, bourses, aumônières, coiffures,
fleurs artificielles, etc.

A signaler également deux habits de cour du
xvme siècle, brodés de la façon la plus délicate.

Disons en passant combien il serait désirable de
voir les costumes de ce genre plus complètement
représentés dans nos collections. Il est sans doute,
à Bruxelles même, plus d’une aristocratique de-
meure où de beaux vêtements anciens, habits,
manteaux, robes, parures diverses, se conservent,
pieusement parfois, mais pas toujours, et, en tout
cas, sans profit pour personne. Pourquoi ne pas en
réjouir plutôt les yeux du public, joindre à nos
collections cette note si importante dans la recons-

DONATION MONTEFIORE.

titution des milieux anciens. O11 peut hésiter, nous
le comprenons, à se dessaisir définitivement de ce
que l’on regarde, à bon droit, comme des reliques
de famille. Mais point n’est besoin de cela. Nos
musées sont autorisés à recevoir des objets en dé-
pôt. Nous ne demandons pas absolument qu’on
nous les abandonne : qu’on nous les confie seule-
ment, ne fut-ce que pour un temps, l’intérêt pu-
blic y trouvera déjà son compte.

Nous avons rapproché des habits dont il vient
d’être question une pièce de vêtement qui n’offre
guère de broderies, il est vrai, mais dont l’intérêt
historique, sera certainement fort goûté. C’est un
habit de drap écarlate ayant appartenu à Jac-
ques II, roi d’Angleterre. « Ce prince,ainsi le porte
une note que nous communique M. Destrée, ce
prince, second fils de Charles Ier, servit en 1655
aux Pays-Bas dans l’armée d’Espagne, sous Don
Juan d’Autriche, pendant le protectorat de Crom-
well. » De quelle façon y laissa-t-il son habit ? Ce
serait un problème à éclaircir. En tout cas, l’au-
thenticité de la pièce ne peut faire de doute,
attendu qu’elle se trouvait conservée comme telle
 
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