10
BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX
vers la base ; il se termine par la braconnière,
qui est de deux lames.
La dossière est marquée du poinçon de Nurem-
berg, c’est-à-dire de l’armoirie suivante : parti, à
dextre, à la demi-aigle bicéphale éployée, et, à
sénestre, à trois cotices.
ARMURE DE DA SECONDE MOITIÉ DU XVIe SIÈCLE.
Le garde-rein, formé de trois lames articulées, y
est adapté par une charnière. Aucune autre armure
du musée ne présente cette disposition.
Les tassettes, composées de quatre lames rivées
à recouvrement, sont bouclées à la braconnière
par des courroies.
Les épaulières, dont l’une, celle de droite, est
poinçonnée de la pomme de pin d’Augsbourg, sont
articulées. La lame inférieure de l’épaulière droite
peut s’enlever pour permettre le passage de la
lance, ce qui démontre que ces épaulières ont été
construites pour une cuirasse dont le plastron de-
vait porter un faucre pouvant s’enlever à volonté.
A la partie supérieure du cuissard de droite on
remarque aussi le poinçon d’Augsbourg.
Le mode de fermeture des grèves diffère de celui
qui était le plus généralement usité : au côté inté-
rieur de chacune des jambières et des molletières
est rivée, de haut en bas, une lanière percée d’œil-
lets. Un lacet maintient ainsi les deux parties de
la grève.
Le casque est un armet dont le timbre est for-
mé de deux pièces serties l’une dans l’autre au
sommet de la crête et dans la ligne médiane du
timbre ; le grand gorgerin et le couvre-nuque sont
d’une pièce chacun. Le porte-plumail, rivé à la
queue du timbre, est en acier.
Par une disposition qui ne se rencontre pas sou-
vent, et qui contribue à faire de ce casque un
spécimen unique pour nos collections, une petite
fourche à pivot, formant support, sur laquelle le
mézail peut reposer dans cinq positions différentes,
permet de maintenir la ventaille, la vue et le nasal
« visière levée » à hauteur du frontal.
Comme on le voit, ces deux armures offrent
plus d’un point qu’il était intéressant de signaler à
l’attention de ceux qui font une étude spéciale
de l’armement défensif de nos anciens hommes
d’armes.
Edgar de Prelle de la Nieppe.
SCULPTURES ANTIQUES DE VIRTON.
PARMI les monuments gallo-romains les plus
importants du musée du Cinquantenaire, on
remarque un bas-relief figurant le Soleil sur son
quadrige et deux piédestaux cubiques portant sur
chaque face l’image d’une divinité, qui provien-
nent tous trois de la collection formée à Liège au
xvme siècle par M. le baron de Crassier (i).
Us passent pour avoir été découverts aux envi-
rons de Trêves (2).
Voici, en effet, ce qu’écrivait, le 9 octobre 1715, 1 2
(1) Cf. mon Catalogue des sculptures et inscriptions
a?itiques, nos 1, 2 et 7.
(2) C’est par erreur que Leclère et Gaveau, Archèol.
de Châtilloti-sur-Saône, 1840, pl. vi, donnent comme
origine le village de Semond (Côte-d’Or). Cf. mon Cata-
logue, p. 11.
BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX
vers la base ; il se termine par la braconnière,
qui est de deux lames.
La dossière est marquée du poinçon de Nurem-
berg, c’est-à-dire de l’armoirie suivante : parti, à
dextre, à la demi-aigle bicéphale éployée, et, à
sénestre, à trois cotices.
ARMURE DE DA SECONDE MOITIÉ DU XVIe SIÈCLE.
Le garde-rein, formé de trois lames articulées, y
est adapté par une charnière. Aucune autre armure
du musée ne présente cette disposition.
Les tassettes, composées de quatre lames rivées
à recouvrement, sont bouclées à la braconnière
par des courroies.
Les épaulières, dont l’une, celle de droite, est
poinçonnée de la pomme de pin d’Augsbourg, sont
articulées. La lame inférieure de l’épaulière droite
peut s’enlever pour permettre le passage de la
lance, ce qui démontre que ces épaulières ont été
construites pour une cuirasse dont le plastron de-
vait porter un faucre pouvant s’enlever à volonté.
A la partie supérieure du cuissard de droite on
remarque aussi le poinçon d’Augsbourg.
Le mode de fermeture des grèves diffère de celui
qui était le plus généralement usité : au côté inté-
rieur de chacune des jambières et des molletières
est rivée, de haut en bas, une lanière percée d’œil-
lets. Un lacet maintient ainsi les deux parties de
la grève.
Le casque est un armet dont le timbre est for-
mé de deux pièces serties l’une dans l’autre au
sommet de la crête et dans la ligne médiane du
timbre ; le grand gorgerin et le couvre-nuque sont
d’une pièce chacun. Le porte-plumail, rivé à la
queue du timbre, est en acier.
Par une disposition qui ne se rencontre pas sou-
vent, et qui contribue à faire de ce casque un
spécimen unique pour nos collections, une petite
fourche à pivot, formant support, sur laquelle le
mézail peut reposer dans cinq positions différentes,
permet de maintenir la ventaille, la vue et le nasal
« visière levée » à hauteur du frontal.
Comme on le voit, ces deux armures offrent
plus d’un point qu’il était intéressant de signaler à
l’attention de ceux qui font une étude spéciale
de l’armement défensif de nos anciens hommes
d’armes.
Edgar de Prelle de la Nieppe.
SCULPTURES ANTIQUES DE VIRTON.
PARMI les monuments gallo-romains les plus
importants du musée du Cinquantenaire, on
remarque un bas-relief figurant le Soleil sur son
quadrige et deux piédestaux cubiques portant sur
chaque face l’image d’une divinité, qui provien-
nent tous trois de la collection formée à Liège au
xvme siècle par M. le baron de Crassier (i).
Us passent pour avoir été découverts aux envi-
rons de Trêves (2).
Voici, en effet, ce qu’écrivait, le 9 octobre 1715, 1 2
(1) Cf. mon Catalogue des sculptures et inscriptions
a?itiques, nos 1, 2 et 7.
(2) C’est par erreur que Leclère et Gaveau, Archèol.
de Châtilloti-sur-Saône, 1840, pl. vi, donnent comme
origine le village de Semond (Côte-d’Or). Cf. mon Cata-
logue, p. 11.