DOI Heft:
No 3 (1903)
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BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX
(fig. Il, 8); d’autres, enfin, sont de véritables
aiguilles (fig. II, 6). Les retouches n’existent
jamais que sur un seul côté, l’autre ayant con-
servé le tranchant primitif. Une seule pièce fait
exception à cette règle et a été retouchée sur tout
Fig. I.
le pourtour et sur les deux faces (fig. I, i). Ce sont
surtout ces petits instruments à retaille dorsale qui
contribuent à donner à l’industrie des stations dont
il s’agit son faciès spécial. Quelle fut leur destina-
tion ? Elle est fort hypothétique encore : les uns
en font de minuscules pointes de flèche, d'autres
veulent y voir des burins, des hameçons, des
instruments ayant servi au tatouage par piqûre...
#
# #
Cette industrie, que caractérisent aussi l’abon-
dance des lames et la rareté relative des grattoirs,
est la même que celle des foyers superficiels de la
salle d’entrée de la grotte de Remouchamps.
C’est l'industrie tardenoisienne des palethnolo-
’(i) E. de Pierpont, Observations sur de très petits
instruments en silex provenant de plusieurs stations néoli-
thiques de la région de la Meuse. Bulletin de la Société d’An-
thropologie de Bruxelles, t. XIII, 1894-1895-
(2) De Puydt et Lohest, Sur les stations de F âge de
la pierre polie et les découvertes d’objets de la même époq^^e
aux environs de Liège, Namur, etc. Bulletin de la Société
d’Anthropologie de Bruxelles, t. V, 1886-1887.
gués français, que nous pouvons rapporter, chez
nous, à une période intermédiaire entre le tarandien
et le rohenhausien.
Elle a été signalée déjà dans diverses stations
du pays, notamment à Rivière (Sarts-à-Soile-Bois-
Laitrie) (1), à Huccorgne (Thier Molu) (2), à
Auderghem (3), à Mendonck (4), etc.; mais nous
ne pensons pas qu'on l’ait rencontrée souvent
aussi pure de tout mélange qu’ici, où, sur 1,900
instruments ou fragments d’instruments, nous ne
voyons que six pièces bien franchement robenhau-
s tenues (5). Et, fait à noter, il n’en existe aucune
dans les récoltes provenant des deux principales
stations (ncs 25 et 87).
Disons qu’on l’a trouvée aussi en Angleterre
(récoltes H. Colley March), en Italie«(récoltes Chie-
rici), en Espagne (récoltes Siret), en Portugal
(récoltes Cartailhac), en Algérie (récoltes du R. P.
Huguenot), en Tunisie (récoltes Belluci), en
Égypte (récoltes Haynes), en Palestine (récoltes
Richard Burton), en Crimée (récoltes Mérej-
(3) Collection du Dr Tiberghien.
(4) E. Van Overloop, Les silex de la station préhisto-
rique de Mendonck. Bulletin de la Société d’Anthropologie
de Bruxelles, t. III, 1886.
(5) Un grattoir, deux lames retouchées, une pointe
de flèche à ailerons et pédoncule et deux fragments de
j haches polies.
BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX
(fig. Il, 8); d’autres, enfin, sont de véritables
aiguilles (fig. II, 6). Les retouches n’existent
jamais que sur un seul côté, l’autre ayant con-
servé le tranchant primitif. Une seule pièce fait
exception à cette règle et a été retouchée sur tout
Fig. I.
le pourtour et sur les deux faces (fig. I, i). Ce sont
surtout ces petits instruments à retaille dorsale qui
contribuent à donner à l’industrie des stations dont
il s’agit son faciès spécial. Quelle fut leur destina-
tion ? Elle est fort hypothétique encore : les uns
en font de minuscules pointes de flèche, d'autres
veulent y voir des burins, des hameçons, des
instruments ayant servi au tatouage par piqûre...
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Cette industrie, que caractérisent aussi l’abon-
dance des lames et la rareté relative des grattoirs,
est la même que celle des foyers superficiels de la
salle d’entrée de la grotte de Remouchamps.
C’est l'industrie tardenoisienne des palethnolo-
’(i) E. de Pierpont, Observations sur de très petits
instruments en silex provenant de plusieurs stations néoli-
thiques de la région de la Meuse. Bulletin de la Société d’An-
thropologie de Bruxelles, t. XIII, 1894-1895-
(2) De Puydt et Lohest, Sur les stations de F âge de
la pierre polie et les découvertes d’objets de la même époq^^e
aux environs de Liège, Namur, etc. Bulletin de la Société
d’Anthropologie de Bruxelles, t. V, 1886-1887.
gués français, que nous pouvons rapporter, chez
nous, à une période intermédiaire entre le tarandien
et le rohenhausien.
Elle a été signalée déjà dans diverses stations
du pays, notamment à Rivière (Sarts-à-Soile-Bois-
Laitrie) (1), à Huccorgne (Thier Molu) (2), à
Auderghem (3), à Mendonck (4), etc.; mais nous
ne pensons pas qu'on l’ait rencontrée souvent
aussi pure de tout mélange qu’ici, où, sur 1,900
instruments ou fragments d’instruments, nous ne
voyons que six pièces bien franchement robenhau-
s tenues (5). Et, fait à noter, il n’en existe aucune
dans les récoltes provenant des deux principales
stations (ncs 25 et 87).
Disons qu’on l’a trouvée aussi en Angleterre
(récoltes H. Colley March), en Italie«(récoltes Chie-
rici), en Espagne (récoltes Siret), en Portugal
(récoltes Cartailhac), en Algérie (récoltes du R. P.
Huguenot), en Tunisie (récoltes Belluci), en
Égypte (récoltes Haynes), en Palestine (récoltes
Richard Burton), en Crimée (récoltes Mérej-
(3) Collection du Dr Tiberghien.
(4) E. Van Overloop, Les silex de la station préhisto-
rique de Mendonck. Bulletin de la Société d’Anthropologie
de Bruxelles, t. III, 1886.
(5) Un grattoir, deux lames retouchées, une pointe
de flèche à ailerons et pédoncule et deux fragments de
j haches polies.