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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 3.1903/​4(1904)

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No 4 (1904)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24673#0032
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26

BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX

le vert. Le bord de la plaque est entaillé en perlé.
Le biseau de la plaque rectangulaire, d’une largeur
de omoo8, s’étend de fines bandelettes estampées de
rosettes.

Avant de pousser plus avant notre analyse, qu’il

sans dossier orné de petites fenestrelles cintrées. Il
porte son manteau sur l’épaule gauche. Sa main
gauche tient un livre et la main droite, baissée,
esquisse une bénédiction, tandis que ses pieds
reposent sur le globe terrestre.

Le reste du champ est couvert de rinceaux.

Cette figure, d’un dessin large et sévère, nous
semble supérieure à celle, en argent repoussé,
qui décore l’un des plats de l’évangéliaire du
même artiste, conservé dans le trésor des Sœurs
de Notre-Dame à Namur. De part et d’autre, la
tête du Christ est un peu forte. Il convient,
maintenant, de comparer cette gravure avec une
plaque conservée dans le trésor de la cathédrale
de Cologne (i).

Cette plaque se trouvait encore, peu avant
1888, sur une croix en bronze modelée par
M. l’abbé Hardy, un vicaire du Dôme de
Cologne, décédé en 1819.

Elle représente le Sauveur du monde, en la
forme peu habituelle de la Majestas, en buste,
bénissant de la droite et tenant le livre de vie,
liber viiae, élevé à la même hauteur. M. le chanoine
Schnütgen fait observer que la tête, les mains,
comme cela se produit souvent à la fin de la période
romane, laissent à désirer au point de vue de la
correction.

PHYLACTÈRE. REVERS.

(Musées du Cinquantenaire.)

me soit permis de faire remarquer que la porte
émaillée ne paraît pas ‘émaner du frère Hugo,
qui, si l’on considère l’ensemble de son œuvre, n’a
pas dù s’initier à l’art de l’émailleur. D’autre part,
il y a lieu d’ajouter que la plaque dont il s’agit
rappelle certainement ces plaques oblongues, qui
se trouvent sur les châsses et les reliquaires prove-
nant des ateliers du Rhin et de la Meuse. Pour les
nuances, la plaque émaillée du phylactère doit
plutôt se rattacher aux productions d’un atelier
mosan. En tout cas, on rencontre les mêmes
nuances que dans les émaux de la châsse de Notre-
Dame, conservée dans la cathédrale de Tournai, et
exécutée, comme on le sait, par Nicolas de Verdun.

La tranche du phylactère. Elle laisse voir à peu
près partout l’âme en bois de chêne, car elle n’a
conservé que peu de vestiges de la lamelle en
argent d’une extrême ténuité qui la recouvrait.

Le revers. Il est formé d’une plaque unique dé-
coupée en quatrefeuille, dont les lobes sont reliés
par des angles légèrement curvilignes.Cette plaque
est décorée d’une gravure représentant Jésus-
Christ en Majestas Domini vu de face, la tête
entourée d’un nimbe crucifère, assis sur un siège

PHYLACTÈRE. FACE.

(1) Nous reproduisons, grâce à l’obligeance de la
direction de la Revzce de l’Art chrétien (Zeitschrift für
christliche Kunst), éditée chez M. Schwann, à Dusseldorf,
 
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