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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 3.1903/​4(1904)

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No 4 (1904)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24673#0033
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DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS

27

La chevelure, le jet des draperies sont bien or-
donnés, le mouvement est noble et agréable, l’ex-
pression grave et imposante, et M. le chanoine
Schnütgen dit que cette gravure pourrait servir de
modèle pour l’ornementation des vases sacrés.

M. le chanoine Schnütgen ne se prononce pas
quant à la provenance de cette pièce. Il se borne
à lui assigner comme date la fin du xne siècle.

PLAQUE DU TRÉSOR DE LA CATHÉDRALE DE COLOGNE.

Maintenant, grâce au rapprochement qui vient
d’être fait, il n’y a pas le moindre risque d’affirmer
que la plaque est de la même époque et de la même
école que le phylactère du frère Hugo. Le médail-
lon du trésor de Cologne décèle plus d’abandon,
surtout dans le mouvement de la tête et l’expres-
sion. Mais qu’on examine de près la disposition
des draperies et surtout l’esprit qui a présidé à
l’exécution du travail et on sera bien forcé de con-
venir que les deux œuvres procèdent d’un même
atelier et, je crois, du même artiste.

Il y a je ne sais quoi de plus souple, de plus
libre dans le dessin de la plaque. Émane-t-elle de
Hugo, devenu plus habile, ou d’un émule ? Il règne
bien, de part et d’autre, le même esprit et les
mêmes traditions d’art. Il n’y a pas jusqu'aux
analogies dans la facture des lettres qui ne doivent
être relevées. La forme de la lettre A est, en par-
ticulier, fort caractéristique et la même dans les
deux objets.

M. le chanoine Schnütgen a attribué cette pla-
que à la fin du xne siècle, et il est bien dans le vrai.
Le moine Hugo appartient encore par maintes
attaches à l’époque romane. Il a dû, en tout cas,
débuter au xne siècle. Un fait est indéniable, c’est

l’affinité qui existe entre l’œuvre du frère Hugo
et l’art allemand. La figure du Christ a, en quelque
sorte, son équivalent dans un dessin appartenant
à XHortus Deliciarum, cette curieuse encyclopé-
die illustrée, rédigée sous la direction d’Herrade de
Landsberg.

L’œuvre est bien du frère Hugo. M. Alfred
Bequet a pu le constater lorsqu’il fut chargé de
donner son avis sur l’origine du phylactère. Il
lui suffit de le rapprocher de plusieurs phylac-
tères conservés dans le trésor des Sœurs de Notre-
Dame à Namur. Il est évident que, de part et
d’autre, les procédés techniques comme l’ordon-
nance indiquent un serü et même auteur. Du
reste, le reliquaire du Musée était destiné à contenir
un précieux débris d’une sainte particulièrement
honorée au prieuré d’Oignies qui a conservé sa
châsse pendant plusieurs siècles. Aujourd’hui, cette
châsse se troùve actuellement dans l’église Saint-
Nicolas, à Nivelles, d’où provient le phylactère
étudié dans la présente notice.

los. Destrée.

SUR DEUX VASES DE VERRE
ANTIQUES.

LA section des antiquités belgo-romaines pos-
sède, au point de vue de la verrerie, une col-
lection dont les éléments méritent, à des points de
vue divers, de fixer particulièrement l’attention.
Sans prétendre épuiser dans ces courtes notes l’in-
térêt qu’elle présente, nous nous occuperons ici de
deux pièces, à notre avis des plus remarquables.

#

C’est, d’abord, un vase de teinte violette, imi-
tant la forme d’une grappe de raisin. La teinte
violacée est fort belle et très égale ; les anses sont
rapportées et soudées ; la pâte du verre est très
homogène: c’est à peine si un examen attentif con-
duit à relever deux petites bulles rondes sur une
face et une seule bulle sur l’autre. Le vase a été
soufflé dans un moule ; celui-ci devait être excel-
lent, car le dessin de la grappe est très accusé et
non point mou et pâteux comme il arrive dans des
pièces analogues. Les traces de sutures, très adroi-
tement effacées des deux côtés, sont plus visibles à
la base. Le soufflage a été particulièrement réussi ;
les lignes d’épaisseur du verre, plus fortes sur les
rentrées du moule lorsqu’on regarde l’intérieur du
vase, montrent une répartition fort égale de la pâte
 
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