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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 3.1903/​4(1904)

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No 5 (1904)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24673#0043
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DES ARTS DECORATIFS ET INDUSTRIELS

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ANCIEN FOUR A CHAUX DÉCOUVERT A HARMIGNIES.

nous avons tout lieu de nous
féliciter de ce que le musée
de Bruxelles ait la bonne
fortune de posséder l’une
d’elles.

Quant à la question de
l’époque à laquelle il faut
faire remonter cette arme,
nous inclinons à croire, d’ac-
cord avec M. Buttin, qu’elle
est antérieure au moment où
les hommes d’armes com
mencèrent à s’adouber de
l’armure de fer plein contre
laquelle elle eût été impuis-
sante.

Cette tête était destinée à
un manche long, d’un mètre
20 centimètres environ, com -
piété par une pointe à l’ex-
trémité ; c’était une arme de
fantassin, car elle eût été
gênante pour un cavalier
par suite de la longueur des ailes ; c’est pour-
quoi nous lui attribuons le manche long des
armes de piétons qui pouvaient y mettre les deux
mains.

Elle doit remonter à une époque antérieure à
celle des armures de plates rigides et solides que
ses ailes paraissent trop minces pour attaquer. La
longueur de ses ailes qui les rend fragiles eut été
un défaut à partir du xive siècle; c’était, au con-
traire, une qualité avant cette époque pour attein-
dre la chair à travers les matelassures gambisonnées
dont se garantissaient les preux sous leur haubert.
Assurément, cette masse n’a pas été forgée pour
défoncer des plates, mais pour percer des cottes de
mailles. Le xme siècle paraît nettement indiqué
par cette concordance, et le style ogival qui semble
avoir dicté le nombre des ailes cadre avec ce détail.

Peut-être même est-elle un peu antérieure à
cette époque ? La découverte seule d’un document
graphique pourra, dans la suite, trancher cette
question.

Edgar de Prklt.e de la Nieppe.

INFORMATIONS.

Découverte archéologique a

HARMIGNIES (Hainaut). Nous nous som-
mes rendu récemment à Harmignies afin de nous
renseigner plus amplement concernant une décou-
verte archéologique dont M. Edmond Macoir,

ingénieur à Bruxelles, avait eu l’amabilité de nous
informer.

Cette découverte a été faite dans les carrières de
craie de la société anonyme « Niel on Rupell »,
situées au lieu dit Monts de Prestes, sur la rive
droite de la Trouille et tout près d’un cimetière
belgo-romain et d’un cimetière franc.

M. A. Willot, conducteur des travaux, nous a
donné, sur place, avec une parfaite obligeance,
tous les renseignements désirables. Il s’agit de la
rencontre, à 5 ou 6 mètres de profondeur, des
restes d’un très ancien four à chaux (romain ou
franc), représentés par un conduit ou canal de im5o
de longueur, de om8o de hauteur et de om6o de
largeur, taillé dans la craie et maçonné seulement
à l’entrée, aboutissant à une cuve de 8 mètres de
diamètre creusée également dans la masse crayeuse
(Voir figure).

Le conduit ou canal, qui servait à allumer le
feu au fond du four et à fournir l’air nécessaire à la
combustion, était pourvu, à l’entrée, d’un accès en
plan incliné. Il s’ouvrait au sud-ouest, côté des
vents dominants. On a constaté la présence, sur
toute sa longueur, d’une couche de cendre et de
charbon de bois de om04 à omo5 d’épaisseur. Sa
maçonnerie, constituée de moellons en grès gris
ou rougeâtre, joints avec de l’argile en guise de
mortier, préseirtait tous les caractères de la ma-
çonnerie de certaines tombes franques.

D’autre part, M. Willot a recueilli, à l'intérieur
du conduit, un fragment de tuile romaine (tegula),
ce qui nous permet de dater approximativement
ces vestiges et de les faire remonter, si pas à l’épo-
 
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