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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 3.1903/​4(1904)

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No 9 (1904)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24673#0075
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DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS

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logue de Meester de Ravestein. La plaque qui me-
sure 0,12 sur 0,11 avait été trouvée vers 1871 à
Elewyt (Prov. de Brabant) par H. Van Dessel. On
y avait lu T TINI, soit Titus iinius ou T (i)
tinius. M. Schuermans avait pensé que c’était le
nom d’un esclave, destiné à être fixé au-dessus
de la porte d’une logette d’un ergastule, pour en
désigner l’occupant.

Or, on lit aujourd’hui bien clairement ETINI,
ce qui ne peut être qu'un lambeau d’une inscrip-
tion plus longue. Nous ne possédons donc que le
fragment d’une plaque de bronze, qui a peut-être
été réemployée.

Quant à l’inscription, le fragment conservé est
insuffisant pour s’en faire une idée.

30 A côté de cette petite découverte qui est
plutôt de nature à diminuer la valeur de l’objet
en question, nous pouvons en ranger une autre
plus intéressante. Nous la devons à M. Pernice,
professeur à l’Université de Greifswald, qui, de
passage à Bruxelles, nous conseilla d’opérer un net-
toyage complet d’un casque du type d’Italie méri-
dionale,qui fait partie de nos collections [Inv. A703
(2080). Hagemans, un cabinet d’amateur, p. 380,
n° 182, pl. XI, 1 — qui n’y a remarqué que quel-
ques traces de gravures].

Tandis que le casque dit corinthien, qui pouvait
être relevé sur le haut de la tête, rabaissé, cachait
entièrement le visage du combattant et en repro-
duisait schématiquement les traits : le nez se
retrouvait dans le nasal découpé, flanqué de deux
œillères par où passaient les regards, et que sur-
montaient des sourcils en relief; le casque dit
d’Italie méridionale, à cause du nombre d’exem-
plaires qui y ont été trouvés, en est, en quelque
sorte, une copie abrégée. Le nasal et les œillères
sont simulés, ou de si petites dimensions et reportés
si haut, qu'ils n’ont pu remplir l’office auquel ils
étaient destinés. Un couvre-nuque se détache hori-
zontalement du casque. On a parfois supposé que
ces casques n’étaient pas destinés à un usage pra-
tique, et ne servaient que pour les rites funéraires
(Friedrichs, Berlin's ant. Bildicerke, II, n° 1 o 11 ),
ou bien que c’étaient des ex-votos (Reinach ap.
Daremberg et Saglio verbo Galea).

En fait, ces casques peuvent parfaitement se por-
ter, et leur décoration s’explique par le fait d’une
transformation du casque corinthien. Le casque
d’Italie méridionale avait l’apparence d’un casque
corinthien relevé sur le haut de la tête, et ne pou-
vait se porter autrement, tout en protégeant suffi-
samment le combattant, grâce surtout au couvre-
nuque (voir Fürtwaengler, Olympia IV, Bronzen,
p. 169).

Une des caractéristiques de ce type de casque est

CASQUE D’ITALIE MÉRIDIONALE (FIN DU VIe SIÈCLE).

le support du cimier en fourche qui occupe le haut
du timbre, ainsi que parfois deux supports pour
les ailerons. L’on a trouvé à Olympie des supports
en fourche (bronzes, 1022, 1023, 1024), mais les
casques complets semblent tous provenir d’Italie
méridionale, et surtout de la Basilicate ; l’on peut
donc admettre qu’ils ont dù y avoir été fabriqués
(voir la liste dans Fürtwaengler op. laud. On peut
y ajouter notre exemplaire de Bruxelles et un
casque n° 2832 au British, provenant de Pomarico-
Basilicate, ce qui fait onze exemplaires connus).

L’intérêt particulier de ces casques réside dans
les gravures qui en ornent la partie inférieure et
parfois le timbre.

Les sujets et les ornements permettent de les
faire remonter au vie et au Ve siècles avant Jésus-
Christ.

L’exemplaire de Bruxelles peut passer pour un
des plus anciens de la série : les yeux et le nasal
sont encore découpés à jour et les paragnathides
(parties couvrant les joues) encore partiellement
séparées, tandis que dans les exemplaires plus
récents, le tout n’est plus indiqué par de la gravure.
Enfin, les représentations, dont on peut juger par
le calque réduit que nous en donnons, sont d’un
caractère fort archaïque. Une brève description
suffira.
 
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