Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 3.1903/​4(1904)

DOI Heft:
No 11 (1904)
DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.24673#0089
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS

83

Qa-Sen, respectivement les 4e, 5e 8 e rois de la
première dynastie (1). A ces noms nous pouvons
ajouter maintenant Nar-Mer (A.); un roi peut-être
antérieur à la Ire dynastie, Hotep-Ahaui (A.),
et Neteren (A.) les premier et troisième rois de
la IIe dynastie. Nous avons en outre un frag-
ment au nom de Neit-Hetep (A.), une princesse
contemporaine des débuts de la Ire dynastie et un
fragment encore au nom du roi Qa déjà cité. Ces
monuments devant ultérieurement faire l’objet
d’une publication et n'intéressant dans le détail que

FIG. 2. FIGURINE DE CHIEN EN IVOIRE.

les spécialistes, nous ne nous y arrêterons pas lon-
guement. Disons cependant qu’on ne connaît que
cinq vases ou fragments de vases donnant le nom
de Nar-Mer, que le roi Hotep-Ahaui n’est repré-
senté que par le même nombre de fragments et
qu’enfin le roi Neteren n’est absolument connu
que par trois fragments de vases et une inscription
sur une statue au musée du Caire.

A côté de ces inscriptions royales survases en
pierre, nous possédons deux autres inscriptions (A.)
en signes hiéroglyphiques dont la signification n’est
pas encore claire. Citons en même temps un petit
vase cylindrique en ivoire avec une inscription
incompréhensible (A.) Enfin, une belle coupe à
peu près intacte d’une fort jolie matière (feldspath
mélangé de cristaux d’amphibole) donne une des
plus longues inscriptions hiéroglyphiques de cette
époque. Nous y relevons des titres d’un person-
nage dont le nom est illisible : il était prince héré-
ditaire, grand prêtre d’Héliopolis et lecteur en chef
des deux dieux (A) (2).

Dans quelques unes des tombes royales on a
trouvé, encore en place, deux grandes stèles,
pierres massives arrondies au sommet et sur les-
quelles se trouvait gravé en hiéroglyphes le nom
du roi. Le roi Den, le cinquième de la Ire dynastie 1

(1) Nous acceptons ici les lectures, les identifications
et l’ordre proposés par Petrie afin d’éviter d’entrer dans
des discussions techniques. Cela présente l’avantage de
concorder avec l’ordre dans lequel sont présentés les do-
cuments dans la 5e édition de V History of Egypt de
Petrie, parue en 1903.

n’était représenté dans les musées par aucune stèle.
A la vente Amelineau nous avons acquis un frag-
ment assez important de stèle en granit au nom de
ce roi. Ce qui manquait de l’inscription fut facile-
ment complété, grâce à une inscription identique
sur un grand mortier en granit, acheté par M.Wa-
rocqué de Mariemont. Quant aux dimensions de la
stèle, en se basant sur les exemplaires plus com-
plets, seule la hauteur totale n’a pu être déterminée
avec certitude. L’ensemble de la stèle, telle qu’elle
figurera dans nos collections, sera cependant suffi-

FIG. 3. FIGURINE DE LION EN IVOIRE.

sant à donner au public une idée de cette catégorie
de monuments dont le nombre n’a plus grande
chance de s’accroître dans l’avenir. Une tombe
privée de la Ire dynastie, découverte par Petrie, à
Abydos, a augmenté notre série de stèles privées
de cette époque d’un excellent spécimen. (Fig. 1.)

Objets en ivoire.

La sculpture en ivoire avait atteint, à l’époque
de la Ire dynastie, un niveau extrêmement élevé :
les statuettes humaines et animales découvertes
principalement à Hiéraconpolis avaient provoqué
l’étonnement et l’admiration tant des archéologues
que des artistes. Les fouilles dans le temple d’Aby-
dos sont venues augmenter la masse de matériaux
que l’on possédait (3). Nous avons reçu de l’Egypt
Exploration Fund une splendide figurine de chien,
deux statuettes de lions (fig. 2 et 3), un grand frag-
ment d’une figurine de garçon d’un modelé excel-
lent, une fillette et, enfin, une tête d’homme mal-
heureusement détériorée mais remarquable par la
grandeur extraordinaire de l’oreille faisant songer à
une mutilation intentionnelle à caractère ethnique.

La tombe privée d’où provient la stèle mention-
née plus haut a fourni un pion de jeu en ivoire

(2) C’est l’inscription publiée de façon légèrement in-
correcte pour les deux derniers signes par Wiedemann,
Observations on the Nagadeh Période dans les Proceedings
of the Society of biblical Archaeologyj XX, 1898, p. 120.

(3) Je me permets de renvoyer, à cet égard, à mon
livre récent sur les Débuts de l’Art en Egypte.
 
Annotationen