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La chronique des arts et de la curiosité — 1875

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No. 1 (2 janvier)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26613#0009
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N» i — 1875.

BUREAUX, 3, RUE LAFFITTE.

2 janvier.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

Un an,

PARIS ET DÉPARTEMENTS :
. 12 fr. | Six mois.

8 fr.

L’Administration de la Gazette des Beaux-
Arts prie les personnes dont l’abonnement vient
d’expirer de vouloir bien le renouveler le plus tôt
possible, pour ne pas éprouver de retard dans la
réception de la livraison de Janvier.

Beaucoup de nos abonnés, qui ont souscrit à
un exemplaire de la Pièce aux cent florins,
ayant exprimé le désir de recevoir la magnifique
gravure que Flameng a faite d’après la Ronde
de nuit de Rembrandt, nous venons de conclure
avec l’éditeur un arrangement qui nous permet
d’offrir à tous les souscripteurs pour F aminée 187 S
un exemplaire de cette gravure au prix de
20 francs.

Ces épreuves coûtent 40 francs chez l’éditeur.
Elles seront expédiées sans frais aux abonnés
de province qui en feront la demande et déli-
vrées aux abonnés de Paris dans les bureaux de
la Gazette des Beaux-Arts.

Les abonnés de l’étranger sont priés de faire
prendre leur exemplaire par un libraire ou com-
missionnaire de Paris.

L’ART AU THÉÂTRE

Depuis que les actions théâtrales sont enca-
drées par un décor « analogue au sujet »,
ainsi que disent parfois les affiches de pre-
mière, ce décor peut se prêter à l’action et lui
être d’un puissant secours, surtout dans « les
pièces à spectacle » et les féeries, mais sans y
participer.

Il était réservé à MM. II. Meilhac et L. Ha-
lévy, secondés par l’habile metteur en scène
du Gymnase, d’en imaginer un qui s’y mêlât
en la faisant pressentir et qui eût même de
l’esprit. C’est le salon dans lequel se passent
les trois actes de la Veuve.

Cette comédie est la démonstration toute
parisienne de cet aphorisme de Jean de la
Fontaine :

Entre la veuve d’une année
Et la veuve d’une journée
La différence est grande.

Aussi comme ce salon est sombre lorsque le
rideau se lève pour la première fois , puis
comme il s’est éclairci lorsqu’il se lève pour la
seconde, et comme il est brillant et gai enfin
lorsqu’il se relève pour la troisième !

Ce salon est des plus élégants, avec pan-
neaux peints de fleurs sur les murs, bronzes
dorés accrochés aux lambris et au plafond, et
mobilier de satin bleu. Mais tout cela est voilé
de crêpes au premier acte. Crêpes sur les murs,
crêpes autour du lustre et des girandoles,
crêpes sur les meubles, et crêpe enfin se dra-
pant en longs plis sur le buste d’un homme
élégant et jeune qui se dresse au-dessus du
dossier d’un siège circulaire qui occupe le
milieu de la pièce.

Des lampes dont l’abat-jour est recouvert de
dentelles noires répandent un jour discret sur
les personnes et sur les choses.

Le buste est invoqué par la veuve pour qui
il est l’image vivante du défunt, et devient
ainsi presque un personnage dont le front im-
passible calme toutes les gaîtés.

Au second acte, les tentures de crêpe ont
disparu des murs, Des gazes simplement vio-
lettes enveloppent les bronzes, et des bandes
de guipure blanche coupent les crêpes qui cou-
vrent encore les sièges.

Le buste apparaît sans voiles et l’on se
moque quelque peu de lui. Il arrive même à
la veuve, qui l’oublie, de se laisser embrasser
 
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