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La chronique des arts et de la curiosité — 1875

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No. 7 (13 février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26613#0065
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N» 7 — 1875.

BUREAUX, j, RUE LAFFITTE.

i3 février.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

Un an,

PARIS ET DÉPARTEMENTS :
. 12 fr. | Six mois. .

8 fr.

Quelques personnes ayant paru donner une
fausse interprétation au sens de la note que
nous avons fait paraître dans le dernier nu-
méro de la Chronique et aux motifs qui nous
ont déterminés à nous séparer de M. René
Ménard, nous croyons de notre devoir de dé-
clarer, ici même, que ces motifs ne touchent
en rien à l’honorabilité de notre ancien rédac-
teur en chef et ne diminuent aucunement les
sentiments d’estime que nous avons toujours
eus pour lui.

Les propriétaires
de la Gazette des Beaux-Arts.

Nous avons reçu de Cannes une bien triste
nouvelle. M. Émile Galichon vient de succom-
ber, à la suite de la longue maladie qui, de-
puis trois ans déjà, l’obligeait à passer les hi-
vers dans les contrées du Midi. Nulle part
cette mort ne doit être plus profondément
sentie qu’à la Gazette des Beaux-Arts. S'il n’en
fut pas le fondateur originaire, il en a été du
moins, dès les premiers pas, le soutien et le
coopérateur dévoué, et, bientôt après, l’âme
tout entière et comme l’incarnation. Quand
il fallut abandonner cette œuvre chérie, ses
amis purent dire quelle douleur il y avait au
fond de sa résignation.

Sa direction de la Gazette restera marquée
par un véritable rajeunissement de l’art du
graveur en France. Nos lecteurs connaissent

les talents nouveaux qu’il a appuyés, signalés,
lancés dans la carrière. Et ce ne fut que jus-
tice lorsque la Société de gravure française,
dont il avait été l’un des promoteurs, recon-
nut l’importance de ses efforts en le plaçant à
sa tête.

Comme écrivain, son ambition se borna à
signaler, avec l’accent d’une vive conviction,
les abus qu’il rencoutrait dans l’administra-
tion des Beaux-Arts et les réformes qu’il ju-
geait utiles ; l’intérêt de nos musées, la con-
servation de leurs trésors, la question natio-
nale de l’enseignement du dessin, le passion-
naient comme une affaire propre et person-
nelle.

A ces écrits de circonstance, il joignit des
études attentives sur les points obscurs de
l’histoire de l’art, surtout de son art de pré-
dilection, la gravure. On n’a pas oublié ses
recherches sur Finiguerra, Nicoletto de Mo-
dène, etc. Peu à peu, en marchant dans cette
voie, il avait réuni une admirable collection
d’estampes et un certain nombre de dessins
précieux, qui appartiennent, pour la plupart,
aux grandes écoles italiennes du xv° et du
commencement du xvT siècles. Il n’en savait
pas moins comprendre le génie de Rem-
brandt, et il avait rassemblé, classé et fait
reproduire par la photographie l’œuvre com-
plet d’Albert Durer.

Ainsi, toute sa vie, dès l’âgé d’homme, a
été dominée par le culte de l’art et le dévoue-
ment à ses intérêts. Et, en cela, son mérite
fut d’autant plus grand qu’il ne trouva, dans
son entourage immédiat et à ses débuts, ni
encouragement, ni intluence propice.

Souhaitons à notre pays beaucoup d’hommes
qui, placés comme lui par le sort dans une
position indépendante, se vouent à des œuvres
désintéressées et se contentent, pour toute ré-
 
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