DOI Heft:
No. 28 (14 août)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.26613#0257
N° aS. — 1875.
BUREAUX, 3, RUE LAFFITTE.
14 août.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.
Un an,
PARIS ET DÉPARTEMENTS I
. 12 ir. | Six mois.. 8 fr.
ACTES ET DOCUMENTS OFFICIELS.
DISTRIBUTION DES RÉCOMPENSES
Aux artistes du Salon de 1S75.
Vendredi 6 août a eu lieu, à dix heures, la
distribution des récompenses aux artistes du
Salon de 187a, et des prix aux élèves de
LÉcole des beaux-arts.
La séance était présidée par M. Henri Wal-
lon, ministre de l’instruction publique, des
cultes et des beaux-arts, assisté de MM. Charles
Jourdain, membre de l’Institut, secrétaire gé-
néral du ministère de l’instruction publique,
des cultes et des beaux-arts; Ferdinand Durai,
préfet de la Seine ; marquis de Chenuevières,
directeur des beaux-arts; Guillaume, membre
de l’Institut, directeur de. l’École des beaux-
arts; Lenoir, membre de l’Institut.
Le ministre a ouvert la séance par le dis-
cours suivant :
Messieurs,
Si l’usage de réunir dans une même distribution
de récompenses le Salon et l’École des beaux-arts
avait besoin d’une justification, il la trouverait
dans la solennité qui nous rassemble. La plupart
dés lauréats de l’Exposition sont sortis de l’École
des beaux-arts, et plusieurs des élèves qui y sont
encore partagent avec eux la victoire.
Ils out obtenu dix médailles sur trente-neuf en
peinture; huit sur vingt en sculpture; une sur
cinq en architecture; et, par une sorte de réci-
procité qui prouve le bien jugé de part et d’autre,
ce sont trois médaillés qui remportent les trois
grands prix de peinture; en sculpture,. quatre
logisles ont exposé : trois figurent sur la liste
dressée par le jury.
Cette large place, conquise par les élèves dans
les récompenses du Salon, fait le plus grand honneur
à l’École.
U11 tel succès témoigne de l’heureux esprit
d’émulation qui y règne et des excellents effets
qu’une direction aussi active qu’intelligente a su
tirer du décret qui, l’an dernier, en a réglé la nou-
velle organisation.
L’Assemblée nationale vient de montrer com-
bien elle était disposée à seconder cette action
salutaire. Par une faveur toute exceptionnelle,
accueillant dans la discussion du budget une pro-
position de la dernière heure, elle a voté un crédit
qui me permet d’élever au même taux que les
autres le traitement des trois professeurs appelés
à compléter l’enseignement de l’École. Elle a, de
plus, accordé trois mille francs avec cette desti-
nation spéciale qu’ils serviront à fonder d’une
manière pins durable et plus large les récom-
penses de lin d’année, récompenses qui, inscrites
au budget, ne se renfermeront plus dans les ate-
liers particuliers de l’École, mais comprendront,
comme il arrive dans les établissements universi-
taires, tous ceux qui,, durant l’année, prendront
leur part au concours. Les ateliers du dehors,
n’était-ce pas autrefois toute l’École? internes ou
externes, si je puis dire, u’êtes-vous pas tous
élèves de l’École des beaux-arts?
Une des institutions nouvelles dont l’adminis-
tration attend à bon droit les meilleurs fruits,
c’est celle du diplôme d’architecte. I.e peintre, le.
sculpteur, se révèlent par leurs œuvres : c’est un
certiiicat sans réplique. L’architecte a les mêmes,
moyens de se faire connaître; mais la preuve en
est moins facile à produire, et, pour mériter toute
confiance, il doit réunir une multitude de cou-
naissances qui ont besoin d’être certifiées. C’est le
but qu’on a voulu atteindre par la créatioa de ce
diplôme, diplôme que l’on n’obtieut qu’après avoir
remporté douze valeurs en première classe et à
la suite d’épreuves où les notions acquises pen-
dant toute la durée de l’enseignement, dix aimées
d’étude peut-être, seront soumises à un dernier
examen. Munis de ce titre, nos architectes pour-
ront se présenter partout, et les villes qui ont
souvent de si importants travaux à faire, sauront
BUREAUX, 3, RUE LAFFITTE.
14 août.
LA
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ET DE LA CURIOSITÉ
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Un an,
PARIS ET DÉPARTEMENTS I
. 12 ir. | Six mois.. 8 fr.
ACTES ET DOCUMENTS OFFICIELS.
DISTRIBUTION DES RÉCOMPENSES
Aux artistes du Salon de 1S75.
Vendredi 6 août a eu lieu, à dix heures, la
distribution des récompenses aux artistes du
Salon de 187a, et des prix aux élèves de
LÉcole des beaux-arts.
La séance était présidée par M. Henri Wal-
lon, ministre de l’instruction publique, des
cultes et des beaux-arts, assisté de MM. Charles
Jourdain, membre de l’Institut, secrétaire gé-
néral du ministère de l’instruction publique,
des cultes et des beaux-arts; Ferdinand Durai,
préfet de la Seine ; marquis de Chenuevières,
directeur des beaux-arts; Guillaume, membre
de l’Institut, directeur de. l’École des beaux-
arts; Lenoir, membre de l’Institut.
Le ministre a ouvert la séance par le dis-
cours suivant :
Messieurs,
Si l’usage de réunir dans une même distribution
de récompenses le Salon et l’École des beaux-arts
avait besoin d’une justification, il la trouverait
dans la solennité qui nous rassemble. La plupart
dés lauréats de l’Exposition sont sortis de l’École
des beaux-arts, et plusieurs des élèves qui y sont
encore partagent avec eux la victoire.
Ils out obtenu dix médailles sur trente-neuf en
peinture; huit sur vingt en sculpture; une sur
cinq en architecture; et, par une sorte de réci-
procité qui prouve le bien jugé de part et d’autre,
ce sont trois médaillés qui remportent les trois
grands prix de peinture; en sculpture,. quatre
logisles ont exposé : trois figurent sur la liste
dressée par le jury.
Cette large place, conquise par les élèves dans
les récompenses du Salon, fait le plus grand honneur
à l’École.
U11 tel succès témoigne de l’heureux esprit
d’émulation qui y règne et des excellents effets
qu’une direction aussi active qu’intelligente a su
tirer du décret qui, l’an dernier, en a réglé la nou-
velle organisation.
L’Assemblée nationale vient de montrer com-
bien elle était disposée à seconder cette action
salutaire. Par une faveur toute exceptionnelle,
accueillant dans la discussion du budget une pro-
position de la dernière heure, elle a voté un crédit
qui me permet d’élever au même taux que les
autres le traitement des trois professeurs appelés
à compléter l’enseignement de l’École. Elle a, de
plus, accordé trois mille francs avec cette desti-
nation spéciale qu’ils serviront à fonder d’une
manière pins durable et plus large les récom-
penses de lin d’année, récompenses qui, inscrites
au budget, ne se renfermeront plus dans les ate-
liers particuliers de l’École, mais comprendront,
comme il arrive dans les établissements universi-
taires, tous ceux qui,, durant l’année, prendront
leur part au concours. Les ateliers du dehors,
n’était-ce pas autrefois toute l’École? internes ou
externes, si je puis dire, u’êtes-vous pas tous
élèves de l’École des beaux-arts?
Une des institutions nouvelles dont l’adminis-
tration attend à bon droit les meilleurs fruits,
c’est celle du diplôme d’architecte. I.e peintre, le.
sculpteur, se révèlent par leurs œuvres : c’est un
certiiicat sans réplique. L’architecte a les mêmes,
moyens de se faire connaître; mais la preuve en
est moins facile à produire, et, pour mériter toute
confiance, il doit réunir une multitude de cou-
naissances qui ont besoin d’être certifiées. C’est le
but qu’on a voulu atteindre par la créatioa de ce
diplôme, diplôme que l’on n’obtieut qu’après avoir
remporté douze valeurs en première classe et à
la suite d’épreuves où les notions acquises pen-
dant toute la durée de l’enseignement, dix aimées
d’étude peut-être, seront soumises à un dernier
examen. Munis de ce titre, nos architectes pour-
ront se présenter partout, et les villes qui ont
souvent de si importants travaux à faire, sauront