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La chronique des arts et de la curiosité — 1875

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No. 13 (27 mars)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26613#0113
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N» i3. — 1875.

BUREAUX, 5, RUE LAFFITTE.

27 mars.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

Les abonnés ù une année entière de la Gazstte des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

Un an,

PARIS ET DÉPARTEMENTS :
12 fr. 1 Six mois. .

. B fr.

L’administration de la Gazette des - Beaux-
Arts prévient MM. les abonnés de i 873 et de i 874
qu’elle rachète les volumes semestriels publiés
dans le cours de ces deux années.

PEINTURES-DE MM. H. I.ÉVY ET D. MAILLART

dans les galeries du Bon-Marché.

Eugène Delacroix disait un jour devant
nous .que les commis étalagistes des magasins
de nouveauté étaient les plus habiles coloris-
tes du monde, et que c’était toujours avec
profit qu’il étudiait les devantures où ils ex-
posaient leurs étoffes.

Le propriétaire des magasins du Bon-Mar-
ché semble avoir été de ce sentiment, car il
s’est mis à annexer à ses magasins une gale-
rie où les artistes peuvent exposer leurs œu-
vres et les faire vendre sans qu’il leur en coûte
rien.

C’est un mécénat d’un nouveau genre. Qu’on
nous pardonne ce mot en ce Temps de créa-
tion de vocables bizarres.

De plus, il a établi un salon de lecture où
les maris peuvent s’occuper à lire journaux
et revues, tandis que les femmes dépensent
leur argent dans les magasins. Et celles-ci,
en venant les rejoindre, passent par un buli'et
où il leur est loisible de se réconforter de
leurs fatigues à la poursuite d’un chiffon à
leur goût.

M. Boileau fils a décoré ces salles, et pour
la galerie de tableaux il S’est un peu trop ins-
piré de la galerie d’Apollon, dont ni l’archi-
tecture, ni le décor ne conviennent à une salle
d’exposition. Le jour arrive, d’un côté, par-
dessus les toiles, et, du côté opposé, de gran-

des arcades, ouvertes sur les magasins, empê-
chent de placer les tableaux aux seuls endroits
où ils recevraient la lumière.

De plus, les murs et les pilastres nombreux
qui les accidentent ôtant couverts de motifs
colorés, où l’or, les marbres et les camaïeux
jouent leur rôle, sont peu convenables pour
servir de fond à des tableaux. Ces pilastres
supportent des termes doubles dont les ligures
blanches montent le long de la voussure et
supportent l’encadrement du plafond. Entre
eux pénètrent les arcs des baies, au nombre
de cinq sur chacun des grands côtés, et de
deux sur chacun des petits. Le plafond est di-
visé en cinq caissons : un central, rectangle
terminé par deux demi-cercles ; deux octogo-
nes et deux parallélogrammes en longueur.

Des panneaux étroits sont de plus ménagés
dans les bandes d’ornement qui séparent les
encadrements des caissons.

Enfin, un médaillon est ménagé dans la
voussure de chaque extrémité, et un autre
médaillon sur chaeun des quatorze arcs de
pénétration des baies dans la voussure.

Tel est le champ que M. Henry Lévy a cou-
vert de peintures.

Il s’est naturellement lancé dans le champ
de l’allégorie, et son thènïe nous semble être
quelque chose comme ceci : L’Industrie et le
Commerce concourant à parer la Beauté.

Le caisson central représente l<a Toilette de
Vénus ; le caisson de gauche l'Industrie, et
celui de droite le Commerce. Vénus assise sur
les nuages est chaussée par un génie ; Mercure
lui apporte sur un plateau d’or les bijoux qui
doivent la parer, tandis qu un autre génie
agite au-dessus de sa tète i.n voile de pourpre
sur lequel elle se détache. L’Industrie est sym-
bolisée par une femme qui lile la laine que lui
apporte un berger. Un homme, assis à ses
pieds, tient un vase de métal et le marteau
avec lequel il l’a façonné.

Dans le caisson allongé qui termine l’en-
semble de ee côté, une ligure de forgeron te-
nant des armes est couchée ; ces armes, Vénus
 
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