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La chronique des arts et de la curiosité — 1875

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No. 3 (16 janvier)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26613#0025
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No 3 — 1875.

BUREAUX, 5, RUE LAFFITTE.

16 janvier.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DEPARTEMENTS :

Un an. ......... 12 fr. [ Six mois. ......... Sfr.

Beaucoup de nos abonnés, qui ont souscrit à
un exemplaire de la Pièce aux cent florins,
ayant exprimé le désir de recevoir la magnifique
gravure que Flaméng a faite d’après la Ronde
de nuit de Rembrandt, nous venons de conclure
avec l’éditeur un arrangement qui nous permet
d’offrir à tous les souscripteurs pour l’année 1875
un exemplaire de cette gravure au prix de
20 francs.

Ces épreuves coûtent 40 francs chez l’éditeur.
Elles seront expédiées sans frais aux abonnés
de province qui en feront la demande et déli-
vrées aux abonnés de Paris dans les bureaux çle
la Gazette des Beaux-Arts.

Les abonnés de l’étranger sont priés de faire
prendre leur exemplaire par un libraire ou com-
missionnaire de Paris.

LES FABRIQUES ITALIENNES DE TAPISSERIES

Sidla manifattura degli Arazzi... dall’ Araz-
ziere cav. Pietro Gentili. Petit in-8° de 109
pages avec 2 planches. — Tipografæ Cug-
giani, Santiniet C°. Roma, 1874.

La notice dont nous venons d’écrire le titre
et que vient de publier un artiste tapissier
romain, nous révèle un certain nombre d’ate-
liers italiens dont on commençait à soupçon-
ner l’existence.

En effet, si l’exécution par des mains fla-
mandes de cartons italiens donne un caractère
mixte à la plupart des œuvres sorties, auxvi0

siècle, des ateliers du Nord, il en est d’autres
qui se montrent plus particulièrement méri-
dionales par le dessin, par la couleur et par
ce je ne sais quoi •— selon le mot de Voiture —
qui frappe les yeux et qu’on ne saurait dire.
On y devine encore une influence flamande,
mais moins prononcée, toile qu’elle pourrait
être imprimée à une composition italienne,
tissée par un flamand qui travaillerait en
Italie.

Le petit livre du cavalière Pietro Gentili
nous apprend en effet que la fabrication des
tapisseries fut introduite à'Ferrare par « M°
Zoan Mille et M° Raynaldo Grua de Eranza,
maestri solenni et perfettissimi de Farte de la
tapezaria », ainsi que le disent les registres
communaux à la date du 4 décembre 1464.

Jean Mille et Raynal Grue, qui étaient sans
doute venus d’Arras, s’offraient à enseigner
Fart de la tapisserie — ligure, paysage et ver-
dure — en trois années, moyennant une rede-
vance de neuf ducats par élève, payés à raison
de 1 ducat par quatre mois. Notons qu’il faut
encore aux Gobelins trois ans d’école avant
qu’un élève puisse rendre des services dans
l’atelier.

Une fabrique parvint à s’établir et à former
des ouvriers italiens, car on cite, en. 1470, la
présence d’un certain Giovanni délia Miran-
dolla parmi des ouvriers de Bruges.

Corrége eut ses ateliers en 1480, etModène
les siens en 1488, fondés par des tapissiers
flamands. Mais ceux de Ferrare semblent
avoir été ou plus actifs au plus durables, car
ils auraient fabriqué exprès pour le mariage
de Lucrèce Borgia avec Alphonse d’Este les
tentures qui décorèrent la grande salle du
château.

En lolG, et de 1525 à 1530, on trouve la
mention de tapissiers, soit italiens, soit fla-
mands, soit allemands, établis à Ferrare, qui,
selon Vazari, fabriquèrent des tapisseries tant
pour le duc Gonzague de Mantoue que poul-
ie duc de Ferrare, d’après les cartons de Jules
1 Romain.
 
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