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La chronique des arts et de la curiosité — 1875

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No. 2 (9 janvier)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26613#0017
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No 2 — 1875.

BUREAUX, 3, RUE LAFFITTE.

9 janvier.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

Un an.

PARIS ET DÉPARTEMENTS :
. 12 fr. | Six mois. .

8 fr.

L’Administration de la Gazette des Beaux-
Arts prie les personnes dont rationnement vient
d’expirer de vouloir bien le renouveler le plus tôt
possible, pour ne pas éprouver de retard dans la
réception de la livraison de Janvier.

Beaucoup de nos abonnés, qui ont souscrit à
un exemplaire "dé la Pièce aux cent florins,
ayant exprimé le désir de recevoir la magnifique
gravure que Flameng a faite d’après la Ronde
de nuit de Rembrandt, nous venons de conclure
avec l’éditeur un arrangement qui nous permet
d’offrir à tous les souscripteurs pour l’année 1875
un exemplaire de cette gravure au prix de
20 francs.

Ces épreuves coûtent 40 francs chez l’éditeur.
Elles seront expédiées sans frais aux abonnés
de province qui en feront la demande et déli-
vrées aux abonnés de Paris dans les bureaux de
la Gazette des Beaux-Arts.

Les abonnés de l’étranger sont priés de faire
prendre leur exemplaire par'un libraire ou com-
missionnaire de Paris.

L’Art, dont le premier numéro a paru il y a
quelques jours, est une revue hebdomadaire
illustrée, qui vient prendre sa place à côté
de nous et de VArtiste, ce qui porte . à trois le
nombre des voix appelées à répaudr e le goût,
l’étude et la critique de l’art dans le pays du
monde qui pi’oduit aujourd’hui le plus d’ar-
tistes et d’œuvres !

Aussi saluons-nous l’Art avec joie. Assu-

rément l’exposé très-net des principes qu’il
défendra nous écarte de sa voie, et nous dou-
tons qu’il y ait entre lui et nous une autre
ententeque celle qui s’établit par l’estime ré-
ciproque qu’inspire le respect des convictions.
Mais, convenons-en, il est bon que toutes les
opinions aient leur cours et leur organe ; et,
de l’exposition d’idées, de sentiments, de
théories contraires, il sortira vraisemblable-
ment une lutte courtoise et modérée, dont
tout le profit est à l’avance acquis au public,
auquel, en définitive, tous ces discours s’a-
dressent.

Au reste, si la vive attaque dont l’Art a ho-
noré la mémoire d’Ingres nous oblige dès
aujourd’hui à marquer le point où commence
la séparation entre nous, elle devient l’occa-
sion pour la Gazette d’affirmer de nouveau la
fermeté de son respect pour les traditions de
l’Antiquité et de la Renaissance, et son admi-
ration pour l’homme qui a signé le Martyre de
saint Symphorien, l’Apothéose d’Homère et le
portrait de Bertin.

Mais ces dissidences, nous le répétons, n’ont
que de bons résultats; elles apprennent à cher-
cher la vérité qui, en art comme en politique,
a sa droite et sa gauche extrêmes, et à rame-
ner à une moyenne de sens commun les opi-
nions exagérées : c’est là l’œuvre du public.

L’apparition d’un combattant nouveau doit
donc être bien accueillie : celle de l’Art, avec son
bel accompagnement de grandes eaux-fortes
et la recherche luxueuse de son papier et de
son impression, est une bonne chance pour
tout le monde ; nous espérons que le public le
comprendra, et nous souhaitons à notre jeune
confrère de rencontrer partout les sentiments
cordiaux dont nous tenons à lui donner le té-
moignage ici.

La Rédaction.
 
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