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La chronique des arts et de la curiosité — 1875

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No. 39 (11 décembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26613#0356
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348

LA CHRONIQUE DES ARTS

7° M. Joseph-Auguste Vaudremer , grand-
prix de Rome en 1834, médaillé en 1863, dé-
coré en 1867.

La discussion des titres aura lieu le samedi
11 courant; le jour de l’élection définitive est
fixé au 18 du même mois

Quant aux fauteuils de MM. Barye et Pils,
l’élection est fixée au 23 décembre.,

L’Académie des beaux-arts a décidé cpie,
dans sa séance d’aujourd’hui, elle entendrait
la lecture des lettres des candidats à la place
laissée vacante, dans la section de sculpture,
par le décès de Barye.

* Les travaux de construction du monu-
ment de Henri Régnault, à l’Ecole des beaux-
arts, sont poussés très-activement.

L’inauguration est définitivement fixée au
19 janvier, jour anniversaire de la bataille de
Buzenval.

Cette cérémonie sera, dit-on, honorée de la
présence de M. le maréchal-président de la
République et de M. Wallon, ministre de l’ins-
truction publique et des beaux-arts.

--a\£)+G//---

NÉCROLOGIE

L’École lyonnaise vient de faire une perte
sérieuse dans la personne du graveur Che-
vron, mort à Villefranche, près de Lyon, dans
sa.32° année.

Élève de Vibert et d’Henriquél Dupont,
Chevron était un graveur d’une grande habi-
leté : il a figuré à plusieurs salons, et il obtint
une médaille à celui de 1863, pour son Baiser
de Judas, d’après Ary Schéffer. 11 était un des
plus remarquables graveurs de la maison
Marne.

LA REDDITION DE BRÉDA

GRAVURE DE LaGUIUUEHJIIE, D’APRÈS YÉLASQTJEZ

M. A. Lévy, encouragé par le succès des
deux grandes gravures de L. Flameng, la
Pièce aux cent florins et la Ronde de nuit, Vient
de publier une très-belle eau-forte de M. La-
guillermie, d’après le tableau de Vélasquez :
la Reddition de Broda (dénommé encore les
Lances). Comme pour les deux précédentes
gravures, la Gazette des Beaux-Arts a fait avec
l'éditeur un traité qui lui permet d’offrir à
tous ses abonnés de 1876 qui lui en feront la
demande, un • exemplaire de cette estampe au
prix de 13 fr. au lieu de 30. On peut souscrire
dès à présent.

Les épreuves seront expédiées sans frais
aux abonnés de province, sur leur demande,
et délivrées aux abonnés de Paris dans les bu-
reaux de la Gazette des Beaux-Arts.

Les abonnés de l’Etranger sont priés de
faire prendre leur exemplaire par un libraire
ou commissionnaire de Paris.

La fabrication des tapisseries à Florence

(Voir la précédente Chronique.)

Il

De longues années se passent avant que nous
entendions de nouveau parler de tapisseries floren-
tines, et tandis que Sienne, Pérouse, Ferrure,
lteggio, Modène font les efforts les plus sérieux
pour acclimater une industrie si enviée, la ville
des Médicis parait renfermée dans une complète
indifférence.

Ce n’est qu’en.plein seizième siècle, en 1546, que
fut fondée la manufacture que l’on peut consi-
dérer comme étant, dans toute la force du terme,
une création des Médicis. Les contrats signés, le
20 octobre de cette année, avec deux artistes fla-
mands, Jean ltost ou Rostel, de Bruxelles, lils de
Laurent Rost, et Nicolas Carchera ou Carclier,
montrent l’importance que le gouvernement du
grand-duc attachait au succès de l’entreprise. Il
s’engageait à fournir aux deux maîtres un local
convenable, à donner à chacun d’eux une indem-
nité de six cents écus d’or par an, tout en leur
permettant de travailler pour qui bon leur sem-
blerait; enfin, à leur payer à part tous les ouvra-
ges qu’ils exécuteraient pour la maison du souve-
rain.

Rost et Carclier promettaient de leur côté d'ins-
taller chacun vingt-quatre métiers, dont douze au
moins devaient fonctionner régulièrement; ils se
chargeaient, en outre, d’apprendre leur art aux
jeunes gens de Florence. Le contrat était valable
pour (rois ans ; mais il fut renouvelé en 1549.

Dès avant la signature de cet acte, Rost avait à
peu près terminé une pièce de l’histoire de Joseph,
d’après un carton du Brouzino ; ce qui fait suppo-
ser avec raison à M. Conti que son arrivée à Flo-
rence remontait déjà à une année environ.

Les noms des deux fondateurs de l’atelier grand-
ducal n’étaient pas ^inconnus. Vasari parle d’eux
plus d’une fois; il les désigne bien clairement sous
le nom de « Giovanni Rosso (ou Rosto) e Niccolô
Fiamminglii, maestri excellenti di panni d’Arrazo. »
11 ne serait pas impossible qu’avant de s’établir à
Florence, il eussent déjà travaillé, soit pour l’Italie,
soit en Italie même. Yasari nous apprend en effet
(Ed. Lemonnier, X., 110) que Jules Romain exécuta
pour le duc de Ferrare beaucoup de dessins pour
tapisseries, qui furent ensuite tissées en or et en
soie par « maestro Niccolô et Giovan Batista
Rosso Fiaminglii ». On le voit, sauf le prénom de
l’un d’eux (Jean-Bapliste au lieu de Jean), tout
concorde, même la date, car Jules Romain fut
appelé à Ferrare en 1535.

Un fait certain, et que nous prenons la liberté
de signaler à M. Conti, c’est que l’on trouve à
Ferrare des membres de la famille des Carcher.
En 1562, Jean, fils de feu Louis de Careheria, y
porte le litre de tapissier grand-ducal (Cittadellu,
Documenti, ed illustrazioni risguardanti la storia
artistica ferrarose, p. 168). C’est à lui sans doute
que l’on doit la tenture qui figurait à l’Exposition
rétrospective de Milan de 1874, sous le n° 170, et
qui portait l’inscription : Factum Ferrarvæ MDLXII.
Le Catalogue l’attribuait à tort à Louis Carcher,
mort déjà en 1562, comme nous venons de le voir;
 
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