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Cahier, Charles; Martin, Arthur
Mélanges d'archéologie, d'histoire et de littérature (Band 1,1): Collection de mémoires sur l'orfévrerie ... : 1 — Paris, 1849

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https://doi.org/10.11588/diglit.33560#0056
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36

MÉLANGES D'ARCHÉOLOGIE.

cordon blanc porté à peu près en sautoir b La ceinture, déjà prescrite pour la liturgie, pou-
vait bien n'être pas regardée comme indispensable hors de l'église, puisque nous voyons ici
Bethsabée également vêtue d'une large robe entièrement flottante ; et nous retrouverons ce
même costume dans d'autres monuments où il paraît avoir été employé comme indice de
majesté et de noblesse. Nathan est le seul personnage qui ait les pieds nus; c'est un signe
généralement adopté par les artistes chrétiens pour désigner Dieu ou ses envoyés ; langage
symbolique qui exprimait l'exclusion de toute pensée basse, la promptitude de l'obéissance,
mais surtout le mépris de toute crainte humaine s. Sa longue chevelure indique peut-être un
homme consacré au Seigneur, à la manière des Nazaréens car nul autre ici n'a les cheveux
flottant sur les épaules.
Le costume de David a quelque chose de simple et de distingué qui fait honneur à l'artiste
et à la contrée où il travaillait. Ce personnage suffirait, selon moi, pour faire juger que notre
bas-relief n'est point un ouvrage grec, mais un travail de la Basse-Italie, à n'en juger que par
le mélange d'usages nouveaux et de goût antique qui s'y unissent; et cela est de beaucoup
meilleure grâce qu'aucun des costumes de diptyques dont je me souvienne. La broderie n'y
paraît qu'avec une extrême sobriété, et le roi est le seul qui en porte. Seul aussi il porte des
haut-de-chausses et cette espèce de bas ou de guêtres où je proposerais de reconnaître les
lombards dont la définition n'est pas très précise chez les savants qui ont tâché d'ex-
pliquer ce mot barbare.
Les deux hommes de la %one inférieure paraissent chaussés de ou etc J.
N'aura-t-on pas voulu désigner ainsi des campagnards? Du moins quelques siècles auparavant
nous trouvons les comme les braies, exclues de la capitale de l'empire L II est assez
remarquable, du reste, que le pauvre soit distingué uniquement par le menton et la lèvre en-
tièrement rasés et par le simple bouton de sa chlamyde ; tandis que sur l'épaule du riche,
ainsi que sur celle de David, on voit une fibule oblongue qui rapproche les deux extrémités
de la chlamyde sans les réunir. Chez le pauvre au contraire il semble que ce doive être un
bouton à deux têtes qui retient les deux parties du vêtement superposées en cet endroit. Nous
voyons vers ce même temps chez les Lombards et chez les Goths d'Espagne s la barbe rasée en

iPar exemple à Saint-Maurice et au Saint-Bernard. Quant
aux cùanoinesses proprement dites, plusieurs ont conservé le
rochet sans aucune altération.
-Ambros., m., Luc. x, A (t. i, 1423, sq.). — Cyrill.
Alexandr., De cdor. m libr. xiv (t. i, P. i, p. 511). —
Dionys.,'De cad. 4â?7\,,xv (ed. Corder.,t.i, 196,et 317), etc.
Cf. Exod., m, 5.— Jos., v, 15.— Is. ,xx, 3. Certains enthou-
siastes en avaient été jusqu'à conclure qu'on ne pouvait être
vraiment chrétien si l'on ne marchait les pieds déchaussés ; et
cette bizarre prétention avait formé une espèce de secte qui
ne paraît pas avoir fait beaucoup de prosélytes, mais dont la
folie a été inventoriée par S. Augustin (De /upres., 68;
t. vm, 31) parmi les inventions des hérétiques.

3Judic.,xm, 5 ; xvi, 17. — Num., vi, 5, 6,13-18. Du reste
il se pourrait que sa barbe touffue et sa chevelure tombante
fussent un signe de vie pénitente et retirée. Cf. Theodor.
Stud., ad fYoccp. Epist. ii, 137 (Sirmond. opp., FeneC, t. v,
473). — Gregor. Turon., Disf. Fraacor, vm, 20.
4 Cod. Theod.,libr. xiv, tit. x, 2, 3. Justinien s'était relâché
de ce rigorisme inutile, et la coutume avait sans doute triom-
phé de la loi. Cependant l'ancienne prescription constate une
qui pouvait avoir été respectée par les artistes,
comme signe de convention.
sjul. To!et., Rnst. lFu7?iùa? (ap. Duclicsne, Dnst. F? nn-
ror. .ScinpD.; t. i, 831). — De Yita,
t. 11, 4.
 
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