MÉLANGES D'ARCHÉOLOGIE.
hommes et les bénit. Sur ies bords du tombeau ouvert sont assis deux anges dans l'attitude
de l'adoration; ce sont les anges qui vont dire aux saintes femmes : Il est ressuscité, il n'est
plus ici. La légende est une parole de désir et d'espérance :
DOMINE JESU CURISTE, REX GLORIÆ, DA NOBIS PACEM ET LÆTITIAM SEMPITERNAM.
Relativement à cette prière, je ferai observer que jusqu'au dixième siècle les invocations
en usage dans la liturgie au moment de la communion se terminaient toujours par le mot
Ce fut vers cette époque, au témoignage d'innocent III * que les grandes calamités
qui se succédèrent firent changer le dernier : m/c? & 730MS, en cette autre prière conservée
depuis lors dans l'Église : /% L'empire germanique au quinzième siècle
11'eut que trop d'occasions de demander au ciel la terrestre en attendant la
Le morceau d'orfèvrerie que nous avons sous les yeux est évidemment antérieur au précé-
dent, puisque la renaissance ne s'y fait pas sentir? Perd-il, demanderai-je, à se trouver en de-
hors de son influence? Pour appartenir uniquement à l'art ogival, ses proportions sont-elles
moins heureuses et son ornementation moins élégante?
(PLANCHES XVIII ET XIX.)
DONS DE LOUIS-LE-GRAND DE HONGRIE".
La monstrance A. B. G. de la PI. XIX ainsi que la monstrance G. H. et le chandelier A. B.
de la PI. XVIII portent dans leurs armoiries une date précise qui doit nous faire regretter
leur trop peu d'importance sous le rapport de l'art. Ges armoiries sont celles de Louis-le-
Grand, prince de la maison d'Anjou-Hongrie^ né en 1326 et mort en 1382. Descendant du
roi de France Louis VIII par la branche d'Anjou-Sicile, il avait pour armes de famille l'écu
de France, qui était depuis la fin du douzième siècle, rAt or nomèrr.
A l'époque de Louis de Hongrie, l'usage des trois fleurs de lis, f/cMd? cAc/, mn?
commençait seulement à s'introduire en France dans les sceaux. Le plus ancien où elles se
trouvent est un de Charles V„ à la date de 136fi x La maison d'Anjou-Sicile èor&Gf
<A? son champ d'azur; mais la bordure, signe d'infériorité, est ici oubliée. Nous
voyons l'écu de France, de celui de Hongrie, qui est /Am? tA? At/ûf
Ce fut en 13^2 que Louis succéda à son père Charobert, reconnu roi de Hongrie en
1 De AR/sferfo I. vi, c. G. Grand et dernier rejeton de ia maison d'Anjou-Hongrie. On
- La planche XXIII publiée avant la confection de ce mé- attribue aussi à cette princesse une jolie broderie en soie et
moire attribue ces dons à une reine de Hongrie. C'est une or que nous publierons dans ces Quant aux ccus
erreur occasionnée et par la forme des écussons losangés en losange, on les trouve sur les monnaies de Charobert.
comme ceux des hiles de France, et par les traditions d'Aix 3 de f rdecyvqr/ne., par M. Natalis de TYaiHy,
pleines de souvenirs de la reine Marie, fille de Louis-le- t. n, p. 351.
hommes et les bénit. Sur ies bords du tombeau ouvert sont assis deux anges dans l'attitude
de l'adoration; ce sont les anges qui vont dire aux saintes femmes : Il est ressuscité, il n'est
plus ici. La légende est une parole de désir et d'espérance :
DOMINE JESU CURISTE, REX GLORIÆ, DA NOBIS PACEM ET LÆTITIAM SEMPITERNAM.
Relativement à cette prière, je ferai observer que jusqu'au dixième siècle les invocations
en usage dans la liturgie au moment de la communion se terminaient toujours par le mot
Ce fut vers cette époque, au témoignage d'innocent III * que les grandes calamités
qui se succédèrent firent changer le dernier : m/c? & 730MS, en cette autre prière conservée
depuis lors dans l'Église : /% L'empire germanique au quinzième siècle
11'eut que trop d'occasions de demander au ciel la terrestre en attendant la
Le morceau d'orfèvrerie que nous avons sous les yeux est évidemment antérieur au précé-
dent, puisque la renaissance ne s'y fait pas sentir? Perd-il, demanderai-je, à se trouver en de-
hors de son influence? Pour appartenir uniquement à l'art ogival, ses proportions sont-elles
moins heureuses et son ornementation moins élégante?
(PLANCHES XVIII ET XIX.)
DONS DE LOUIS-LE-GRAND DE HONGRIE".
La monstrance A. B. G. de la PI. XIX ainsi que la monstrance G. H. et le chandelier A. B.
de la PI. XVIII portent dans leurs armoiries une date précise qui doit nous faire regretter
leur trop peu d'importance sous le rapport de l'art. Ges armoiries sont celles de Louis-le-
Grand, prince de la maison d'Anjou-Hongrie^ né en 1326 et mort en 1382. Descendant du
roi de France Louis VIII par la branche d'Anjou-Sicile, il avait pour armes de famille l'écu
de France, qui était depuis la fin du douzième siècle, rAt or nomèrr.
A l'époque de Louis de Hongrie, l'usage des trois fleurs de lis, f/cMd? cAc/, mn?
commençait seulement à s'introduire en France dans les sceaux. Le plus ancien où elles se
trouvent est un de Charles V„ à la date de 136fi x La maison d'Anjou-Sicile èor&Gf
<A? son champ d'azur; mais la bordure, signe d'infériorité, est ici oubliée. Nous
voyons l'écu de France, de celui de Hongrie, qui est /Am? tA? At/ûf
Ce fut en 13^2 que Louis succéda à son père Charobert, reconnu roi de Hongrie en
1 De AR/sferfo I. vi, c. G. Grand et dernier rejeton de ia maison d'Anjou-Hongrie. On
- La planche XXIII publiée avant la confection de ce mé- attribue aussi à cette princesse une jolie broderie en soie et
moire attribue ces dons à une reine de Hongrie. C'est une or que nous publierons dans ces Quant aux ccus
erreur occasionnée et par la forme des écussons losangés en losange, on les trouve sur les monnaies de Charobert.
comme ceux des hiles de France, et par les traditions d'Aix 3 de f rdecyvqr/ne., par M. Natalis de TYaiHy,
pleines de souvenirs de la reine Marie, fille de Louis-le- t. n, p. 351.