MONUMENT SLAVE. PI. XXV.
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des Ecritures, lequel n'admettait que sept livres * vraiment inspirés : le Psautier, les Prophètes,
les quatre Evangiles, et le reste du nouveau Testament. Tout cela expliqué à l'aide d'une
exégèse qui en faisait sortir des explications tout à fait inattendues -. En conséquence, la
maison de la Sagesse était le symbole de leur société x mais Salomon rappelait encore à l'es-
prit un sens non moins batteur pour eux, grâce à une de leurs interprétations détournées.
Car quand notre Seigneur avait dit : * « Voyez les lis de la campagne,.... Salomon dans
« toute sa gloire n'a jamais été vêtu comme l'un d'eux n ; il était convenu que par les lis on
devait entendre ces hérétiques dont la vie pure faisait honte à Salomon, s
Les erreurs bogomiles pouvaient très bien s'accommoder du médaillon de la sainte Vierge
tel que nous l'avons ici. Suivant ces sectaires, l'incarnation n'avait été qu'apparente 0; mais,
telle quelle, elle s'était opérée néanmoins dans le sein de Marie. L'hymne grecque transcrite
autour de ce disque ( etc. ) s'arrangerait aussi sans nulle dibi-
culté avec leur assertion : que le Fils et l'Esprit saint, contenus dans le sein du Père et sans
nom jusqu'à l'an du monde cinq mil cinq cent trente-trois, ne commencèrent à exister
distincts que quand l'incarnation fut résolue dans les conseils divins L Cette représentation
de la Mère de Dieu convenait doublement à des hommes qui avaient la prétention d'élever
leurs disciples au degré très formel de la maternité divine proprement dite ; si bien qu'ils
donnaient à leurs assemblées le nom de Bethléem s, parceque, disaient-ils, la prédication y
faisait naître le Christ dans les auditeurs.
Le vieillard à la longue barbe ne sera-t-il pas Dieu le Père, t/c tue /m, tel
que ces enthousiastes le dépeignaient? assurant qu'il leur apparaissait en cette forme, et
promettant aux disciples parfaits de leur secte une fin douce comme le sommeil : ce n'était
point une mort, mais un simple dépouillement du vêtement de la chair " dans une sorte
d'assoupissement plein de calme.
Quant au disque qui couvre la base du palais de la Sagesse, en face du vieillard, et qui
représente Jésus-Christ en âge d'homme sans nimbe divin ; me trouvera-t-on trop hardi si
je veux y reconnaître le bogomile dans sa vie céleste et glorieuse? D'après Euthymius ces
hommes comptaient que, délivrés des liens de la matière, ils iraient revêtir /% /orwc, /c
/% roàc du Fils de Dieu. Car, pour Jésus-Christ lui-même, après l'accom-
* Cf. Euthym.. /. cfC—J. Christ. Wolf, HtsC ^ Id., iiAid., n" 8. 3, A (p. 16, 8). On trouverait d autres
(Wittembcrg, 1712). Dissert, n, n° 3 (p. A5,sq.). motifs à cette inscription, mais moins propres aux Bogomiles,
- Cf. Euthym., A ca';., n° 27-51 (p. 3A-AA). dans les doctrines de certaines écoles gnostiques. Cf. Iren.,
3 Id., n° 1 (p. 7). übr. i, cap. xxi (al. xvm), n° 3 (p. 95). — Neander, Genef.
Matth., vi, 28, 29. p. 182. — ld., G^cA.^ t. i, p. 768-770.
s Euthym., G n° A3 (p. AO, Al). —Etc.
^ld.,fA:d.^n"8 (p. 17). Cet enseignement se retrouve à s Euthym., n° 22, 28 (p. 31, 35). — Woll, UtsC
chaque pas dans l'histoire du gnosticisme et du manichéisme; BopwmG; diss. n, 23 (p. 83).
il était tout à fait conforme à la haine que ces hérésies profes- Euthym, 23, 22 (p. o3, 31).
saient contre la chair. ^Id., 22 (p. 32). —Wolf, :AâG^22 (p. 95).
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des Ecritures, lequel n'admettait que sept livres * vraiment inspirés : le Psautier, les Prophètes,
les quatre Evangiles, et le reste du nouveau Testament. Tout cela expliqué à l'aide d'une
exégèse qui en faisait sortir des explications tout à fait inattendues -. En conséquence, la
maison de la Sagesse était le symbole de leur société x mais Salomon rappelait encore à l'es-
prit un sens non moins batteur pour eux, grâce à une de leurs interprétations détournées.
Car quand notre Seigneur avait dit : * « Voyez les lis de la campagne,.... Salomon dans
« toute sa gloire n'a jamais été vêtu comme l'un d'eux n ; il était convenu que par les lis on
devait entendre ces hérétiques dont la vie pure faisait honte à Salomon, s
Les erreurs bogomiles pouvaient très bien s'accommoder du médaillon de la sainte Vierge
tel que nous l'avons ici. Suivant ces sectaires, l'incarnation n'avait été qu'apparente 0; mais,
telle quelle, elle s'était opérée néanmoins dans le sein de Marie. L'hymne grecque transcrite
autour de ce disque ( etc. ) s'arrangerait aussi sans nulle dibi-
culté avec leur assertion : que le Fils et l'Esprit saint, contenus dans le sein du Père et sans
nom jusqu'à l'an du monde cinq mil cinq cent trente-trois, ne commencèrent à exister
distincts que quand l'incarnation fut résolue dans les conseils divins L Cette représentation
de la Mère de Dieu convenait doublement à des hommes qui avaient la prétention d'élever
leurs disciples au degré très formel de la maternité divine proprement dite ; si bien qu'ils
donnaient à leurs assemblées le nom de Bethléem s, parceque, disaient-ils, la prédication y
faisait naître le Christ dans les auditeurs.
Le vieillard à la longue barbe ne sera-t-il pas Dieu le Père, t/c tue /m, tel
que ces enthousiastes le dépeignaient? assurant qu'il leur apparaissait en cette forme, et
promettant aux disciples parfaits de leur secte une fin douce comme le sommeil : ce n'était
point une mort, mais un simple dépouillement du vêtement de la chair " dans une sorte
d'assoupissement plein de calme.
Quant au disque qui couvre la base du palais de la Sagesse, en face du vieillard, et qui
représente Jésus-Christ en âge d'homme sans nimbe divin ; me trouvera-t-on trop hardi si
je veux y reconnaître le bogomile dans sa vie céleste et glorieuse? D'après Euthymius ces
hommes comptaient que, délivrés des liens de la matière, ils iraient revêtir /% /orwc, /c
/% roàc du Fils de Dieu. Car, pour Jésus-Christ lui-même, après l'accom-
* Cf. Euthym.. /. cfC—J. Christ. Wolf, HtsC ^ Id., iiAid., n" 8. 3, A (p. 16, 8). On trouverait d autres
(Wittembcrg, 1712). Dissert, n, n° 3 (p. A5,sq.). motifs à cette inscription, mais moins propres aux Bogomiles,
- Cf. Euthym., A ca';., n° 27-51 (p. 3A-AA). dans les doctrines de certaines écoles gnostiques. Cf. Iren.,
3 Id., n° 1 (p. 7). übr. i, cap. xxi (al. xvm), n° 3 (p. 95). — Neander, Genef.
Matth., vi, 28, 29. p. 182. — ld., G^cA.^ t. i, p. 768-770.
s Euthym., G n° A3 (p. AO, Al). —Etc.
^ld.,fA:d.^n"8 (p. 17). Cet enseignement se retrouve à s Euthym., n° 22, 28 (p. 31, 35). — Woll, UtsC
chaque pas dans l'histoire du gnosticisme et du manichéisme; BopwmG; diss. n, 23 (p. 83).
il était tout à fait conforme à la haine que ces hérésies profes- Euthym, 23, 22 (p. o3, 31).
saient contre la chair. ^Id., 22 (p. 32). —Wolf, :AâG^22 (p. 95).