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MÉLANGES D'ARCHÉOLOGIE.

fou'; soit, si i'on y veut quelque chose de plus matériel, qu'on ait tout simplement cherché
à donner aux monuments de la science les plus grandes garanties de durée ou d'assurance
contre les accidents, les dépôts scientifiques et les documents d'un intérêt g-énéral ont com-
munément cherché l'asile du sanctuaire". C'était dans lés bâtiments des temples que les na-
tions d autrefoismais particulièrement les rois d Égypte et les empereurs romains, avaient
rassemblé des archives, formé des bibliothèques et des lieux d'étude pour les savants.
ans entrer dans aucune des considérations philosophiques qui devraient faire
jug*er, antérieurement à tout témoig'nag'e, que la religion véritable dans
son plein développement, la religion de Jésus-Christ, ne pouvait manquer
de projeter un éclatant reflet sur toutes les études digmes d'occuper l'intelli-
g-ence, montrons que toujours le Christianisme a répandu parmi les hom-
mes une lumière aussi intense que le comportaient les circonstances données.
Ici, pour nous borner à des faits palpables, bien qu'ils aient été niés outrageusement,
arrêtons-nous à faire voir que le clergé (c'est-à-dire l'action ecclésiastique en quelque sorte
personnifiée) a toujours, dans les âges les plus ténébreux, rassemblé avec soin et recueilli
avec une infatigable persévérance les instruments de la science, les livres.
Les moines, en particulier, n'avaient pas attendu pour s'adonner à l'étude et réunir des
collections d'ouvrages anciens i y compris les modèles du lang-ag-e,. que la science, chassée
de la société, cherchât son dernier ahri dans l'enceinte des monastères. La règ-le de saint
Pacôme (m" siècle) offre de curieux détails* sur la distribution des livres entre les soli-
taires, sur leur classement dans la bibliothèque, sur le soin qu'en devaient prendre les lec-
teurs", etc.; et, ce qui paraît supposer une quantité considérable de livres, il veut que
deux religieux soient chargés de la bibliothèque. On ne le trouvera pas étrang-e, si l'on se
rappelle que chaque solitaire devait avoir son livre de lecture, d'après la régie, et que les
monastères de Saint-Pacôme étaient ordinairement formés de trente ou quarante maisons
habitées chacune par une quarantaine au moins de religieux".


1. Je me permets d'emprunter cette expression à un
homme cétèbre (c'était M. V. Cousin) dont te nom surpren-
drait ici peut-etre, si je ne disais comme témoin Lavoir en-
tendu déctarer (dans une conversation à ia Sorbonne) que
l'Dy/Zse est te garr/e-/bM de ta pàZ/osopàZe. Ce que sa vraie
pensée intérieure y prétendait mettre, n'est pas mon affaire;
maison était en 1830 ou 1840, et je m'apercevais sans peine
qu'il y faisait queique peu de coquetterie envers ma soutane
qui ne s'aplatissait pas plus que de raison dans le cabinet
du grand et soiennel éclectique en robe de chambre (vers
les trois heures après-midi).
Je ne m'étais nuliement introduit pour l'évangéliser ;
mais comme simple interprète de deux Italiens que lui
adressait l'abbé Hosmini, et qui pouvaient à peine pro-
férer une phrase française; aussi le rôle d'officieux (un
peu curieux) prêtait fort bien à ne pas faire ma cour, et à
m'effacer derrière cette fonction de trucheman pour des
étrangers (comme qui dirait un va/e/ de place).
2. C'était là sans doute ce qui engageait Justinien (Xov. 8,
cap. TŸj<; itKpK8oO:isY)s —Nov. 74, c. iv, § 2) à exiger qu un
exemplaire de ses lois fût conservé dans le trésor de
l'Église, arec /es rases sacrés, ou du moins parmi les meu-
bles précieux des basiliques ëv vols otpxyton. èv v<3 ivx-
ysl xEi.p.YjXtctpu'Xaxh]). Cf. Caresmar, dans le SemawarM era-
dZ/o, t. XXVH1, p. 53, sgg.

3. Sous Auguste, h; temple d'Apollon Palatin, et sous ses
successeurs le temple de la Paix, le Capitole. Déjà aupara-
vant, Asinius Poilion avait placé sa bibliothèque dans les
bâtiments du temple de la Liberté. A Alexandrie, le Sera-
peum; à Antioche, le temple de Trajan; etc. Voyez d autres
exemples dans l'ouvrage de l'abbé Petit-Radel, intitulé Re-
c/tere/tes sar /es &Zô/Zo/àéyMes, p. 2, 4, etc. — 1t. Girolamo
Fabri, Sacrememorie dZRavemiaaa/Zca (Venise, 1664, in-4°),
p. 10.—Mabillon, De re DZp/oma/ica, !. —Fontanini, VZüdZ-
cZæ, 1.— J.-F. Facius, MZsce//ea zwr GcseAZcA/e d. CaZ/rn* Mwd
Kuns/ des AZ/erZ/tMms (Coburg, 1805, in-12), 11,6 (p. 34-36).
Un petit mémoire (assez maigre) de l'abbé de la Rue, Sur
/es Z/Zô/Zo/ZtegMes da moyen dye, a trouvé place dans le ÆaZ-
Ze/Zw monmnen/a/ de M. de Laumont, t. H. Mais cela datait
probablement d'un peu loin, et M. de Caumont n'avait
communément pas grand espace dans son recueil pour les
dissertations qui réclamaient plus de vingt ou trente pages.
U lui fallait de la variété, ou principalement du monumen-
talisme descriptif; à raison du monde qu'il enrôlait dans
ses vaillantes tournées par nos provinces.
4. Cf. Mabillon, D/ades monas/Z<?Mes, partie, ch. 6.
Comme je n'aurai à citer que la première partie de cet ou-
vrage, je m'abstiendrai d'en répéter l'indication désormais.
5. Par exemple, la recommandation de ne pas les laisser
ouverts en quittant sa cellule. — 6. Mabillon, /. c.
 
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