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Le charivari — 11.1842

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Février (No. 32-59)
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que l'on dépose
les saints ;
iccent, je cause
lapins.

de d'hier est : Mer-

FLUNDI 28 FÉVRIER 1842.1

C'

r"Vcille y,

se.

F«e «Su Cr«lS8a ' e"l.
m au.m», ' «

iilHai'«giani|le M>J

DESSINS DE DAUMIEft
terminées.

RCIIANDS DEJPAKIS,

2fr.i,

46 planches,
iches,
inches,
niches,

rs de publication.
îes,

planches,
anches,

go, 5 planches,

3 planches,
ïXDiTE pour l'exploita-
:he,

12 planches,

2 planches,
planche,

.anche,

:hes,

3
23
22
6
3
5
3

ir le salon et l'industrie,

Étranger

22 fr.

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Pari». Département*.

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frois Mois 3g 44

gii Mois •; ^ 72 88

Jn An ' j-tent des l«*et 46 de chaque mois.

ftîBW la France et l'Etranger aux hreaui du Journal,

ifs HUE DU CROISSANT, 16 (HOTEL COLBERT),
* pARi'■ nour les Départements, chez les Corres-

EtsPécia ®rïn,Srrs les Directeurs des Postes et des
■ondants, >es . peipech, à Bordeaux; Oamoin, à
jlessagcncs. c Tnulouse; Mlles Baudier à Lyon; Wa-
'nevillv, à Metz; Mainville, Watré, i Rouen;
nater- a ^ : < Poste, à Alger.

(( Directeur d ]g j)jrccU,ur des Postes à Bruxelles ;
pdurla^f »? . > à Londres; la Hollande, les Direct.
W" . il a Haye, Amsterdam ; la Suisse, Combe, li-
rlcil'0SlVs;.®Ave- l'Italie, les Direct, des Postes à Turin,
*rjirc,«ronne, Venise, Florence, Rome, Naples; 1 Es-

veroil 5 i 7>jlnrlr>irl • 1' A 11 otn tl flln 0 PS Fil_

llilan-

Véronne.
jlonnicr, i

libraire à Madrid ; VAllemagne, le» Di-
Pa»"e;"'pnsles'à Leipsig, Francfort, Hambourg; l'Au-
-ecl. ic l iiavière, '(,• Direct, des Postes à Vienne,et chez
Iri'l", ' ? Strasbourg; la Prusse, le Direct, des Postes
Al""r,riiànclle- la Itussie, chez Bellizard, Dufour et
d'A'' libraires à Saint-Pétersbourg; aux Etats-Unit,
(j'of'P'j a New-York.

(|iez llfri■ 1 eBt je, abonnement», le« mandat» à vue »nr le Tré««
"(fmi 1» Po'to, et le» etfcu »ur le» m «nom de banque do Ptrii.

ONZIÈME ANNÉE, N° B0,'

^«'collection complète de la nouvelle série, du 1m Jan.
Vier 4838 au 30 juin 1841, 7 volumes. I rix.. 210 îr. » c»

Chaque volume. »

Un numéro isolé avec lithographie...... » •>"

Journal quotidien, publiant chaque jour un nouveau

Dessin en lithographie ou gravure, et des vignettes sur bois.

PRINCIPALES DIVISIONS du JOURNAL.
Politique. Polémique, personnalités, biographie, chro
nique du jour,critique des orateurs et des débats législatif».

littérature. Critique des livres, des pièces de héâlre,
des cours publics, etc.; des concours, réceptions et travaux
académiques; des missions scientifiques, et autres ; bruit#
de salons, de courses etde bourse ; pastichcs;de nos grand»
écrivains du jour . critique de la critique.

Beaux-Arts. Musique,'.peinture, sculpture, etc.
Mœurs. Mœurs parisiennes et provinciales, contes cï
nouvelles, esquisses contemporaines, faits curieux.

Dessins. Caricatures politiques (quand la censure veut
bien le permettre), littéraires, artistiques, industrielles,
etc. Dessins de qenre,croquis de mœurs, scenes d intérieur,
pochades de salon, d'atelier, de tribunaux, de promenades
publiques. Principales scènes de pièces de théâtre en vo-
gue. Copie des meilleurs tableaux de l'exposition et det
galeries. Portraits ou charges des célébrités contempo-
raines et personnages fameux, etc. Dessins de Modes, etc.
Tout ce qui concerne le journal doit être adressé (franco) au Directiux
Le§ lettres non affranchie* «erer! ^oureusement refuseee,

LE CHARIVARI.

ÏAG£II.

, — Une Chaine.

lino noir,— le Diable à l'École.

liant, LÉOl'OLD PANNIlilt.

et Ce, rue du Croissant, 16.

e Guénégaud, 9. (Affranchir.)

IE M S M TÉ

sage de tout le monde, par gabriei
inatomique de Chazal et un latitai
le traitement de chaque espèce et te J
ition de m. orfila. — Un gros v
fr. Prix net': trois francs.

1

liteur, rue Lafiîtte, 40.

LTS DE PAPwîS.

étachéS.—Gravées sut acier, sur
îat grand colombier. — Cette cari»
.atistique les armes delà ville dén-
ies Tuileries, etc.

* ]»■»'
ET E.IË MOWOE ACÏBEI)

HE ANCIEN! ET MODERSE,

n. — Dressé par C.-V. Monin
et colorié. — Un heau volume ™
. — Prix : 8 fr. Chez M. B. D11*

Secrètes

ch. albert;

Docteur dei(

,armacie, «-pharmacien de» *****

de botanique, brereté du Gou,er«.
;s nationales, etc., etc.

Aujourd'hui on Pe"A

comme résolu le problème ^
traitement simple, facl °l„Ar'aiion,
pouvons le dire mm

Khlïble contre toute» W
secrètes, quelque anciennes»
vétérées qu'elles soient.

Ce traitement est P®uejj.'P|o»
dieux, facile à suivre en .^range.
en voyage et sans aucuni fl|(,
ment ; il s'emploie avec: un ^
cès dans toutes les saison
tous les climats.

ils 8 h. du matin jusqu'à S fc. ^
21, Maison du Confiieurj

iPONOANCE

ÉPREUVES DU CABINET APRÈS LA LETTRE,

a meilleure preuve de l'état
d'affaiblissement et de léthar-
gie où est tombé le sens mo-
ral de la France officielle, c'est
qu'après le scandale de la let-
tre révélée par M. Isambert et le scan-
dale plus grand encore des explications
de la séance de samedi, le fatal cabinet
l du 29 Octobre soit encore debout.

C'est quelque chose de honteux que
celte sotte querelle de gamins pris en
flagrant délit, que font les ministres a
M. Isambert. La réponse de M. Testemé-
riterait le fouet.

U -sa/ilmali'X&etéssi*) fort Lien, ce matin, ce pitoya-
ile procédé par une piquante analogie. « Cela,, dit-il,
rappelle parfaitement une histoire que nous avons lue ré-
cemment et qui s'est passée chez nos voisins. Un filou
avait introduit sa main dans la poche d'un gentleman.
Celui-ci, surprenant l'industriel en flagrant délit, se re-
tourne, le saisit à la gorge, renverse son chapeau dans la
fboue, et le conduit devant le tribunal de police. Là,
il expose le fait, et le voleur allait être condamné, lors-
qu'il s'écrie : « Un moment, Votre Honneur, je demande
> des dommages et intérêts contre le plaignant. — Des
» dommages et intérêts, vaurien ! lui dit le magistrat, et
pourquoi? — J'ai voulu voler cet homme, c'est vrai ;
mais il m'a sali mon chapeau. Je demande qu'il soit
condamné à une amende pour sa violence, et à une
indemnité pour mon chapeau. » Puis,, se tournant gra-
'ement vers le plaignant, il lui dit : « Monsieur, vous
l'ous êtes conduit avec bien peu de délicatesse, et j'at-
tendais autre chose d'un gentleman comme vous. »
l'U résumé, qu'importe la façon dont M. Isambert s'est
Procuré la connaissance de cette triste lettre? Nous ne fai-
' aucun doute que cet honorable député se soitloyale-
®ent conduit ; mais enfin la lettre lui eût-elle été livrée
bêlement par la trahison d'un employé,ou en cornet de
M"cr par la boutique de son épicier, la seule question
""Portante est de savoir si la lettre existe telle que M.
^ambert en a produit le résumé. Or, M. Isambert a main-
«er ses affirmations, et le ministère, qui avait un
J)en bien simple de le convaincre de mensonge en mon-
déL a 'eUre' S'eSt k°raé à formuler un démenti. Le
réc,inro°Sé ^ le"e tai"0U qtle les deux Parties s'accusent
rite f0j!laement de mensonSe> reste à juger laquelle mé-

doufc?3* de qui, en France, cela pourrait-il faire
rédent p!M CÔlé lm ll0mme auquel on n'a nul anté-
!i vie s'i T>CUX k reProeher ; «Je l'autre, des gens dont
^afûrmrSé6à memir dePuis 1850 J ~ d'un côté,
Prieure ai°° corrol)0rée Par toutes les circonstances
iour S'Cest"k-direpar l'existence d'une circulaire
irionsanpmandPr 10^^jurés, Par les condam-
prononce exclusivement le jury de 1812 et

par l'arrêt de dessaisissement même de la cour de cassa-
tion; de l'autre une négation démentie par l'évidence ;—
d'un côté enfin M. Isambert; de l'autre M. Martin (du
Nord)... C'est une affaire décidée, et le pays a depuis
longtemps dit, comme font les juges convaincus : « La
cause est entendue. »

Les mauvais procédés, les violations du secret des let-
tres, les avanies de toutes sortes continuent de plus laide
contre la Mode, le tout pour étayer contre elle une accu-
sation d'ouverture publique de souscription dans le but de
payer son amende. L'odieuse petitesse des moyens ré-
pond parfaitement k l'exiguité de la contravention.

Le Messager avait.nié, avec l'effronterie qui caractérise
notre honnête Système, que des lettres détournées h la
poste etfssent été ouvertes : « Il n'y a eu d'ouvert, disait-îl,
que des circulaires.» Mais si ces circulaires étaient cache-
tées., vous n'avez pas moins violé un cachet... Et d'ailleurs,
qui vous dit que ce fût une circulaire, ou qu'il n'y eût
rien d'écrit a la main dans cette circulaire ? Aussi M.
Walsh a-t-il fait bonne et prompte justice du démenti du
Messager. N'est-ce pas en effet, comme il l'a fort bien
dit, une étrange prétention du parquet, de fouiller des
lettres cachetées pour chercher les preuves de l'ouverture
publique d'une souscription ?

Mais voici qui vient couronner merveilleusement celte
série de gracieusetés. Dans le procès qu'il intente à la
Mode sous prétexte de ce même délit d'ouverture de
souscription, le parquet englobe M. Walsh, directeur du
journal. C'est une bien agréable extension donnée à la
jurisprudence qui bourre les imprimeurs dans les accu-
sations dirigées contre la presse. L'appétit vient au Systè-
me en mangeant. Espérons que la suffocation et l'étran-
glement lui viendront aussi de la même manière.

I1F0NTAINE IIS IN MUSIQUE,

On a bien raison de dire que
l'esprit de l'homme est in-
génieux, car tous les jours
on voit dans la société des
mortels qui, au premier et
même au second abord, ont
l'air de vulgaires gardes na-
tionaux commevousel moi
| et qui pourtant ont inventé
ou sont sur le point d'inven-
ter une foule de choses toutes plus mirobolantes les unes
que les autres.

Ainsi Jenner a inventé la vaccine ; Parmentier, la pom-
me de terre ; M. Polydore Millaud, Y Audience-, Christo-
phe Colomb, l'Amérique ; Rumfort, les potages philan-
thropiques aux boutons de guêtre; Gutenbergj, l'impri-
merie; M. Didier, la moutarde blanche, et M. Ancelot,
la poudre. Certes, voilà une foule d'idées, dont chacune
a bien son mérite particulier ; mais le génie de l'homme

n'a pas encore dit son dernier mol, et chaque jour no'us
assistons a l'enfantement d'une nouvelle idée non moins
prodigieuse que toutes celles qui ont été relatées ci-
dessus.

Nous avions eu déjà des poètes qui avaient éprouvé le
besoin de mettre en vers la prose de Télémaque et des
Paroles d'un Croyant. D'autres,non moins poètes et en-
core plus audacieux, n'avaient pas reculé devant la gi-
gantesque épopée du Code civil mis en alexandrins depuis
l'article 1er jusqu'à l'article 2281 !

La musique n'a pas voulu être en reste avec poésie ;
Euterpe a prouvé qu'elle était la digne sœur de Polymnie,
et c'est Lafontaine qui a eu les honneurs de cette idée
aussi neuve que musicale.

Un artiste, ayant remarqué que depuis bien longtemps
on lit les [fables de Lafontaine, s'est dit un beau matin,
—à moins pourtant que ce ne soit un beau soir,—que ces
fables seraient infiniment plus agréables encore si oil les
chantait es société.

En conséquence, notre musicien, qui doit être quelque
peu de l'école de M. Berlioz, s'est mis au piano et a tra-
duit en bémols et en bécarres toutes les situations dra-
matiques dont fourmillent les œuvres du grand fabuliste.

La Cigale et la fourmi s'est transformée en un ada-
gio, suivie d'un duo dont la moralité est en ut bémol.—
C'est la fourmi, bien entendu, qui finit par répondre à la
cigale : « Je vous dis ut. »

Le Chêne et le roseau est l'occasion d'une tempête mu-
sicale qui enfonce celle que l'on trouve dans le Barbier
de Séville.

Le Lion amoureux est une cantilène qui éclipse tout
ce que nous avons de plus Grisar et de plus Loïsa Puget.

Pour peu que les fables de Lafontaine obtiennent le
succès qu'elles méritent si bien, avant quinze jours tous
les orgues de Barbarie ne viendront chanter sous vos
fenêtres , — et sous les miennes aussi malheureuse-
ment,—que le Renard et le Corbeau, le Loup et VA-

gneau, et autres romances non moins morales qu'em -

blématiques. On en viendra même à regretter les Chin
chous que vous savez ; Lafontaine sera détesté à l'égal
d'un Savoyard.

On chante ces fables en s'accompagnant sur un instru-
ment quelconque; mais la clarinette doit être préférée.
C'est plus difficile, mais ça n'en a que plus de mérite.

Après les Fables de Lafontaine viendront nécessaire-
ment ses Contes. Seulement la musique sera forcément
un plus décolletée; le tendre bémol y dominera, et les
soupirs y joueront un grand rôle.

Une fois en route dans cette voie nouvelle, il est pro-
bable que le musicien qui choisit ainsi ses collaborateurs
parmi les classiques du temps de Louis XIV ne s'arrêtera
pas, et quand il en aura fini avec Lafontaine, il passera
à Molière, àBoileau et à Bossuet.— Le Misanthrope sera
transformé en grand opéra ; L'Art poétique sera mis en
variations pour deux flûtes, et l'Oraison funèbre de la
reine d'Angleterre sera notée pour voix de basse avec
accompagnement obligé d'opbycléide et de tam-tam.

Quel dommage que ce bon monsieur Jourdain n'existe
plus! en prenant des leçons de cet innovateur musical,
il s'écrierait sans doute : « Que de choses dans la musi-
que ! »

Il est certain que la symphonie fanlastique de Childe-
Harold dans les montagnes me semble maintenant quel-
que chose de simple comme M. Muret (de Bord) en com-
paraison des Fables de Lafontaine mises en musique.

Et pourtant voyez comme on a bien raison de dire qu'il
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