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Le charivari — 11.1842

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Août (No. 213-243)
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ONZIEME ANNEE, N" 243.

MERCREDI 31 AOUT 18«.

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uartnUe; Rev, à Toulouse; Mlles Baudier, à Lyon; Wa-
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triche^ la Bavière, le Direct, des Postesà Vienne,et chez
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vier 1838 au 30 juin I8H, 7 volumes. Prix.. 210 fr. » <v

Chaqu<©voluroe 30 © »

Un numéro isolé avec lithographie...... » 50

Journal quotidien, publiant chaque jour un nouveau

' Dessin en lithographie ou gravure, et des Vignettes sur bois.

PRINCIPALES DIVISIONS DD JOURNAL.

PoliliQue. Polémique, personnalités, biographie, chro
niaue dujour,critique des orateurs etdes débats législatifs.
Littérature. Critique des livres, des pièces de théâtre,
des cours publics, etc.; des concours, réceptions et travaux
académiques; des missions scientifiques, et autres ; bruiti
de salons, de coulisses etde bourse ; pastiches:de nos grand»
écrivains du jour; critique de la critique.

Beaux-Arts. Musique, peinture, sculpture, etc.
Mœurs. Moeurs parisiennes et provinciales, conte» et
nouvelles, esquisses contemporaines, faits curieux.

Dessins. Caricatures politiques (quand la censure veut
bien le permettre), littéraires, artistiques, industrielles,
etc. Dessins de genre,croquis de mœurs, scènes d'intérieur,
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pub'iques. Principales scènes de pièces de thedtre'n vo-
gut ^Copie des meilleurs tableaux de l'expositioipet des
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raines et personnages fameux, etc. Dessins de Modes,etc.
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ï«, Vaudevilles,

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crireen 2S leçons, 3fr-l«»
le Tenue de Livres, tl AnU
t sur une maison delau»
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iiel, rue de l'Abbaye,

: Laffltte, 40.

OU PEUT-ON SAUTER MIEUX

'AU SEÏW ME 8A ÏAJIIII.E


depuis quelque temps on a inventé, pour l'ornement
delà devanture des boutiques de perruquiers, des man-
nequins de cire construits de manière à tourner inces-
samment sur eux-mêmes et susceptibles de recevoir
toutes espèces de coiffures. Ces mécaniques sont très in-
génieuses, mais elles ne sont qu'une imitation des man-
nequins de cour. Ceux-ci sont également pourvus d'une
vis de rotation, car on les voit tourner à chaque instant,
tantôt d'un côté politique, tantôt de l'autre, et ils se mon-
trent coiffés de tous les syslèmes, de tous les princes, de
toutes les dynasties possibles.

Pour plus complète ressemblance, les mannequins de
cire sont domiciliés dans les établissemens de perruquiers
elles mannequins de cour dans les boutiques officielles,
deux sortes d'endroits également destinés à faire la
queue au public.

Quant à la spécialité tonton des Decazes, des Pas-
quier et aulres modernes courtisans, certes personne ne
sera tenté de la contester. Depuis quarante ans ils ont
fait, le diable merci, assez de tours, même de mauvais
tours.

Pour ne citer que des exemples récens, chacun a pu
voir avec quelle facilité, avec quelle agilité ils ont fait
unevolte de feu le duc d'Orléans au duc de Nemours;
comme leur cœur a prestement pirouetté ; comme leur
admiration,leur adoration, leur enthousiasme impossibles
k décrire, prosternés la veille aux genoux de l'aîné, se
sont trouvés le lendemain aux bottes du puîné.

Or, ce n'est pas seulement vis à vis des princes et des
dynasties que les courtisans se livrent à ce perpétuel
exercice façon girouette, il faut encore qu'ils cabrio-
lent en avant et en arrière pour les ministres, les favoris
de cour, les personnages quelconques susceptibles de de-
venir n'importe quoi dans le gouvernement. Aussi les
sauts ne décessent pas; le tremplin officiel est continuel-
lement en exercice.

M. Tliiers, par exemple, a donné énormément d'occu-
pation aux clowns bien pensans. Ceux-ci, obligés de sui-
vre le petit saltimbanque dans ses incessantes évolutions,
doivent nécessairement être exposés à attraper des cour-
batures et à se disloquer, sinon la conscience, du moins
l'échiné.

Aujourd'hui M. Thiers est au pouvoir ; les Auriols dy-
nastiques sautent naturellement pour lui, pour sa belle-
maman Dosne, pour son admirable talent, pour sa gazelle,
pour son cheval Tala, toute la boutique.

Le lendemain, crac... l'équilibriste Foutriquet se mon-
tre dansant sur la corde roide de l'opposition. La transi-
tion s'opère d'autant plus lestement que M. Thiers, lors-
qu'il passe d'un camp'.à un autre, n'emporte que sescon-
victiûns ; bagage fort mince et qui ne saurait gêner ni ra-
lentir les pérégrinations de ce nouveau Juif Errant (sauf,
bien entendu, 1b différence des cinq sous dans la poche).

M. Thiers s'étant rangé sous les bannières de l'opposi-
tion avec la fermeté de conviction qui le caractérise, les
gambadeurs camarillistes qui l'instant d'avant se tré-
moussaient a qui mieux mieux en son honneur et gloi-
re, qui lui montraient une face souriante, extasiée, lui
tournent brusquement autré chose, c'est-à-dire le punis-
sent par le Grand-Vaux où il a péché.

A quelques heures de là, le voltigeur Foutriquet, qui
se disait fixé dans l'opposition de toute la profondeur de
ses convictions, reparaît dans les frises du pouvoir, exé-
cutant les plus mirobolantès gambades monarchiques.
Alors nouveau revirement des Paillasses de la troupe, et
ainsi de suite jusqu'à la consommation des convictions
foutriquettes, des acrobates courtisanesques et des ba-
dauds constitutionnels, ce qui, nous l'espérons bien, ne
veut point dire jusqu'à la consommation des siècles. Ain-
si ne soit-il pas.

En ce moment nous «assistons au spectacle d'une cinq
cent soixante-quinzième reprise des cabrioles thiersolâ-
tres. A propos de la loi de regeoce, le Janus du Premier-
Mars a montré de rechef sa face ultra-monarchiste; il est
redevenu possible, pour nous servir de l'argot des cou-
lisses du théâtre politique. Aussitôt gambadeurs à la sui-
te de se retrémousser à la gioire du petit sire. Naguère
encore à l'époque des élections, M. Thiers était un fac-
tieux, un anarchiste, un Marat, un Robespierre; aujour-
d'hui le voilà encore une fois le modèle des serviteurs fi-
dèles et respectueux. Son mince individu (trois pieds
quatre pouces, ancienne mesure) repasse à l'état de co-
lonne de la monarchie. Revive Thiers et son auguste
famille!

A l'heure qu'il est le Judas Iscariote de la gauche, le
petit compère de la loi de régence est rentré en jouissan-
ce de son ancien mobilier de courtisanerie. Il a repris
une importance officielle. Commet-rl un discours de deux
paroles, c'est un acte ; éternue-t-il, acte ; se mouche-t-
il, acte. Bref, tout est acte. Quant à nous, il nous sem-
ble que le petit homme devrait se borner à faire des actes
de contrition.

Ainsi on avait annoncé que ce nain d'État avait di-
rigé ses pas devers la Prusse. Et nous nous étions con-
tenté de dire ; « Tiens, tiens, tiens ! M. Thiers va étudier
la terre classique du bleu. A quoi bon? ne s'entend-il
déjà pas bien assez à en faire voir aux badauds constitu-
tionnels?»

Mais il paraît qu'il est de la plus haute importance que la
France, l'Europe et l'univers sachent au juste à quoi s'en
tenir sur les actes de promenade de M. Thiers. Le maire
deBoulogne, bien connu de tous les amateurs de lavieille
gaîté française, M. Adam, le premier homme du monde
pour les proclamations ébouriffantes ainsi qu'il l'a prou-
vé lors du complot napoléoniste, prend soin d'informer
l'univers que M. Thiers n'est point en ce moment en Prus-
se, mais à Boulogne-sur-Mer. Cette cité se félicite d'un
aussi grand honneur par la bouche de son maire. Le père
Adam en est en Paradis.

On se rappelle que naguère M. Thiers visita, en Allema-
gne, les champs de bataille de l'empire afin de s'assurer

si Napoléon avait gagné le3 batailles de Wagram et d'Aus
terlitz dans les règles.

C'est un soin analogue qui l'attire à Boulogne. Suivant
les expressions de la précieuse lettre du père Adam, « il
a voulu voir par lui-même ces lieux si pleins de souvenirs
de l'empire et de la grande armée qui doivent occuper
une si grande place dans son Histoire de VEmpire. » M.
Thiers a senti le besoin de visiter la partie du camp de
Boulogne où s'est passé une des scènes les plus grandio-
ses de l'ère impériale, c'est-à-dire l'endroit où, suivant
Émile-Marco de Saint-IIilaire, le matelot provençal adres-
sa à Napoléon ces paroles à jamais mémorables : « Tron
dit Diou, sire, as pas peur. »

Le Tacite Foutriquet ne manquera pas sans doute non
plus de visiter l'emplacement où se firent les premières
distributions de la croix d'honneur que Napoléon avait
inventée tout exprès pour en décorer MM. Thiers, Barthe,
Mérilhou, Falempin, Trousse-la-Vache et autres superbes
illustrations.

Mais M. Thiers ne peut oublier que le camp de Boulo-
gne était dirigé contre sa chère Angleterre ; aussi l'a-t-on
entendu, dit on, murmurer dédaigneusement en toisant
Napoléon sur la colonne : « Polisson ! qui se permettait
de ne pas respecter la nation la plus magnanime et pos-
sédant surtout l'un des deux plus grands budgets de l'u-
nivers ! »

Quoi qu'il en soit, le père Adam nous apprend que
« partout M. Thiers a été accueilli comme devait l'être
un homme d'une supériorité si incontestable et qui
vient de donner une preuve si éclatante de son dévoue-
ment à notre dynastie et à nos institutions... que le sous-
préfet, le maire, l'ingénieur en chef des ponts et chaus-
sées, le capitaine du port et autres fonctionnaires se sont
empressés de se mettre à sa disposition et de lui donner
tous les renseignement qu'il a pu désirer. «Vous le voyez,
la cabriole en arrière se complète.

Après tout, nous nous réjouissons, nous aussi, de voir
M. Thiers replacé à la tête de la voltige officielle ; nous
ne demandons pas mieux également que de le voir faire
assaut d'équilibrisme et d'acrobatisme. Nous savons qu'à
force de cultiver ces sortes d'exercices il arrive toujours
un moment ou l'autre que l'on tombe les quatre fers en
l'air.

La session des chambres a été prorogée ce soir au 9
janvier. Ainsi le ministère peut espérer de commencer
l'année ; en revanche il peut être certain de ne pas la
finir.

13 JATOTTFS.

Le chapeau n'est pas seulement une question de for-»
me, il doit encore être traité à fond ; du moins c'est.
1 opinion émise par Aristote dans le fameux chapitre que
vous savez.

Sous ce rapport, M. Jay (non de l'Académie française,
nais de la rue des Fossés-Montmartre) partage complète-
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