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Le charivari — 58.1889

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Septembre
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https://doi.org/10.11588/diglit.23883#0961
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politique, Littéraire et Artistique
PIERRE VÉRON

Rédacteur eu Chef

BOREAUX

pB LA RÉDACTION ET DE L’ADMINISTRATION

Rue de la Victoire, 20

Prix du Numéro : 25 centimes

MARDI 3 SEPTEMBRE 1889

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DIRECTION

Politique, Littéraire et Artistique
PIERRE VÉRON

Rédacteur eu Chef

ANNONCES

ADOLPHE EW1G, fermier de la publicité
S2, Rue Richelieu

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En somme, il n’apprend rien à personne, le mani-
feste du comte de Paris. Il se tient dans les phra-
séologies convenues, dans les redites solennelles.

Mais il ne fournit ni un argument sérieux, ni un
moyen d’action nouveau.

Que dit son début ?

« Une lutte décisive est engagée. Il s’agit d’arra-
cher le pouvoir à la faction qui vous opprime, qui a
compromis la fortune publique et violé vos libertés
les plus chères. Que les bons citoyens marchent
d’accord vers ce but. Rien ne doit les diviser. »

Ici déjà la logique arrête M. le comte de Paris.

La 4 faction qui vous opprime », dit-il. Pourquoi
faction? C’est le suffrage universel qui a prononcé,
comme il prononcera le 22.

SiM. le comte de Paris accepte son verdict futur,
il doit reconnaître la légalité de ses verdicts passés.

Et la suite? Quelle valeur a-t-elle, cette variation
banale sur la nécessité de l’union '?

« Conservateurs, restez unis. Tous surtout, par-
tons de la monarchie, que la cause dont je suis le
représentant a rassemblés autour de moi, donnez
l’exemple de la concorde et du patriotisme. Là où
vous avez des candidats, soutenez-les énergiquement.
Ailleurs, inspirez-vous des nécessités de la lutte et
ne traitez pas en ennemis ceux qui combattent les
mêmes adversaires que vous. »

L’auteur du manileste a pour règle do conduite :
Tontes les voix sont bonnes à prendre, il acceptera
pêle-mêle les bulletins bonapartistes et les bulletins
boulangistes.

Mais croit-il que les bulletins bonapartistes et les
bulletins boulangistes veuillent de lui? C’est une
grosse erreur.

Tous ces coalisés-là espèrent s’enlr’exploiter. Cha-
cun se réserve le rôle de Bertrand, mais attribue aux
autres le rôle de Raton.

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Toujours la même comédie, comme vous voyez.

Le manifeste, bien entendu, demande la révision.
Qui ne la demande pas?

Mais que serait-elle? Le comte de Paris dit :

1 Une révision nouvelle mettra un terme à cette
servitude, rendra la parole à la nation et préparera
ainsi l’avènement d’un régime qui rétablisse la paix
religieuse, qui apporte à nos institutions la stabilité,
à noire société démocratique le calme dans l’exercice
de la liberté.

» Lorsque l’heure sera venue, vous vous rappelle-
rez ce que la Monarchie a été dans le passé. Je vous
ai dit ce qu’elle serait dans l’avenir, »

Des mots, des inotsl

Et d’abord tous ces documents-là commencent
Par vendre la peau de l’ours.

Légalement vous ne pouvez reviser que par un

°ûgrès, et ce CoDgrès ne rétablira jamais la monar-
chie. J

De plus, vous n’aurez pas le moins du monde la
®ajorité dans l’Assemblée qui va être élue. Ce qui ne
aous empêchera pas, le lendemain, de prétendre que

CHARIVARI

le pays esLav.Sc 'V/mèf comme s’il ne s’était rien
passé ni rien voté.' '

C’est là le curieux.

La veille d’un scrutin, les adversaires de la Répu-
blique proclament que la volonté nationale leur est
chère ; puis, quand cette volonté s’est encore une
fois prononcée contre eux, ils prétendent que ça ne
compte pas.

Le comte de Paris, en ce qui le concerne spéciale-
ment, peut-il demander l’investiture aux urnes?

Puisqu’il est allé à Froshdorff et qu’il a fait acte
d’adhésion au droit divin, il ne devrait pas admettre
cetle contre-épreuve; il ne devrait pas se soumettre
à la sanction populaire.

C’est un contre-sens.

Son manifeste, qui exhale une forte odeur de clé-
ricalisme et qui a totalement oublié le voltairianisme
du grand-papa Louis-Philippe, n’est pas pour plaire
à la nation française.

C’est en vain aussi qu’il aura supplié les autres
partis en ces termes pressants :

« Impérialistes, je ne vous demanderai pas de re-
nier vos souvenirs, mais refuseriez-vous votre appui
à la Monarchie, forte de l’assentiment national, le
jour où il serait établi que seule elle est le salut ?

» Vous qui, de bonne foi, avez cherché à fonder
une République honnête, une République conserva-
trice, vous ne continuerez pas à défendre indéfini-
ment contre l’expérience une forme de gouverne-
ment condamnée par ses résultats.

» "Vous tous enfin, qui voulez le relèvement de la
France, au dedans et au dehors, vous le demanderez
vainement à des gouvernements d’un jour. La Mo-
narchie seule vous le donnera. »

Les boulangistes et les impérialistes continueront
à vouloir exploiter les orléanistes, comme ceux-ci
veulent les exploiter.

Quant à la monarchie, c’est parce que le pays l’a
trop vue à l’œuvre qu’il s’est détourné d’eile. Sous
ses diverses formes, elle ne lui a valu que massacres,
invasions et révolutions.

C’est pour cela que la France a voulu et continuera
à vouloir faire ses affaires elle-même.

Pierre Véron.

SUPPLÉMENT D’ENQUÊTE

Le Journal officiel a publié, ces jours derniers,
un rapport d’après lequel on voit que la population
en France, loin de tendre à s’accroître, diminue.
Mais il s’est bien gardé d’en indiquer les causes.

Je me suis doue présenté, pour supplément d’en-
quête, au domicile d’un certain nombre de gens
mariés et de célibataires sans enfants, et leur ai posé
cette question :

— Pourquoi n'avez-vous pas d'enfants ?

Voici, dans l’ordre où je les ai transcrites sur mon
carnet de reportage, les réponses textuelles que j’ai
reçues :

DiC

Une lectrice du Dr Gérard. — C’est si commode
maintenant de ne pas en avoir !

Un mari timide. — Vous croyez qu’il n’y a pas de
quoi rougir de traîner à son bras une femme enceinte,
pendant neuf mois?

Une taille de guêpe. — Cela déforme trop, mon-
sieur.

Un membre de l’Epatant. — Donner des enfants
à ma femme I... Ce que les amis du Cercle me bla-
gueraient I...

Une femme prudente. — De deux choses l’une :
ou mon amant me ferait une scène de jalousie si
mes enfants ne lui ressemblaient pas, ou je risquerais
de mettre au monde, sous les yeux de mon mari, la
photographie de mon amant... Alors?...

Un misanthrope. — 11 y a bien assez de canailles
sur la terre, comme çal

Une ancienne rosière. — Parce que je continue
à être chaste, monsieur.

Une femme dans le train. — Neuf mois dans
l'impossibilité de monter à cheval, de fréquenter la
piscine, d’aller aux premières et au bal !... Mais je
ne le voudrais pas pour un empire ; à plus forte rai-
son pour un marmot!

Un Sciiopeniiaueriste. — A quoi bon, je vous le
demande, jeter sur terre un être qui s’ennuierait peut-
être autant que moi?

Une élève d’Epicure. — Pourquoi je n’ai pas
d’enfants? Mon Dieu, monsieur, parce que j’aime le
plaisir... sans la douleur.

Un commis-voyageur. — Est-ce qu’on a le temps,
en vérité, dans les affaires?

Une dame patron ne sse. — Il est si facile d’en
adopter I

Un mari qui la connaît. — Je n’ai pas la preuve
que ma femme me trompe ; mais il est clair que si,
grâce à moi, elle devenait enceinte, je lui donnerais
le moyen de nie co.. .mbattre impunément.

Une sage-femme mariée. — C’est bien assez d’ac-
coucher les autres !

Une tarifée pratique. — J’en aurais bien à la
douzaine, mais, par économie sans doute, ils font
toujours comme moi : ils ont soin de déménager
avant le terme.

Une femme de tradition. — Ma mère n’en a pas
eu... Je veux dire qu’elle n’a eu quemoi, ce qui n’est
pas la même chose.

Un martyr de l’atavisme. — Monsieur, le père de
ma femme est mort d’un asthme, ma propre mère de
la poitrine, une de mes sœurs est internée, je suis
diabétique au dernier degré. Ce serait un crime que
d’engendrer un être ayant, en venant au monde, le
microbe du diabète, de la lobe, de la phtisie et de
l’asthme.

Un vieux coureur. — Si je ne me connais pas
d’enfants, c’est que je ne sais pas avec qui j’en ai
eu.

Un mari du faubourg. — Ma femme et moi, de-
puis notre nuit de noces, nous faisons chambre à
part. Ainsi .,

Un bas-bleu. — Ce n’eùt pas été vraiment la peine
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