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Le charivari — 60.1891

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LE CHARIVARI

JOURNAL DE LA SURDITE

Intéresser Instruire, Guérir,

• > ’

Le boulevard Rochechouart présente depuis quelque temps le plus curieux spectacle et la plus grande animation. — Les promeneurs habituels
voient, en effet, chaque jour, une longue file de gens de toutes classes et de toutes conditions qui, assis sur les bancs qui avoisinent le Cirque
Fernando, commencent aussitôt la lecture d’un journal immense qu’ils tiennent à la main.

S’agit-il d’un nouvel organe venant s'ajouter à la liste des innombrables journaux politiques ? Non.

Cette foule, composée de vieillards au visage ridé, de jeunes femmes paraissant souffrantes, de prêtres, de bourgeois, d’ouvriers, vient

simplement se munir du Journal de la Surdité que l’Administration met gracieusement à la disposition de tous ceux qui en font la demande, 112,

boulevard Rochechouart, à Paris.

Pour expliquer cet empressement du public, il suffit de songer au nombre incalculable de personnes atteintes d’affections auditives et de
savon que le Journal de la Surdité publie actuellement, dans ses huit pages de texte, plus de 400 guérisons accomplies par
rinstitut Drouet sur des sujets de tous les âges et de tous les pays.

Ici, le récit d’une jeune dame de Bucharest, guérie en quarante jours; là, l'odyssée d’un chef de bataillon de
Mostaganem qui a recouvré l’ouïe le trente-deuxième jour du traitement; plus loin, la lettre émouvante d’un jeune homme
de Paris, sourd depuis son enfance; ailleurs, la guérison d’un prêtre octogénaire qui remercie Dieu d’avoir connu la
médication de l’Institut Drouet, etc.

Celui-ci était devenu sourd à la suite d’une peur ; celui-là souffrait de bruits d’oreilles dus à son état extrêmement
nerveux ; cet autre avait perdu tout espoir : le sens de l’ouïe, complètement aboli à la suite d’une fièvre, ayant résisté à
tous les traitements connus, etc., etc.

Tous affirment le résultat radical de cette souveraine médication et la délivrance complète de la surdité ou des
maux d’oreilles.

L’Administration du Journal de la Surdité n'a reculé devant aucun sacrifice pour rendre cet organe instructif,
intéressant, presque gai. Au milieu des 4e et 5° pages, s’étale une magnifique gravure due à l’un des meilleurs artistes
parisiens et digne de figurer au Journal illustré, représentant fidèlement l’Institut Drouet à l’heure du dépouillement du
courrier ; saisissant spectacle qui a été décrit dans la Paix, il y a quelque temps, en une remarquable enquête.

Aussi, il est certain que tous ceux qui souffrent de maux d’oreilles ou de dureté de l’ouïe ont le plus grand intérêt à
demander le Journal de la Surdité, car ils connaîtront ainsi la médication de l’Institut Drouet, considérée comme le dernier
mot du progrès en matière thérapeutique.

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