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Le dessin à l'école et dans la famille: revue d'éducation esthétique — 1.1922/​1923

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[avril 1923]
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https://doi.org/10.11588/diglit.43073#0201
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La poésie fera aimer aux enfants la
grande patrie et lui inspirera l’admira-
tion de ses sites, de ses gloires, de ses
espérances d’un heureux avenir.
Quelle âme d’adulte ne deviendra
meilleure et plus généreuse, plus ouverte
à l’héroïsme si l’instituteur lit avec émo-
tion les chansons de gestes des anciens
chevaliers ! Les poésies qui célèbrent la
famille, la mère, l’enfant, l’amour ma-
ternel et l’amour fraternel sont bien
capables aussi de développer, parmi la
jeunesse, le culte des beaux sentiments.
En résumé l’instituteur usera de la
leçon de littérature et de l’étude des poé-
sies pour épurer les âmes par le senti-
ment de la beauté, leur apprendre la
délicatesse du langage, l’élégance mo-
rale, le bon goût. C’est surtout par l’ad-
miration que provoquent les belles scè-
nes de la littérature que l’instituteur
formera les âmes aux viriles vertus. Ad-
mirer c’est aimer déjà l’objet de son
admiration ; l’aimer c’est le vivre, c’est
l’imiter.

Si parfois la littérature ne donne pas
directement des leçons d’héroïsme et de
vertu, si, par la comédie,elle nous amuse
au spectacle de ridicules travers, sa fine
ironie, qui fustige le vice, devient quand
même un encouragement au bien.
Cette culture littéraire de l’enfant ne
va pas sans difficultés qui décourage-
raient parfois l’instituteur s’il ne son-
geait souvent à la noblesse de sa mission :
élever les âmes par le culte de la beauté
poétique, orner la mémoire de ses élèves
de morceaux capables de leur donner le
goût d’une vie supérieure. Ces souvenirs
de l’enfance qui chanteront souvent dans
la mémoire des hommes faits, les pré-
serveront de l’entraînement des frivoli-
tés, et au milieu des réalités tristes de
la vie leur parleront d’un idéal plus
élevé, plus consolant et digne de leurs
meilleurs efforts, et ce sera déjà la juste
récompense de l’éducateur.
(A suivre ) E. L.

Quelques termes techniques usités dans les métiers d’art

Astragale : Petite moulure ronde qui entoure
le chapiteau ou la base d’une colonne. Si on y
taille des perles ou des olives, on la nomme
chapelet.
Atlante : Figure d’homme tenant lieu de co-
lonne ou de console et supportant un membre
d’architecture.
Attique : On nommait ainsi autrefois un pe-
tit édifice construit à la manière des Athéniens,
où il ne paraissait pas de toit. On désigne au-

jourd’hui sous ce nom un étage qui termine une
façade et qui n’a généralement, que les deux
tiers de l’étage inférieur. On nomme encore
attique un petit étage qu’on élève au-dessus
des pavillons des angles et au milieu d’un
bâtiment.
Auréole : Cercle lumineux dont les peintres
entourent la tête des Saints.
Aveugler : Se dit d’une ouverture, fenêtre,
soupirail que l’on bouche.

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