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Le dessin à l'école et dans la famille: revue d'éducation esthétique — 1.1922/​1923

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[juillet 1923]
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https://doi.org/10.11588/diglit.43073#0296
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naisons de lignes, au dessin d’objets
usuels aux formes claires, sobres et fa-
ciles. Vers douze ans l’enfant pourra
dessiner, d’après nature, des feuilles,
des fleurs, des oiseaux, des insectes, des
animaux, s’il a eu d’abord sous les yeux
de bons modèles et s’il s’est exercé à
les copier. Il pourra également compo-
ser de petits motifs décoratifs avec ees
mêmes éléments. C’est la méthode pré-
conisée par le fondateur de Y Ecole
Saint-Lac de Belgique h
Le dessin ainsi compris et étudié
d’une manière intéressante devient,
pour l’enfant, une source de jouissances
distinguées ; il lui apprend à illustrer sa
pensée, à l’exprimer par des signes
agréables comme il la traduit par des
mots.
L’enfant s’intéresse davantage aux
beautés de la nature et des œuvres d’art
lorsqu’il se sent capable d’en fixer le
souvenir par un croquis.
Le croquis doit être cultivé avec soin
parmi les élèves de douze à quinze ans.
1. L’École Saint-Luc est une école d’art profession-
nel qui enseigne l’architecture, la peinture décorative,
la sculpture, le vitrail, la ferronnerie, etc... Elle fut
fondée à Gand, en 1862, par le Frère Marès (Ch. de
Pauw, décédé à Bruxelles en 1914), de l’Institut des
Frères des Écoles chrétiennes. Cette École d’art a des
maisons à Bruxelles, Tournai, Gand, Liège, Namur.

Cette manière sommaire de dessiner
devient particulièrement utile pendant
les leçons de sciences, de géographie et
d’histoire et plus encore au cours d’his-
toire de l’art.
On a critiqué l’illustration des devoirs
scolaires de français par les élèves. Il est
certain que beaucoup de ces dessins
pèchent contre les lois de la perspective
et de la gradation des plans qui sont mal
observées ; mais chez beaucoup d’en-
fants quel souci de vérité, quelle rigueur
d’observation. Sans doute ces dessins ne
sont pas des œuvres de beauté, mais ne
contribuent-ils point à l’éducation es-
thétique des enfants? Ils intéressent ces
jeunes esprits aux choses de l’art ; ils
leur apprennent à regarder, à comparer,
à analyser, à retenir ; ils sont une gym-
nastique pour l’intelligence et la vo-
lonté. De plus, ces représentations pré-
cises habituent l’enfant à la clarté de la
pensée, à la netteté des formes, à l’ob-
servation. Platon résumait ces avantages
et cette utilité du dessin pour la forma-
tion de l’esprit lorsqu’il écrivait, sur la
porte de son jardin : cc que nul n’entre
ici s’il n’est géomètre. »
(A suivre). E. L.

LES ERREURS BU GOUT1 (suite).

Les bouquets de fleurs naturelles trop
serrées en pyramide et emprisonnées
dans un papier dentelle. (Les fleurs ne
doivent pas être serrées ni régulièrement
assemblées.)
Les glaces entourées de cartes de vi-
site, d’invitations, de souvenirs, etc—
L’abat-jour trop rose, trop vert, en
papier plissé, en carton ajouré, etc.

Les coquillages, les boîtes et tous au-
tres objets ornés de coquillages.
Les chaînes de montre en cuir, en
soie tressée, etc...
Les tapis de table lamés de cuivre —
genre oriental ? — dont le décor repré-
sente des vues, des personnages, etc.
La toile cirée — illustrée !
1. Emile Bayard. L’art du bon goût, Garnier, Paris.

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