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Félibien, André
Des Principes De L'Architecture, De La Sculpture, De La Peinture, Et Des Autres Arts Qui En Dépendent: Avec Vn Dictionnaire des Termes propres à chacun de ces Arts — Paris, 1676

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https://doi.org/10.11588/diglit.6742#0457

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LIVRE TROISIEME. 419
secret pour la composicion de ces sortes de couleurs.
La Couperose blanche calcinée, fait une couleur
à peu prés comme la terre d'ombre.
Dans les couleurs qui ne sont pas d'Email, afin
de les vitrifier, il faut y mettre de la Rocaille , aux
unes plus <k aux autres moins, sélon le beioin qu'el-
les en ont. Ce qui se connoist en les essayant au
feu sur quelque petite plaque é maillée de blanc, que
l'on a toujours preste pour cela. Par ce moyen on
peut réduire toutes les Couleurs à m cime degré de
dureté pour le feu. Quant à cette Rocaille, ce n'est
autre choie que les grains que font les Patenôtriers
&dont j'ay parlé cy-deslus au sujetde l'appresl pour
les Vitres ; on choisit les plus clairs & ceux qui sont
les moins chargez de couleur. Mais les bons Ou-
vriers au lieu de Rocaille font des f ondans eux-mes-
mes qui sont plus purs & plus beaux, pareeque dans
la Rocaille il y a trop de plomb qui n'esl pas allez
purifié.
Le fond blanc sur lequel on peint sert de blanc
pour toutes les couleurs, car dés que Ton commence
à travailler jusqu'à la fin, il saut l'épargner aux en-
droits où doivent estre les rehauts 6c les éclats de lu-
mière de mesme que dans la Miniature. Il y a néant-
moins un blanc dont on peut se servir pour relever
sur les autres couleurs: Il efl: compote d'étaim calci-
né avec lequel, pour le rendre fondant, on met de
la Rocaille y ou du Verre fort blanc &c fort transpa-
rent.
Les Couleurs que je viens de nommer sont la ba-
se 3 ou pkatost la matière dont sont composées tou-
* Hhh iij
 
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