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Polska Akademia Umieje̜tności <Krakau> / Komisja Historii Sztuki [Editor]; Polska Akademia Nauk <Warschau> / Oddział <Krakau> / Komisja Teorii i Historii Sztuki [Editor]
Folia Historiae Artium — NS: 2-3.1997

DOI article:
Małkiewiczówna, Helena: Les vitraux au cycle des Miracles du Christ à l'église Notre-Dame de Cracovie
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.20616#0042

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de la periode byzantine moyenne et tardive (ill. 27,
28)35, par rapport auxquels la composition de notre scene
est retournee, le modele probablement indirect du
panneau de Cracovie etait enracine dans la tradition
de Lillustration orientale; son abreviation eventuelle
consisterait a ,,1’elimination” des figures des pharisiens
et du fond architectural.

La Guerison d’un sourd-muet au bord de la mer de
Galilee (lac de Genesareth) (Marc VII, 32-35) s’accomplit
- contrairement a la relation de l’Evangeliste: „adprehenclus
eum (sc. surdum et mutum) de turba seorsum” (VII, 33) -
en presence des deux apótres et des cleux Juifs; le Christ
touche cLun cloigt de sa main droite la bouche et de la
gauche - 1’oreille du malade qui se tient debout les mains
jointes (ill. 29)36. La composition de la scene, qui se passe
en presence des temoins, renoue avec la tradition
iconographique carolingienne-ottonienne: elle rappelle la
peinture murale du bas-cóte nord de Leglise benedictine
St. Johann cle Miistair (Grau-bunden) de 800 environ (ill.
30)37 et la miniaturę de l’Evangeliaire de 1’ecole cLEch-
ternach des annees 1043-1046 (actuellement: Escorial, Cod.
Vitrinas 17, fol. 71v) (fig. 31)38. La scene de Cracovie est
en plus liee a cette miniaturę par le geste des deux mains
du Christ, pareil, mais non pas identique39.

La Resurrection de Lazare termine les scenes des
miracles du Christ representees sur les panneaux
conserves de Cracovie (fig. 32). Obeissant a 1’ordre du
Christ et au toucher de sa main Lazare, delivre du linceul,
emerge du sarcophage en presence cl'un Juif barbu et
de Sainte Marie-Madeleine coifee d’un bonnet tuyaute elit

p. 30, ill. 68, 69; Schiller (voir notę 12), pp. 184-185, ill. 425,
536; Koshi (voir notę 12), pp. 16-19, notę 87 a la page 56 (listę
des travaux relatifs a ce sujet), PI. II - ill. 13, ill- 14-18.

35 La mosaiąue du debut du XIIIe siecle du transept nord de San
Marco de Venise, voir Demus (voir notę 25), I, p. 120 et notę 49
a la page 336, II, Pl. 142. - Miniaturę de l’Evangeliaire du XIII1
siecle (le Mont Athos, Monastere Iviron, Cod. 5, fol. 299v), voir S.
M. Pelekanidis, P. C. Chris to u, Ch. Tsioumis, S. N. Ka-
das, Die Buchmalereien des Berg Athos. Aus den Schatzkammem
byzantinischer Miniaturenmalerei, Wiirzburg (1979), p. 47, ill.
32. - Voir aussi la mosaiąue a la scene analogue de la cathedrale
de Monreale (1182-1190): Demus (voir notę 15), p. 279, notę
209 a la page 340, Pl. 90a. On trouve d’autres exemples dans
Koshi (voir notę 12) pp. 17-19, notes 108, 110, 112-114 aux
pages 56-57, voir aussi Bergman (voir notę 33), p. 49 et notę
2, ill. 28.

36 Brzuski (voir notę 2), p. 17, ill. 9 - Au sujet de 1'ico-
nographie du miracle entre autres Miracula Christi (voir notę 12),
p. 70, n° 79D; Schiller (voir notę 12), p. 185, ill. 537 (la peinture
de Miistair).

37 L. B i r c h 1 e r, Zur karolingischen Architektur und Malerei in
Muster - Miistair [dans:] Art du haut moyen age dans la region
alpine. Actes du III1' Congres International pour 1'Etude du haut
moyen age, Olten-Lausanne 1954, p. 201, n° 46; P. Skubiszew-
ski, LArte europea dal VI al IX secolo (Torino 1995) [dans:] Storia
uniuersale dellarte, sezione terza: Le Cwilta dellOccidcnte. Diretta
da E. Castelnuovo, ill. a la page 221.

38 Boeckler, Das Goldene... (voir notę 12), ill. 83-

39 Voir les versions „abregees” de la scene, avec les gestes
representes de manieres differentes: sur un des bas-reliefs de 1’autel
portatif du milieu du XF siecle du tresor de la cathedrale de Na-

kruzeler; il leve vers le Sauveur sa tete entouree cl’un
grand nimbe40. Notre scene illustrant le plus connu miracle
du Christ, notę seulement par Jean (XI, 38-44), et en meme
temps des le IIIe siecle le plus frequent dans Part, expose
surtout Lazare montre de profil et sa nuclite contraire a la
description de ł’Evangeliste. La formule de ce type de
representations, conęue deja au debut du XIe siecle et
ensuite continuee jusqu’au declin du Moyen Age se trouve
illustree par la Resurrection de Lazare de la colonne de
Bernward de Hildesheim de 1020 environ (ill. 33)41 et le
vitrail de 1420 environ dans la fenetre s IV du choeur de la
cathedrale cLUlm (ill. 34)42.

La Viepubliąue du Christ est montree encore sur un
autre panneau dont le sujet nest pas pourtant assez
clair (ill. 35). A gauche, le Christ se tenant debout est
assiste d’un apótre, a droite une femme, les mains a
cierni jointes, s’accroupit. Derriere elle on voit un Juif
coiffe d’un bonnet. Une abondante chevelure jaune et
le nimbe determinent sans aucun doute cette femme
comme Marie-Madeleine - Marie de Magdala, a 1’Ouest
generalement identifiee avec la grandę pecheresse et
avec Marie de Bethanie, soeur de Lazare et de Marthe43.
Il semble que notre scene est une abreviation et en meme
temps une transformation de 1’illustration de Lun des
repas, d’ailleurs au Moyen Age souvent confonclus et
joints ensemble: chez Simon le Pharisien (Luc VII, 36-
50) pendant lequel la pecheresse - „peccatrix” a arrose
de ses larmes les pieds du Christ, les a essuyes avec ses
cheveux, les a oints avec de 1’huile parfumee, et a obtenu
la remission des peches; chez Simon le Lepreux en

mur: Goldschmidt (voir notę 13), p. 31, n° 6l, Pl. XIX, et sur
1'une des miniatures du soi-disant Livre de prieres de Hildegarde
de Bingen de 1190 environ (Munich, Bayerische Staatsbibliothek,
Clm 935, fol, 30'): Klemm, Das sogenannte... (voir notę 15), p.
39, ill. 18.

,0 Brzuski (voir notę 2), p. 17, ill. 11. - De 1’iconographie
de la scene de la Resurrection de Lazare entre autres Boeckler,
Ikonographische... (voir notę 12), pp. 22-24, ill. 46-51; Miracula
Christi (voir notę 12), pp. 15-28, n" 1-35, pp. 129-130 (listę des
travaux relatifs a ce sujet); Schiller (voir notę 12), pp. 189-194,
ill. 64, 423, 424, 433, 553, 559, 561-585; H. Meurer, Lazarus
von Bethanien [dans) Lexikon der christlichen Ikonographie, hrsg
von E. Kirschbaum, III, Rom-Freiburg-Basel-Wien 1971, col.
33-38 (listę des travaux relatifs a ce sujet); Koshi (voir notę 12),
pp. 44-50 et la notę 290 a la page 62 (listę des travaux). 11 n’a pas
ete possible a 1’auteur d’obtenir la monographie de R. Darm-
staedter, Die Auferweckung des Lazarus in der altchristlichen
und byzantinischen Kunst, Diss., Bern 1955-

11 F. J. Tscha n, Saint Bernward of Hildesheim, II: His Works of
Art, Indiana 1951, pp. 327-329, III: Album, Indiana 1952, Pl. 186,
187. L’auteur justifie la nudite de Lazare et celle du jeune homme
de Nain ressuscite, montres sur la meme colonne, par la coutume
qui existait a 1’epoąue de Bernward, d’ensevelir les morts nus.

H. S c h o 1 z, Die mittelalterlichen Glasmalereien in Ulm, Berlin
1994 (CVMA Deutschland 1, 3), pp. 80-83, Pl. en couleurs IX, Pl.
95, ill. 159, Pl- 98, ill. 170. L’auteur n’analyse pas le type icono-
graphiąue de la scene.

43 M. Anstett-Janssen, Maria Magdalena [dans:] Lexikon
der christlichen Ikonographie, hrsg. von W. Braunfels, VII, Rom-
Freiburg-Basel-Wien 1974, col. 516-517; col. 511: Maria von
Bethanien.

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