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Polska Akademia Umieje̜tności <Krakau> / Komisja Historii Sztuki [Hrsg.]; Polska Akademia Nauk <Warschau> / Oddział <Krakau> / Komisja Teorii i Historii Sztuki [Hrsg.]
Folia Historiae Artium — NS: 2-3.1997

DOI Artikel:
Małkiewiczówna, Helena: Les vitraux au cycle des Miracles du Christ à l'église Notre-Dame de Cracovie
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https://doi.org/10.11588/diglit.20616#0043

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Bethanie (Matthieu XXVI, 6-13; Marc XIV, 3-9) pendant
leąuel la femme - „mulier” a verse le nard sur la tete du
Christ; chez Lazare (apres sa resurrection) en Bethanie
(Jean XII, 1-8) pendant leąuel Marie a oint les pieds du
Christ et les a essuyes avec ses cheveux. Uillustration
de ses scenes comprend la figurę de femme accroupie
aux pieds du Christ lesąuels elle oint, essuie avec ses
cheveux ou baise44. Ces fonctions, 1’ampoule pour 1’huile,
la table manąuent a notre scene; le Christ benit Marie-
Madeleine qui joint ses mains. Il est presąue sur qu’on y
a illustre le moment ou pendant le Repas chez Simon
le Pharisien le Christ, apres avoir adresse a Simon
sa parabole de deux debiteurs, s’est tourne vers la
pecheresse - ici Marie-Madeleine - en disant: „remittun-
tur tibi peccata” (Luc VII, 48)45. La „separation” et ,,1’inde-
pendance” d’un fragment de la scene de ce repas
pourraient avoir pour point de depart les representations
ou, a la faęon byzantine, le Christ est assis d’un cóte de
la table (ill. 36)46 et non pas dans son centre, pour phase
intermediaire la composition comme sur le bas-relief
d’un autel portatif du milieu du XIe siecle de Namur (ill.
37)47 ou la „PECCATRIX” prend encore dans ses mains
le pied du Christ.

Le groupe de panneaux conserves qui illustrent la
Viepubliąue du Christ n’est sans doute pas complet et,
certainement par hasard, ne se rapporte qu’aux guerisons
miraculeuses qui pourtant devaient constituer le corps
principal de cette partie du cycle christologiąue. On peut
cependant supposer qu’a 1’origine il comprenait aussi la
Tentation du Christ, les Noces de Cana et la Transfigu-
ration; 1’alternance des encadrements prouverait qu’il y
avait la en plus deux autres scenes. La Viepubliąue du
Christ serait ainsi montree dans au moins cinq registres

44 Schiller (voir notę 12), p. 167: Die grosse Siinderin, ill.
379, 448-450, II, (1968), pp. 27-28: Die Salbung in Betbanien,
ill. 25-30; V. Osteneck, Mahl, Gastmahl IV. Salbung durch die
Siinderin, Gastmahl in Betbanien [dans:] Lexikon der cbristlichen
Ikonographie, hrsg. von E. Kirschbaum, III, Rom-Freiburg-
Basel-Wien 1971, col. 134-136 (listę des travaux relatifs a ce
sujet). Dans des cycles christologiąues richement illustres souvent
la place dans la succession des scenes permet d’identifier le repas
represente: chez Simon le Pharisien - parmi les illustrations con-
cernant l'activite du Christ en Galilee, chez Lazare en Bethanie -
peu avant 1’Entree a Jerusalem, chez Simon le lepreux - apres
1’Entree.

45 Brzuski (voir notę 2), p. 17, ill. 5- a ainsi identifie cette
scene.

46 La mosaiąue a la scene du Repas chez Simon le Pharisien de la
cathedrale de Monreale, 1182-1190, voir De mus (voir notę 15), p.
281, notes 226 et 227 a la page 340, Pl. 89 B. Voir aussi la redaction
iconographiąue de la scene du Repas chez Simon le Pharisien dans
Codex Egberti (Reichenau, vers 980-984, Treves, Stadtbibliothek,
Ms 24, fol. 65) ou dans l’Evangeliaire d’Otto III (Reichenau, vers
1000, Munich, Bayerische Staatsbibliothek, Clm 4453, fol. 157v):
H. Mayr-Harting, Ottonian Book Illumination. A Historical
Study. I: Themes, (New York 1991), pp. 170-171, ill. 97, 99.

47 Goldschmidt (voir notę 13), p. 31, n“ 6l, Pl. XIX. Sur un

bas-relief du Ruthwell Cross de la fin du VIIe siecle la representation

faite d’apres les paroles de Luc VII, 37-38 ne montre que le Christ se

tenant debout et Marie-Madeleine accroupie, essuyant les pieds de
Jesus avec ses cheveux, voir M. S c h a p i r o, T!oe Religious Meaning

successifs, c’est-a-clire dans quinze scenes. Etant donnę
1’absence evidente de quelques panneaux dont les sujets
restent inconnus, et ne sachant pas quelle „harmonie
de l’Evangile” ou „LHistoire evangelique”48 a servi a
disposer la succession des evenements, la reconstitution
du fragment du cycle qui nous interesse est tres proble-
matiąue. En admettant que les scenes aient ete correct-
ement dechiffrees, sans oublier le principe obligatoire de
falternance des encadrements et en acceptant 1’hypothese
que les evenements se succedaient selon Historia
Evangelica de Pierre Comestor (vers 1170)49 on peut
proposer la reconstitution suivante (entre crochets les
themes supposes des scenes disparues, entre parentheses
- les numeros des chapitres chez Comestor) t.ill. 40).

Il n’y a pourtant aucun doute que c’etait un cycle
purement narratif qui continuait 1’histoire de l’Enfance
du Christ, et dans la partie superieure racontait sa Pas-
sion dont il n’est conserve que lEntree a Jerusalem (ill.
38) et le Portement de croix (ill. 39), et ensuite les
evenements apres la Resurrection du Christ jusqu’au
Couronnement de la Vierge. Le fait que cette derniere
scene etait tres probablement flanąuee de deux panneaux
conserves representant Sainte Barbe et Sainte Margue-
rite, semble prouver que le Couronnement n’etait pas
tellement, ou plutót n’etait pas seulement 1’illustra-
tion d’un evenement soi-disant historiąue, etant la conse-
ąuence de la Dormition et de lAssomption de la Vierge,
mais cLune situation eternelle, vita aeterna, Ecclesia
triumphalis.

Notre verriere neotestamentaire est dans son en-
semble interessante pour au moins deux raisons: d’abord
puisqu’elle comprend la ąuantite et les types de gue-
risons rares au XIVe siecle50. Ensuite, et en quelque sorte

of the Ruthwell Cross (The Art Bulletin, 26/4, 1944) pp. 237-238,
ill. 10.

48 M. N i t z, Leben Jesu [dans:] Lexikon der cbristlichen Ikonogra-
phie, hrsg. von E. Kirschbaum, III, 1971, col.41-42; K. Th.
S c h a f e r, Evangelienharmonie [dans:] Lexikon fur Theologie und
Kircbe, III, Freiburg2 (1986), col. 1233-1234; R. Padberg,
Historienbibel [dans:] Lexikonfur Theologie und Kircbe, V, Freiburg2
(1986), col. 391-392; A. Kowalski, Harmonia Ewangelii [dans:]
Encyklopedia katolicka, VI, Lublin 1993, col. 556—567.

49 Historia scho/astica eruditissimi viri Magistri Petri Comestoris,
dans: Patrologiae cursus completus [...] accurante J. P. Mignę,
CXCVIII, Paris 1855, col. 1537-1644.

50 Brzuski (voir notę 2), p. 15 l’a deja remarąue, a juste titre
en determinant ces panneaux comme specifiąues „rarae aves”. Les
illustrations des miracles du Christ apparaissent rarement dans les
vitraux medievaux ou au moins dans les exemplaires conserves et
publies, voir p.ex. le panneau deja mentionne, representant la
Guerison du paralytiąue (?) de 1170-1180 environ, de la cathedrale
de Troyes, etant le reste, ainsi que quelques autres, d’un cycle des
illustrations de la Vie publique du Christ, voir Gródecki (voir
notę 32), pp. 140-141, 294-295, Cat. 103, 104, ill. 118, 121, 125;
le cycle relatif a la Vie publique du Christ de 1220 environ, tres
restaure et complete au XIXe siecle, dans les baies 3 et 4 de la
cathedrale de Troyes, voir Les Vitraux de Champagne — Ardenne,
Paris 1992 (CV - France. Serie complementaire - Recensement
des vitraux anciens de la France, IV), p. 221, Pl. XI (Les Noces de
Cana); du XIVe siecle: les panneaux primitivement dans les ailes
nord et ouest de la galerie du couvent des chanoines reguliers de

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