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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 7.1881-1882

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Plicque, Albert Faron: Vase découvert à Lezoux (Puy- de- Dôme)
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https://doi.org/10.11588/diglit.25013#0027

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— 19

Los fourneaux garnis de poteries se sont éteints tout à coup, et la vie industrielle a
été anéantie. Le temple du Mercure Dumias, et la ville deNemetum furent incendiés
à la même époque, et je ne vois qu’un grand événementhistorique, comme l'invasion
de Chrocus et de ses Alamans, qui puisse expliquer ces événements et leur contem-
poranéité.

La dévastation fut si complète, que la fabrication fut pour toujours arrêtée, et
que le nom même de la ville disparut. Au vi° siècle, elle s’appelait LEDOSYM (1).

Maintenant que l’on peut avoir une idée d’ensemble de notre métropole céramique,
je présenterai au lecteur un remarquable vase qui en provient: celui qui est repro-
duit en chromolithographie dans la planche 3-4.

Il a été rencontré par fragments, à deux mètres environ de profondeur, à la sur-
face du sable non remanié, dans les déblais d’une maison en construction près de
l’hôpital de Lezoux. Plusieurs morceaux de ce vase manquent malheureusement,
parce que la fouille n’a pu être prolongée au-dessous de la rue. Mais les débris
rajustés et la symétrie de l’ornementation permettent amplement de l’étudier.

Sa forme dérive de la sphère. L’ouverLure, consolidée par un cordon demi-cylin-
drique, a 0,23 cent. Il a 0,18 cent, de hauteur, et le plus grand diamètre extérieur
est de 0,27 cent. L’argile qui le compose, mélangée de mica, a une teinte noi-
sette pâle, et a été finement broyée à l’état humide ; aussi les parois, quoique
minces, sont très solides. La même terre est encore employée aujourd’hui par
les potiers de Lezoux, mais la pâte qu’ils obtiennent est courte et fragile, parce
qu’ils se contentent de retirer parl’eau et le tamis les parties grossières et siliceuses,
au lieu dé prendre la peine de les pulvériser. Ce vase n’est pas moulé. Il sort des
mains d’un tourneur habile ; il a un galbe pur et élégant, mais son principal mérite
consiste évidemment dans les dessins qui le décorent.

Une large bande d’engobe blanche lustrée règne sur tout le pourtour ; les bords
en sont limités par des filets bruns et une bande rouge. Au delà, apparaît avec une
teinte noisette l’argile nue, brunie par le frottement. L’intérieur est fruste et mat.
Le fond est légèrement convexe à l’intérieur, et se trouve dépourvu de pied.

Les vases blancs de la période gallo-romaine sont communs à Lezoux ; mais il
est rare que l’on ait pris le soin de les polir, si ce n’est au ier siècle. Au ne
siècle, leur production se ralentit et fait place aux poteries rouges. Enfin au ni”
siècle et au delà, non seulement les formes s’alourdissent, mais on emploie des
matériaux grossiers, et les engobes sont mal fixées. On s’est servi, dès le règne de
Vespasien, pour tracer des filets circulaires, de la couleur rouge-orangée vive. Sous

(l)Les monnaies mérovingiennes attribuées à
cette localité portent les légendes LEDOSO VICO,
LEDOSVM VICO. (A. de Barthélemy, Liste des

noms de lieux inscrits sur les monnaies méro-
vingiennes, p. 17).
 
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