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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 12.1887

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Lefèvre-Pontalis, Eugène: Étude sur les chapiteaux de l’église de Chivy
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https://doi.org/10.11588/diglit.25011#0039

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ETUDE SUR UES CHAPITEAUX DE L’EGLISE DE CHIVA

(Planche 4)

L’église de Chivy ', située à une faible distance de Laon, n’avait pas encore été étudiée
avec l’attention qu’elle méritait, lorsqu’en 1868, un dessinateur de talent, nommé
M. Midoux, eut l’idée de gratter l’épaisse couche de badigeon qui recouvrait les chapi-
teaux de la nef. Il parvint à nettoyer entièrement toutes ces sculptures et retrouva même
quelques traces de leurs couleurs primitives. Après avoir dessiné avec le plus grand
soin les curieux chapiteaux qu’il avait découverts, M. Midoux pria la Société acadé-
mique de Laon de venir visiter l’église de Chivy, et M. Edouard Fleury fut chargé de
rédiger un rapport sur cette excursion. Dans un article publié la même année, M. Fleury
émit l’opinion que les chapiteaux de la nef avaient appartenu à un édifice religieux
antérieur à l’église actuelle de Chivy et il n’hésita pas à les faire remonter à l’époque
mérovingienne1 2. Un archéologue de Laon, M. Dey, refusa d’adopter cette théorie et
crut pouvoir attribuer les chapiteaux de Chivy à la fin de la période carlovingienne 3.
Sans se laisser déconcerter par les objections de son adversaire, M. Fleury résolut de
porter la question devant le Congrès des Sociétés savantes réuni à Paris en 1873. Il
développa dans un nouveau mémoire4 tous les arguments qu’il avait déjà soutenus en
1868, en les accompagnant de considérations particulières sur l’architecture mérovin-
gienne , mais il ne réussit pas à faire partager son opinion aux principaux membres du
Congrès. M. Quicherat, M. de Guilhermy et M. Chasles s’élevèrent tour à tour contre ses
prétentions et se refusèrent à considérer les chapiteaux de Chivy comme des types de
la sculpture mérovingienne. Malgré les résultats de cette nouvelle discussion, M. Edouard
Fleury ne voulut pas reconnaître la justesse des observations qui lui avaient été adressées.
Il reproduisit dans son dernier ouvrage 5 les parties essentielles de son argumentation
en y joignant des affirmations erronées sur certains édifices religieux du département
de l’Aisne où il crut découvrir un grand nombre de sculptures antérieures à l’an mil.
Ce n’est pas ici le lieu de discuter lage que M. Fleury a voulu assigner aux églises de

1. Aisne, arr. et canton de Laon.

2. Les chapiteaux mérovingiens de l’église de Chivy,
Hall, de la Soc. acad. de Laon, t. XVIII, p. \.

3. Controverse archéologique sur les origines de l'église

de Chivy, mémoire inséré dans le t. XVIII des Bulletins de

la Société académique de Laon, p. 263.

4. L’église primitive de Chivy, article inséré dans le t. XX
des Bulletins de la Société académique de Laon, p. 422.

5. Antiquités et monuments du département de l'Aisne
t. II, p. 300.
 
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