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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 12.1887

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Linas, Charles de: Le reliquaire de Pépin d’Aquitaine au trésor de l'abbaye de Conques en Rouergue, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25011#0048

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gg le reliquaire de pépin d’aquitaine.

indispensables à la publication du coffre, grèveraient d’une trop forte dépense le
modeste budget des recueils archéologiques pour que l’on puisse y songer actuellement;
à un intérêt de premier ordre, le reliquaire joint l’avantage d’une reproduction moins
onéreuse : ce double motif a déterminé mon choix.

II.

Le monument désigné par une tradition vénérable sous le nom de Reliquaire de la.
Circoncision n’a obtenu que récemment l’hommage d’une notice spéciale. Dans un
opuscule tenant à la fois du Livre de piété et du Guide de touriste, M. l’abbé Servières
consacre à l’objet un article de plusieurs pages1. L’auteur traite d’abord la question ,
hagiographique dont je ne parlerai moi-même qu’avec une excessive réserve, sans
outrepasser la limite des simples mentions. D’aucuns partagent les scrupules de l’abbé
Turq-Calsade à l’endroit d’un culte dix fois séculaire, et, si j’ai eu l’heureuse chance de
vaincre ces scrupules, un sentiment de délicatesse facile à comprendre doit m’interdire
d’en discuter les motifs. Au point de vue historique, M. Servières émet trois hypothèses;
j’essayerai de démontrer l’extrême vraisemblance de l’une d’elles, qui attribue à Pépin,
roi d’Aquitaine, le don de la relique, ou tout au moins de sa riche custode. La partie
archéologique est aussi développée que l’a permis un cadre relativement étroit; les
termes de comparaison manquent, à la vérité, mais, vu les circonstances, il en est dit
assez pour que l'on n’ait guère le droit d’exiger davantage.

Cependant d’autres renseignements que le livre précité m’apprirent l’existence du
Reliquaire de la Circoncision ; en septembre 1881, des pèlerins de Conques m’avaient
adressé une photographie de la face antérieure. L’image était petite et médiocrement
lionne; elle réussit pourtant à éveiller au plus haut degré mes convoitises d’archéologue

et à décider l’exécution subite d’un voyage projeté de longue date.

Les péripéties d une excursion à travers le Limousin avaient jeté sur ma route un
homme d esprit et de cœur, joignant, à des connaissances archéologiques fort étendues,
le double talent de peintre et de photographe : j’ai nommé M. Ernest Rupin, de Brive,
qui, dès la première ouverture, voulut bien m’assurer son concours.

Les ciiconstances nous favorisèrent : soleil clément; fête qui permit d’exposer au
dehors les pièces dont la sortie du scierarium était interdite d’habitude.

Une dizaine de jours écoulés, M. Rupin avait fixé sur le verre l’intégralité du trésor;
les principales pièces reproduites sous différents aspects.

La tache de mon associé n’était qu’à moitié remplie; la mienne était à peine ébauchée.
Le tirage des épreuves exigea certain temps, et, à la fin d’octobre seulement, je fus en
mosure de retourner a Conques ; ma part individuelle au labeur collectif allait commencer,

1. Guide cité, p. 70 à 74.
 
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