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Mowat, Robert: Figurine de bronze coiffée d’un casque cornu
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.25011#0154
130 FIGURINE DE BRONZE COIFFÉE d’un CASQUE CORNU.
Enfin, Silius Italiens attribue un casque cornu à des guerriers africains :
Tu quoque fatidicis Garamanticus accola Tacts
Insignis flexo galeam per tempora cornu
[Punie.,], U.)
Casside corniger dépendes infula.
[Ibid.j XV, 682.)
Au Musée du Louvre, salle des bijoux, on voit un très beau casque étrusque de
bronze provenant de la collection Campana; il est entouré d’une couronne de feuillage
en or; latéralement se dressent deux grands simulacres de cornes découpées dans une
feuille mince de bronze.
Je signale aussi, sous le n° 131 de la collection Oppermann au Cabinet des Antiques,
une figurine de pygmée grotesque coiffé d’un casque que surmontent deux cornes nais-
santes; au Musée Kircher, à Rome, une figurine de guerrier sarde à casque cornu, por-
tant son bagage de campagne au moyen d’un curieux système d’attache sur la tête et
sur les épaules1.
N’oublions pas non plus le casque à cornes gravé dans le Dictionnaire d'antiquités
d’Anthony Rich (v° corniculum), d’après une peinture de Pompéi.
Je viens de passer en revue quelques-uns des exemples les plus intéressants de cornes
employées comme ornement de casque; reprenons ce sujet au point de vue du nombre
ternaire qui donne à la figurine de Bayonne une physionomie toute particulière.
Pline l’Ancien2 paraît ajouter foi à l’existence de bœufs à une corne (peut-être des
rhinocéros) et à trois cornes dans l’Inde et en Ethiopie : Aethiopia générât... Jndicos
boves unicornes tricornesque.
On a trouvé, principalement en Bourgogne et en Franche-Comté (Autun, Château-
Renaud, Aurigny, Saulieu)3, des figurines en bronze de taureaux tricornes, et, ce qui
paraît plus inexplicable encore, une figurine de sanglier dont le front est garni de cette
triple armure; ce dernier est au Cabinet des Antiques4, les autres au Musée de Saint-
Germain.
Pensant que le casque à trois cornes et le petit taureau qui particularisent la figurine
de Bayonne pouvaient avoir quelque rapport avec ces animaux fabuleux qui symbolisent
peut-être quelque mythe gaulois inconnu, j’ai examiné attentivement l’image du petit
1. Gravure dans Uém. de l’Acad. des Insc. el B.-L.,
11C séi\, t. XXVIIT, 1761, pl. i, vis-à-vis la page 579.
Celte figure est reproduite en vignette dans Corjj. mser.
semitie., t. I, fasc. IV, 1887, p. 397.
2. Pline, Hist. Nat., VIII, 21 (30).
3. Cavlus, Rec. d’antiq., t. V, p. 306, pl. cvm.
Société Eduenne, Autun archéologique, p. 269, fac-similé.
On en voit quatre spécimens au Musée de Saint-Germain,
salle XV, vitrine 14 (S. Ileinach, Catalogue du Musée de
Saint-Germain, p. 122).
4. Caylus, toc. cil. Cf. Chabouillet, Catalogue général
et raisonné des camées, etc., 1858, p. 525, u. 3108.
Enfin, Silius Italiens attribue un casque cornu à des guerriers africains :
Tu quoque fatidicis Garamanticus accola Tacts
Insignis flexo galeam per tempora cornu
[Punie.,], U.)
Casside corniger dépendes infula.
[Ibid.j XV, 682.)
Au Musée du Louvre, salle des bijoux, on voit un très beau casque étrusque de
bronze provenant de la collection Campana; il est entouré d’une couronne de feuillage
en or; latéralement se dressent deux grands simulacres de cornes découpées dans une
feuille mince de bronze.
Je signale aussi, sous le n° 131 de la collection Oppermann au Cabinet des Antiques,
une figurine de pygmée grotesque coiffé d’un casque que surmontent deux cornes nais-
santes; au Musée Kircher, à Rome, une figurine de guerrier sarde à casque cornu, por-
tant son bagage de campagne au moyen d’un curieux système d’attache sur la tête et
sur les épaules1.
N’oublions pas non plus le casque à cornes gravé dans le Dictionnaire d'antiquités
d’Anthony Rich (v° corniculum), d’après une peinture de Pompéi.
Je viens de passer en revue quelques-uns des exemples les plus intéressants de cornes
employées comme ornement de casque; reprenons ce sujet au point de vue du nombre
ternaire qui donne à la figurine de Bayonne une physionomie toute particulière.
Pline l’Ancien2 paraît ajouter foi à l’existence de bœufs à une corne (peut-être des
rhinocéros) et à trois cornes dans l’Inde et en Ethiopie : Aethiopia générât... Jndicos
boves unicornes tricornesque.
On a trouvé, principalement en Bourgogne et en Franche-Comté (Autun, Château-
Renaud, Aurigny, Saulieu)3, des figurines en bronze de taureaux tricornes, et, ce qui
paraît plus inexplicable encore, une figurine de sanglier dont le front est garni de cette
triple armure; ce dernier est au Cabinet des Antiques4, les autres au Musée de Saint-
Germain.
Pensant que le casque à trois cornes et le petit taureau qui particularisent la figurine
de Bayonne pouvaient avoir quelque rapport avec ces animaux fabuleux qui symbolisent
peut-être quelque mythe gaulois inconnu, j’ai examiné attentivement l’image du petit
1. Gravure dans Uém. de l’Acad. des Insc. el B.-L.,
11C séi\, t. XXVIIT, 1761, pl. i, vis-à-vis la page 579.
Celte figure est reproduite en vignette dans Corjj. mser.
semitie., t. I, fasc. IV, 1887, p. 397.
2. Pline, Hist. Nat., VIII, 21 (30).
3. Cavlus, Rec. d’antiq., t. V, p. 306, pl. cvm.
Société Eduenne, Autun archéologique, p. 269, fac-similé.
On en voit quatre spécimens au Musée de Saint-Germain,
salle XV, vitrine 14 (S. Ileinach, Catalogue du Musée de
Saint-Germain, p. 122).
4. Caylus, toc. cil. Cf. Chabouillet, Catalogue général
et raisonné des camées, etc., 1858, p. 525, u. 3108.