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Choisy, Auguste: Les fouilles de Suse et l’art antique de la Perse, [2]
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LES FOUILLES DE SUSE ET l’àRT ANTIQUE DE LA PERSE.
sentant la lutte d’un roi contre un taureau; c’est un chef-d’œuvre de mouvement vrai,
d’expression simple et fière. La forme, ici aussi bien qu’à Suse, prend une pureté, une
ampleur, une dignité calme que l’Assyrie a toujours ignorée; la sculpture persépolitaine
est un art assyrien transfiguré, qui ne le cède en beauté et en grandeur qu’à l’art grec.
LES LOIS DE PROPORTION.
En décrivant les décorations émaillées de Suse, nous avons insisté sur les rapports
simples de grandeurs que le procédé même de la construction par carreaux introduit
dans la composition ornementale. D’une manière générale, l’art perse repose sur un
système de proportions essentiellement géométrique.
L’art grec, et c’est là un des faits fondamentaux que les belles recherches de M. Aurès
ont mis en pleine lumière, l’art grec repose sur des combinaisons de nombres : des lois
purement arithmétiques.
L’art perse admet des formules plus larges : ses combinaisons comprennent comme
cas particulier les lois de rapports simples que nous indiquions à propos des émaux de
Suse; mais en outre il admet une infinité de combinaisons reposant sur des tracés
purement graphiques. Un exemple emprunté au tracé d’une baie fera ressortir la diffé-
rence des deux méthodes.
Tracés des baies dans l’architecture perse (L’Art antique de la Perse, tome II, page 35).
Étant donnée la largeur de la baie, les Grecs n’admettraient pour la hauteur que
des dimensions en rapport arithmétique simple : 1 fois 1/2, 2 fois, 2 fois 1/2 la largeur.
Gazette archéologique. — Année 1887.
LES FOUILLES DE SUSE ET l’àRT ANTIQUE DE LA PERSE.
sentant la lutte d’un roi contre un taureau; c’est un chef-d’œuvre de mouvement vrai,
d’expression simple et fière. La forme, ici aussi bien qu’à Suse, prend une pureté, une
ampleur, une dignité calme que l’Assyrie a toujours ignorée; la sculpture persépolitaine
est un art assyrien transfiguré, qui ne le cède en beauté et en grandeur qu’à l’art grec.
LES LOIS DE PROPORTION.
En décrivant les décorations émaillées de Suse, nous avons insisté sur les rapports
simples de grandeurs que le procédé même de la construction par carreaux introduit
dans la composition ornementale. D’une manière générale, l’art perse repose sur un
système de proportions essentiellement géométrique.
L’art grec, et c’est là un des faits fondamentaux que les belles recherches de M. Aurès
ont mis en pleine lumière, l’art grec repose sur des combinaisons de nombres : des lois
purement arithmétiques.
L’art perse admet des formules plus larges : ses combinaisons comprennent comme
cas particulier les lois de rapports simples que nous indiquions à propos des émaux de
Suse; mais en outre il admet une infinité de combinaisons reposant sur des tracés
purement graphiques. Un exemple emprunté au tracé d’une baie fera ressortir la diffé-
rence des deux méthodes.
Tracés des baies dans l’architecture perse (L’Art antique de la Perse, tome II, page 35).
Étant donnée la largeur de la baie, les Grecs n’admettraient pour la hauteur que
des dimensions en rapport arithmétique simple : 1 fois 1/2, 2 fois, 2 fois 1/2 la largeur.
Gazette archéologique. — Année 1887.