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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 12.1887

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Schweisthal, Martin: L’image de Niobé et l’autel de Zeus Hypatos au mont Sipyle
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https://doi.org/10.11588/diglit.25011#0245

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L’IMAGE DE NIOBE ET L’AUTEL DE ZEUS HYPATOS

AU MONT SIPYLE

(Planche 29.)

Depuis quelques années, l’Asie-Mineure a particulièrement attiré l’attention des
archéologues. A côté des fouilles de Myrina, entreprises par des membres de l’Ecole
française d’Athènes et qui ont enrichi les collections du Louvre de délicieuses figurines
de terre cuite, trouvées dans les tombeaux, le déblaiement systématique de l’acropole de
Pergame, avec ses résultats grandioses, a permis d’apprécier à sa juste valeur toute une
période de l’art hellénique incomprise jusque-là, et de saisir la transition de l’art grec
de l’époque de Phidias à cet autre art moins classique, mais plus personnel, plus
passionné, plus réaliste enfin, que les Mécènes romains patronnaient.

Aussi, quand l’auteur du présent travail eut résolu de faire un voyage en Orient dans
l’intérêt de ses études sur le Beau, et de combiner avec ce voyage quelque exploration
archéologique, son choix fut bien vite fait. N’avait-il pas lu, dans un rapport fait en 1880
par M. Humann, au sujet des fouilles de Pergame, que, à cinq ou six lieues seulement
de Smvrne, le mont Sipyle s’élevait majestueux à une hauteur de 4.500 pieds, inexploré
jusqu’à ce jour, bien qu'il y eût de grandes probabilités pour que celui qui en visiterait
le sommet y découvrît les ruines de cette acropole de Tantale dont les auteurs anciens
nous parlent ?

Arrivé à Smyrne, j’appris toutefois que M. Humann avait depuis retrouvé lui-même
cette acropole, et qu’il avait consigné sa découverte dans un article peu connu, des
Cahiers Mensuels de Westermann1 ; l’éminent archéologue s’efforce d’y prouver que
Texier, dans son Voyage en Asie-Mineure, a peut-être été trop prompt à attacher
de grands noms aux monuments qu’il trouvait sous ses pas, et que, pour citer un
exemple, le tombeau et Vacropole de Tantale, mentionnés par Pausanias comme se
trouvant au mont Sipyle, ne pouvaient guère être identifiés avec les monuments aux-
quels Texier avait appliqué ces dénominations, et qui se trouvent tout près de Smyrne.
L’article de M. Humann et un travail, également remarquable, de M. Weber2 attirèrent
alors mon attention sur cette fameuse image de Niobé qu’on supposait cachée quelque
part dans l’intérieur du mont Sipyle, depuis qu’on avait reconnu que la figure appelée

1. Westermann’sïllust. deutsche Monatshefte, août 1881, j 2. Le Sipylos et ses monuments. Monographie hist. et

P- 460. ethnogr. par G. Weber, Paris, 1880.
 
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