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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 12.1887

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Reinach, Salomon: La Vénus drapée au musée du Louvre, [2]: monnaies
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https://doi.org/10.11588/diglit.25011#0321

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LA VÉNUS DRAPÉE AU MUSÉE DU LOUVRE. $85

antique, il faut bien souvent que l’hypothèse intervienne; n’admet-011 pas depuis
longtemps, et avec raison, que Praxitèle était fils de Géphisodote, bien que cela ne soit
dit par aucun auteur?

Un dernier rapprochement pour terminer. Ce ne sont pas seulement les œuvres de
Praxitèle, ses Eros, ses Satyres, ses Vénus, qui furent souvent reproduites à l’époque
romaine1 : celles de Géphisodote n’ont pas été oubliées. Sans parler de la réplique
Eiréné et Ploutos à Munich, qui remonte peut-être plus haut, nous possédons au
Louvre une imitation remarquable du même groupe, où Eiréné et Ploutos, la Paix et
la Richesse, sont devenues une impératrice portant un jeune enfant dans ses bras2. Enfin,
la belle statue du Louvre dite Germanicus3, contemporaine de la Vénus d’Arcésilas,
nous semble inspirée comme elle de la même école. Dans cette admirable figure, signée
du nom obscur de Cléomène, nous reconnaissons, sous les traits idéalisés de Jules
Gésar, l’orateur anonyme dont parle Pline l’Ancien, le Contionans manu data de
Géphisodote4.

Salomon REIN ACPI.

1. Le groupe des Mus«s de l’Hélicon par Géphisodote a
sans doute aussi été imité à l’époque romaine (Paus., IX,
30,1.)

2. Clarac, Musée, pl. 316, n° 2387 (texte, t. V, p. 219);
ru y, Hist. des liom., t. IV, p. 437; Bernoulli, Rœm.

lkonographie^ t. Il, p. 361. Clarac a déjà rapproché ce
groupe de celui de Munich. On y reconnaît généralement
Messaline portant Britannicus, mais cette désignation tra-
ditionnelle a été récemment contestée par M. Bernoulli
doc. laud.)

3. Bayet, Monum. de l’art antique, t. Il, pl. 69 et 70 ;

Bernoulli, Rom. lkonographie, t. I , pl. xxi, p. 227-233.

4. Pline, Hist. Nat., XXXIV, 87 : « Fecit et contio-
nantem manu data; persona in incerto est. » — On pour-
rait objecter que le style de cette statue paraît archaisant
et qu’il n’est pas sans analogie avec YOreste du groupe de
Naples, déjà rapproché de la Vénus Genetrix par M. Wald-
stein. Mais cette objection, à notre avis, confirme plutôt
la thèse que nous soutenons. Le Germanicus, la Vénus
Genetrix, YOresle et Electre sont des imitations, faites à
la fin du ier siècle, d’œuvres attiques des écoles de
Céphisodote l’Ancien et de Praxitèle.
 
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