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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 12.1887

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Flouest, Edouard: Le dieu gaulois au marteau
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https://doi.org/10.11588/diglit.25011#0348

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LE DIEU GAULOIS AU MARTEAU.

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même, et, qu’entre autres particularités imprévues, sa Revue épigraphique du midi
de la France \ tout en invoquant à titre de référence confirmative sa brochure de 1856,
n’accorde plus à la statuette, objet du débat, que 0 m. 22 1/2 de hauteur, au lieu des
26 qui (sont très formellement indiqués dans ladite brochure, comme dans sa commu-
nication à la Société des antiquaires ?

Mais M. Bazin, se suffisant à lui-même, n’aura probablement pris conseil que de ses
propres inspirations. Les fonctions qu'il exerce dans LUniversité et le pli qu’impriment
naturellement à l’esprit les études éminemment classiques dont le culte persévérant est
confié à sa vigilance, doivent aisément le porter à prendre en défiance les données nou-
velles qui s'accréditent parmi les celtisants. Il faut avouer qu’il s’est fait, depuis quinze
ans, des modifications bien profondes et des agrandissements fort inattendus dans le
domaine de l’archéologie gauloise. Les découvertes et les travaux des Bertrand, des
d’Arbois de Jubainville, des Barthélemy, des Gaidoz, des Robert, etc., semblent décon-
certer de plus en plus un groupe d’érudits qui, s’étant cantonnés plus particulièrement
dans l’étude de la Gaule romaine, n’envisagent plus les faits relatifs à la Gaule autonome
que sous l’angle spécial dont leur regard a contracté l’habitude. Il n’y a peut-être pas de
Gaulois, pour eux, en dehors de ceux de Tite-Live, et les dieux de la Gaule ne leur appa-
raissent que comme de pâles doublures de ceux de Rome. Aussi leur surprise est grande
qu’on puisse voir autrement ; elle s’empreint même, en de certains jours, d’une irritation
discourtoise aux exemples de laquelle je me plais à reconnaître que M. Bazin a su résister.

Agréez, etc. En. FLOUEST.

En réponse à la lettre qui précède, nous nous contentons d’exposer brièvement les raisons qui
nous ont fait contester l’exactitude de la représentation de la planche xm de l’opuscule intitulé :
« Deux stèles de laraire. »

Sur cette image , le personnage mesure 0ra 10 de hauteur, et le diamètre de l’appendice qui le
couronne est de 0 m 058, en tenant compte des raccourcis : les deux objets ont donc entre eux
UNE DIFFÉRENCE DE 0 m 042.

Reportons-nous aux indications précises de la notice publiée en 1866, au moment même de la
découverte, alors qu'aucune tentative de restauration n'avait encore été faite. Elle attribue au
personnage 26 centimètres de hauteur et au diamètre de l’objet en question 25 centimètres et demi,
à savoir 5 centimètres et demi pour le diamètre du cylindre central et 10 centimètres pour la
longueur de chacune des deux branches opposées ; en sorte que la statuette et le diamètre de

LA COURONNE SONT, A UN DEMI-CENTIMÈTRE PRÈS, DE GRANDEUR ÉGALE.

Quel écart entre l’original et le dessin 1 2 !

Nous avions , on le voit;, quelque motif de trouver la représentation inexacte et, par suite, d’éle-
ver des doutes sur le rapport à établir entre la couronne de maillets et la statuette viennoise.

Ceci soit dit, tout en reconnaissant la haute valeur scientifique de l’œuvre de notre honorable
contradicteur, dont nous n’avons jamais consulté sans profit les savants travaux.

H. BAZIN.

1. N° 46, août-septembre 1887, page 319.

2. L’évaluation des raccourcis n’est-eile pas un peu du

domaine de l’arbitraire, et l’écart, s’il eu existe, est-il
vraiment aussi considérable? (En. F.)
 
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