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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 14.1889

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Homolle, Téophile; Nénot, Henri Paul: Essai de restitution de l’amphithéâtre de Curion
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https://doi.org/10.11588/diglit.22133#0028
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14 ESSAI DE RESTITUTION DE l’AMPHITHÉÂTRE DE CURION-

moment [repente). Si les scènes sont enlevées avant la mise en mouvement, les deux
ailes, qui ne seront plus soutenues, contribueront encore à déséquilibrer la masse déjà
mal axée et imparfaitement liée.

Mettons qu’elle résiste, la salle est fermée et prête pour les gladiateurs; mais elle ne
doit plus s’ouvrir, puisque l’on gardera la forme d’amphithéâtre. Il faudra cependant
tour à tour replacer et enlever les scènes, suivant qu’on exhibera athlètes ou gladiateurs,
et ces deux opérations inverses seront encore instantanées. Nous demandons soit d’où
l’on tirera les échafauds tout montés, prêts pour la représentation, et ou on les rentrera,
soit comment on dressera et abattra en un instant les tréteaux et la scène.

Pour toutes ces raisons, le système de Ganina nous paraît condamné. Nous espérons en
avoir imaginé un plus fidèle au texte de Pline et tout ensemble plus conforme aux lois
de la construction. (Voyez pl. 3-4).

Soient deux théâtres (fig. II) munis de leur scène, placés côte à côte, mobiles sur une
plate-forme au moyen d’un pivot.

Le pivot sera placé au centre, position la meilleure pour la solidité de la charpente, et
la seule qui permette, à courte distance, un mouvement de rotation complète.

L’écartement sera tel que les deux théâtres puissent être, sans heurt et sans difficulté
pour la manœuvre, tournés dos à dos (fig. III), ou retournés face à face (fig. IV).

Reste à constituer et fermer l’amphithéâtre, en retirant les scènes pour dégager l’arène
et en les utilisant pour la clore.

11 nous paraît évident que, pour pouvoir être rapidement enlevées et remises en place,
elles devront toujours rester montées. 11 faudra donc qu’elles se meuvent tout d’une
pièce, pour venir se placer entre les deux théâtres affrontés et remplir exactement
l’espace demeuré vide entre eux, puis que, ramenées tout d’une pièce, elles forment sur le
champ deux salles contiguës et séparées.

Le seul moyen est encore la rotation sur un pivot ou gond; il suffira de donner à
l’intervalle des deux théâtres affrontés et à la largeur des scènes des dimensions
précisément égales.

Les gonds pour jouer devront être placés aux extrémités des diamètres ; mais alors
les scènes dépasseraient de toute leur profondeur la circonférence du théâtre et feraient
saillie extérieurement; de plus, elles menaceraient encore l’équilibre par leur position
extrême.

On ramènera donc les gonds vers le centre de la construction; la chose est aisée, car
la largeur de la scène est toujours moindre, dans les théâtres antiques, que celle de la
cavea. Telle sera la distance entre la circonférence extérieure et l’extrémité de la scène
réduite, telle sera aussi la profondeur de la scène, de sorte que le pivot étant placé à
l’angle de la cavea et de la scène, celle-ci, quand on la fera tourner, viendra affleurer
juste à l’alignement des deux théâtres. Le mal est que, ayant diminué la largeur de la
scène sans diminuer l’intervalle entre les deux théâtres, la jonction n’aura pas lieu. Mais
 
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