DOI Artikel:
Homolle, Téophile; Nénot, Henri Paul: Essai de restitution de l’amphithéâtre de Curion
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.22133#0029
ESSAI DE RESTITUTION DE l’AMPHITHEATRE DE CURION. 15
on peut réduire cet intervalle lui-même en prolongeant la cavea au delà du diamètre,
comme dans les théâtres grecs, et en lui faisant dépasser le demi-cercle. Cette combi-
naison aura même le double avantage et d’augmenter le nombre des places et de rendre
la salle formée par l’opposition des deux théâtres plus semblable à l’amphithéâtre,
qui est généralement elliptique.
Même ainsi corrigée , la combinaison est sujette encore à deux des objections que
nous avons faites à l’hypothèse de Canina : 1° Si l’on fait pivoter la scène tout d’une
pièce sur une de ses extrémités, on a encore l’inconvénient d’un bras de levier énorme ;
2° une fois la salle close pour ne plus se rouvrir, il est impossible de faire jouer ces
bras de dedans en dehors ou de dehors en dedans.
En coupant la scène en deux moitiés qui battront chacune sur un pivot AB, A’B’, on
réduira notablement la portée.
En coupant les scènes en deux moitiés inégales CD, G’L’ et inversement disposées
que l’on manœuvre successivement, en raccordant les deux moitiés suivant des sections
obliques, on rend la manœuvre facile, même après la clôture de l’amphithéâtre, on évite
les frottements et les arrêts qui ne manqueraient pas de résulter de la rencontre de
parties droites. Quant à la rapidité des mouvements, elle est assurée, puisque toutes
les pièces de la scène restent en place et qu’elle pivote toute montée.
Grâce à la décoration architecturale qui y est figurée, la scène contribuera à
l’ornement de l’édifice; grâce à sa profondeur, elle pourra former des loges larges,
commodes et particulièrement bien placées, — c’est, on le sait, sur le petit axe de
l’ellipse que se trouvaient dans les amphithéâtres la loge de l’empereur et celles des
hauts personnages. — Des escaliers seront aisément ménagés et conduiront à plusieurs
étages de loges, s’il est nécessaire. Sur l’estrade des acteurs, on pourra placer aussi des
sièges volants (subsellia), comme on faisait sur le podium ou estrade avancée des
amphithéâtres.
Il est encore un inconvénient : l’arène s’élargit en son milieu, et forme deux saillies
en avant des scènes. Des palissades de bois, toutes préparées, enfermées au dessous de
l’estrade, pourront être rapidement retirées et mises en places, raccordées avec l’enceinte
des deux orchestres de manière à donner à l’ellipse de l’arène une forme tout à fait
régulière.
On arrive ainsi, croyons-nous, à une solution raisonnée, pratique, qui répond à toutes
les données du problème :
Rotation complète des deux théâtres ;
Raccordement des deux salles en amphithéâtre, mobilité rapide des scènes, avant ou
après la clôture de l’amphithéâtre, de dehors en dehans, ou de dehans en dehors.
Elle rend compte aussi de tous les termes du texte.
On oppose, affronte et fait pivoter les salles (versis, aversis, circumactis); on ramène
en arrière l’échafaudage de la scène, on en sépare les deux moitiés (discedentibus
on peut réduire cet intervalle lui-même en prolongeant la cavea au delà du diamètre,
comme dans les théâtres grecs, et en lui faisant dépasser le demi-cercle. Cette combi-
naison aura même le double avantage et d’augmenter le nombre des places et de rendre
la salle formée par l’opposition des deux théâtres plus semblable à l’amphithéâtre,
qui est généralement elliptique.
Même ainsi corrigée , la combinaison est sujette encore à deux des objections que
nous avons faites à l’hypothèse de Canina : 1° Si l’on fait pivoter la scène tout d’une
pièce sur une de ses extrémités, on a encore l’inconvénient d’un bras de levier énorme ;
2° une fois la salle close pour ne plus se rouvrir, il est impossible de faire jouer ces
bras de dedans en dehors ou de dehors en dedans.
En coupant la scène en deux moitiés qui battront chacune sur un pivot AB, A’B’, on
réduira notablement la portée.
En coupant les scènes en deux moitiés inégales CD, G’L’ et inversement disposées
que l’on manœuvre successivement, en raccordant les deux moitiés suivant des sections
obliques, on rend la manœuvre facile, même après la clôture de l’amphithéâtre, on évite
les frottements et les arrêts qui ne manqueraient pas de résulter de la rencontre de
parties droites. Quant à la rapidité des mouvements, elle est assurée, puisque toutes
les pièces de la scène restent en place et qu’elle pivote toute montée.
Grâce à la décoration architecturale qui y est figurée, la scène contribuera à
l’ornement de l’édifice; grâce à sa profondeur, elle pourra former des loges larges,
commodes et particulièrement bien placées, — c’est, on le sait, sur le petit axe de
l’ellipse que se trouvaient dans les amphithéâtres la loge de l’empereur et celles des
hauts personnages. — Des escaliers seront aisément ménagés et conduiront à plusieurs
étages de loges, s’il est nécessaire. Sur l’estrade des acteurs, on pourra placer aussi des
sièges volants (subsellia), comme on faisait sur le podium ou estrade avancée des
amphithéâtres.
Il est encore un inconvénient : l’arène s’élargit en son milieu, et forme deux saillies
en avant des scènes. Des palissades de bois, toutes préparées, enfermées au dessous de
l’estrade, pourront être rapidement retirées et mises en places, raccordées avec l’enceinte
des deux orchestres de manière à donner à l’ellipse de l’arène une forme tout à fait
régulière.
On arrive ainsi, croyons-nous, à une solution raisonnée, pratique, qui répond à toutes
les données du problème :
Rotation complète des deux théâtres ;
Raccordement des deux salles en amphithéâtre, mobilité rapide des scènes, avant ou
après la clôture de l’amphithéâtre, de dehors en dehans, ou de dehans en dehors.
Elle rend compte aussi de tous les termes du texte.
On oppose, affronte et fait pivoter les salles (versis, aversis, circumactis); on ramène
en arrière l’échafaudage de la scène, on en sépare les deux moitiés (discedentibus