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Durrieu, Paul: Une peinture historique de Jean Foucquet: le roi Louis XI tenan un chapitre de l'Ordre de Saint-Michel
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UNE PEINTURE HISTORIQUE DE JEAN FOUCQUET 75
qu’ils ne comportent ; mais nous avons si rarement l’occasion cle pénétrer clans l’intimité
de nos pauvres artistes français du moyen âge, de soulever un coin du voile épais
qui couvre leur vie privée et leur situation sociale, que toute indication à relever dans
ce sens doit être recueillie et enregistrée avec soin.
Revenons aux autres officiers de Saint-Michel, placés au dernier plan dans le fron-
tispice du manuscrit français 19819. Celui qui vient après Jean Robertet, en allant
toujours de gauche à droite, au delà du fauteuil de Louis XI, est le héraut roi charmes
de l’Ordre, qui était en même temps roi charmes de France : Jean Montjoie, appelé auss
parfois Jean Mont-Saint-Micliel (n° 10 cle la planche). Sur le côté droit de sa poitrine brille,
en effet, l’insigne cle ses fonctions ainsi mentionné clans les statuts « un esmail qui sera.
1. Le roi Louis XI.
2. Charles de Flandres, duc de Guyenne, frère du roi.
3 .
4 .
5 .
6 .
7. Antoine de Chabannes, comte de Dommartin.
8. Gui Bernard, évêque de Langres.
9. Jean Robertet.
10. Jean Montjoie, héraut d’armes.
11. Jean Bourré.
12.
13. Louis de Laval, seigneur de Châtillon.
14. (?) Le Connétable de Saint-Pol.
15. Jean II, duc de Bourbon.
16. Louis, bâtard de Bourbon, comte de Roussillon.
dudict ordre et le portera chacun jour tant qu’il vivra ». Cet émail est en forme cl écusson
aux armes cle France. Dans la miniature, son fond bleu tranche très vivement sur le blanc
de la robe. Quoique moins visible clans notre reproduction, on l’y distingue encore très
bien avec un peu ch attention.
Reste enfin le quatrième des grands officiers, dont le visage, aujourd’hui malheureu-
sement un peu endommagé par le frottement, avait été modelé avec une délicatesse
exquise. Gomme nous avons déjà reconnu le chancelier, le greffier et le héraut roi
d’armes, il s’ensuit forcément que celui-ci doit être le trésorier cle l’Ordre, c’est-à-dire
Jean Bourré, seigneur du Plessis-Bourré.
Figure historique bien intéressante à retrouver que celle cle ce personnage, le confi-
dent, l’agent et le ministre cle Louis XI, successivement secrétaire du roi, maître puis
qu’ils ne comportent ; mais nous avons si rarement l’occasion cle pénétrer clans l’intimité
de nos pauvres artistes français du moyen âge, de soulever un coin du voile épais
qui couvre leur vie privée et leur situation sociale, que toute indication à relever dans
ce sens doit être recueillie et enregistrée avec soin.
Revenons aux autres officiers de Saint-Michel, placés au dernier plan dans le fron-
tispice du manuscrit français 19819. Celui qui vient après Jean Robertet, en allant
toujours de gauche à droite, au delà du fauteuil de Louis XI, est le héraut roi charmes
de l’Ordre, qui était en même temps roi charmes de France : Jean Montjoie, appelé auss
parfois Jean Mont-Saint-Micliel (n° 10 cle la planche). Sur le côté droit de sa poitrine brille,
en effet, l’insigne cle ses fonctions ainsi mentionné clans les statuts « un esmail qui sera.
1. Le roi Louis XI.
2. Charles de Flandres, duc de Guyenne, frère du roi.
3 .
4 .
5 .
6 .
7. Antoine de Chabannes, comte de Dommartin.
8. Gui Bernard, évêque de Langres.
9. Jean Robertet.
10. Jean Montjoie, héraut d’armes.
11. Jean Bourré.
12.
13. Louis de Laval, seigneur de Châtillon.
14. (?) Le Connétable de Saint-Pol.
15. Jean II, duc de Bourbon.
16. Louis, bâtard de Bourbon, comte de Roussillon.
dudict ordre et le portera chacun jour tant qu’il vivra ». Cet émail est en forme cl écusson
aux armes cle France. Dans la miniature, son fond bleu tranche très vivement sur le blanc
de la robe. Quoique moins visible clans notre reproduction, on l’y distingue encore très
bien avec un peu ch attention.
Reste enfin le quatrième des grands officiers, dont le visage, aujourd’hui malheureu-
sement un peu endommagé par le frottement, avait été modelé avec une délicatesse
exquise. Gomme nous avons déjà reconnu le chancelier, le greffier et le héraut roi
d’armes, il s’ensuit forcément que celui-ci doit être le trésorier cle l’Ordre, c’est-à-dire
Jean Bourré, seigneur du Plessis-Bourré.
Figure historique bien intéressante à retrouver que celle cle ce personnage, le confi-
dent, l’agent et le ministre cle Louis XI, successivement secrétaire du roi, maître puis