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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 7.1860

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Nr. 2
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Clément de Ris, Louis: Le Musée de Grenoble, [1]: musées de province
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LE MUSÉE DE GRENOBLE.

73

Canaletti, Bernardo Belloto ou Francesco ]>altaglîoni ; mais ce n'est ni un
Ganaletti, ni même un Guardi, dont la touche est parfaitement reconnais-
sais et n'a aucun rapport avec celle de la Vue de la Place Saint-Marc.

Je crois qu'il serait prudent de douter de l'authenticité de la Sainte
Famille (n° 52), attribuée à Yasari par le livret d'après la note d'envoi
de 1811. Si c'est un Yasari,^il a subi des restaurations, des vernissages,
des dévernissages qui permettent bien difficilement de reconnaître un ori-
ginal. Toutefois, il est certain qu'on retrouve dans ce tableau la préoccu-
pation et le souvenir d'un grand style, et l'attribution à Vasari, si elle me
paraît douteuse, est du moins justifiable. Que ne peut-on en dire autant
de toutes les attributions !

C'est une fort belle et fort bonne copie que la Sainte Cécile distribuant
du pain aux pauvres (n°53), d'après la fresque du Dominiquin de l'église
Saint-Louis-des-Français à Rome. Elle est l'œuvre d'un artiste français
qui devint depuis directeur de l'Académie de France à Rome. Il l'a
signée : Par Louis de Lagrenée, 1753. Lagrenée fut Tannées uivante,
h son retour de France, nommé membre de l'Académie de peinture.

Quand j'aurai signalé un Paysage (n° 25) de Lucatelli, agréable d'effet,
mais d'une exécution molle, et par trop noir dans les premiers plans; et
deux jolis tableaux de Panini, Ruines d'architecture (nos 28 et 29), dont le
premier est signé : I. P. Paxini, 17A0, je n'aurai, je crois, plus rien à
dire sur les œuvres italiennes du musée de Grenoble.

Par un hasard très-rare clans les collections de province, ce musée
possède un tableau de l'école espagnole bien authentique. C'est un Saint
Barthélémy (n°55) de Ribera, magnifique échantillon de la belle manière
de ce maître. Il est haut cle lm16 et large de lm78. Les figures sont en
pied, de grandeur naturelle. Saint Rarthélemi est vu de profil, assis sur
un tertre, au pied d'un arbre, les yeux levés au ciel. Les bras sont liés,
l'un au tronc, l'autre à une branche. Une jambe est retenue au moyen
d'une corde par un des bourreaux qui se préparent à l'écorcher vif. A la
droite du saint et dans le fond, un soldat tenant une lance; plus loin,
trois hommes, dont deux ont la tête recouverte d'un capuchon. Fond de
ciel. Il est fâcheux que le livret (il dit le tableau acquis par la ville
en 1828) n'ait pas songé à ajouter à ce renseignement le nom de F avant-
dernier possesseur. Peut-être par lui eût-on pu reconstituer la généalogie
du tableau. Dans ces délicates matières il n'y a pas de petit document.

CT1 L. CLÉMENT DE RIS.

( La fin prochainement.)

vu.

in
 
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