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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 7.1860

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Nr. 2
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Galichon, Émile: École allemande, [2]: Albert Dürer, sa vie et ses oeuvres
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ALBERT DURER.

7.")

pont faire le plus facilement l'œuvre complet, si l'on en excepte la
Sainte Véronique et le Petit Saint Jérôme, qu'on ne peut point espérer
trouver. Il existe peu d'états dans les estampes d'Albert Durer, et ceux
que nous connaissons sont le plus souvent le résultat du travail d'une
main étrangère, désireuse de rétablir les parties dévorées par l'oxydation
des planches. Les premières épreuves sont généralement tirées sur un
fort beau papier marqué d'une tête de bœuf, d'une couronne surmontée
d'une pointe rattachée au diadème par deux arcs, ou encore de deux
tours unies par un mur; mais ces observations ne sont pas toujours
applicables, car toutes les premières épreuves n'ont point été imprimées
sur ces papiers, ou sur des portions de feuille portant traces de ces
marques.

N'ayant point à dresser un catalogue propre à faciliter les recherches

i

des amateurs, puisque celui de Bartsch existe, nous suivrons le talent d'Al-
bert Durer pas à pas; nous nous efforcerons de faire comprendre les pro-
grès, les transformations successives de son génie, et pour cela nous
adopterons l'ordre chronologique, en essayant de donner une date aux
pièces qui n'en ont point.

Nous indiquerons aussi toutes les remarques curieuses que nous avons
pu faire sur chacune des estampes de cet œuvre, en ayant le soin de faire
connaître les copies intéressantes et non décrites, les emprunts faits
par des artistes estimés, en négligeant toutefois ceux qui n'ajoutent
rien à la gloire du peintre de Nuremberg.

Nous diviserons l'œuvre d'Albert Durer en deux classes : la première
comprendra les gravures en cuivre, au nombre de quatre-vingt-treize, et
sera suivie de deux chapitres consacrés, l'un aux estampes que nous
regardons comme douteuses, l'autre à celles qui ont été à tort cataloguées
par Bartsch; la deuxième contiendra l'analyse de ses dix pièces exécutées
à l'eau-forte et à la pointe sèche.

Mais avant de commencer l'examen de chacune de ces gravures, nous
indiquerons aux amateurs les portraits de cet homme illustre, qui sont
dignes de figurer en tête de son œuvre.

Le plus ancien connu est celui qu'il fit de lui-même, en IA8/1, alors
qu'il n'avait que treize ans. Ce dessin curieux, dont nous avons parlé
précédemment, n'a jamais été reproduit, et si nous le mentionnons ici,
c'est que nous espérons qu'un jour il sera popularisé par le burin ou par
la photographie. Plus tard, en 1498, il se peignit sur un panneau con-
servé à Florence, et dont il y a une répétition à Madrid. Ce portrait,
connu par les gravures de Hollar et d'Édelinck, est le plus intéressant
que nous possédions d'Albert Durer. 11 s'est représenté à mi-corps, et,
 
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