358 G VZETTE DES BEAUX- VRTS,
rieur de cabaret, avec des figurines assez fines de couleur et non sans esprit.
_Un petit Debucourt, extrêmement délicat de touche, la Fête villageoise,
exposée au S; Ion de 1783. — Un Yallin, l'Offrande à VAmour, signé et
daté 1793. — Un Boilly, petit chef-d'œuvre pour cet artiste : un v?on-
sieur et une dame sont assis dans un parc, près d'un pilier portant une
statue d'enfant; leur fillette, de treize ou quatorze ans, est debout, vue
de dos, en corsage rose et jupon de satin blanc, qu'elle retrousse de sa
main droite; vraie tenue de petite incroyable; une tournure ravissante.
Mais qi.e cette manière de peindre est minutieuse dans sa finesse!
Après ce bijou, appartenant à M. de Morny, nous n'avons plus à men-
tionner qu'une grande composition de David, l'Obole deBélisâire, signée:
David faciebal anno 1781. — Faciebat! nous sommes retombés dans la
tradition latine ! — Ce Bèlhaire conviendrait à un musée de province.
David clôt l'école du xvine siècle et il inaugure un art plus sérieux, mais
non pas plus français, — et moins amusant.
Dans la série des dessins, outre les Watteau, les Boucher, les Frago-
nard, les Greuze, les Prud'hon, que nous avons brièvement indiqués, on
rencontre la Rosalba, trois pastels; — Louis Moreau, trois délicieuses
gouaches, à M. Carrier; — Oudry, un superbe lavis à l'encre de Chine,
appartenant à MM. de Concourt, qui ont bien voulu exposer aussi des
précieusetés de Jean-Michel Moreau, des Saint-Aubin, de Baudouin,
l'élève de Boucher. 11 faut encore citer les noms de Charlier, de Houin,
de Boissieu, d'Isabev.
Et de Latour, que de pastels merveilleux ! Plus d'une douzaine, parmi
lesquels des chefs-d'œuvre.
• En tout, l'exposition du boulevard montre près de cent dessins et plus
de deux cents tableaux. Bien des musées ne possèdent pas tant de trésors.
W. BURGEB.
rieur de cabaret, avec des figurines assez fines de couleur et non sans esprit.
_Un petit Debucourt, extrêmement délicat de touche, la Fête villageoise,
exposée au S; Ion de 1783. — Un Yallin, l'Offrande à VAmour, signé et
daté 1793. — Un Boilly, petit chef-d'œuvre pour cet artiste : un v?on-
sieur et une dame sont assis dans un parc, près d'un pilier portant une
statue d'enfant; leur fillette, de treize ou quatorze ans, est debout, vue
de dos, en corsage rose et jupon de satin blanc, qu'elle retrousse de sa
main droite; vraie tenue de petite incroyable; une tournure ravissante.
Mais qi.e cette manière de peindre est minutieuse dans sa finesse!
Après ce bijou, appartenant à M. de Morny, nous n'avons plus à men-
tionner qu'une grande composition de David, l'Obole deBélisâire, signée:
David faciebal anno 1781. — Faciebat! nous sommes retombés dans la
tradition latine ! — Ce Bèlhaire conviendrait à un musée de province.
David clôt l'école du xvine siècle et il inaugure un art plus sérieux, mais
non pas plus français, — et moins amusant.
Dans la série des dessins, outre les Watteau, les Boucher, les Frago-
nard, les Greuze, les Prud'hon, que nous avons brièvement indiqués, on
rencontre la Rosalba, trois pastels; — Louis Moreau, trois délicieuses
gouaches, à M. Carrier; — Oudry, un superbe lavis à l'encre de Chine,
appartenant à MM. de Concourt, qui ont bien voulu exposer aussi des
précieusetés de Jean-Michel Moreau, des Saint-Aubin, de Baudouin,
l'élève de Boucher. 11 faut encore citer les noms de Charlier, de Houin,
de Boissieu, d'Isabev.
Et de Latour, que de pastels merveilleux ! Plus d'une douzaine, parmi
lesquels des chefs-d'œuvre.
• En tout, l'exposition du boulevard montre près de cent dessins et plus
de deux cents tableaux. Bien des musées ne possèdent pas tant de trésors.
W. BURGEB.