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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 7.1860

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Nr. 6
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Livres d'art
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https://doi.org/10.11588/diglit.17223#0388

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378

GAZETTE DES BEAUX-AKTS.

Gavarni seul a connu, sans doute parce qu'il les avait inventés, l'étudiant de dix-neu-
vième année et la grisetteaux saillies piquantes comme un grain de sel attique. L'étu-
diant, d'ailleurs, porte aujourd'hui une cravate blanche, et Henri Heine assurait avoir
vu passer un jour, sur la place Bréda, la dernière des grisettes, en robe à triple volant.

Citons encore l'Hôtel-Dieu et son historique, raconté par M. Castagnery avec une
àpreté qui touche; les Petites Sœurs des Pauvres de la rue Saint-Jacques ; le Mar-
ché aux Chevaux et le Couvent des Carmélites, dont il est difficile de parler après
M. Cousin, et arrivons au plus vite à la Fontaine Saint-Michel. La gravure de M. L.
Flameng laisse peut-être à désirer plus de scrupule dans la perspective et dans le rendu
des détails, mais la critique qu'a faite de ce monument, sous une forme plaisante,
M. Castagnary, nous a paru d'une justesse complète, et nous en détachons avec plaisir
ces quelques lignes, qui résument fort bien la théorie sur les fontaines publiques :
« Une fontaine n'est pas une fontaine parce qu'elle donne de l'eau, qu'elle jouit d'une
cascade ou se gêne d'un robinet; elle est fontaine par elle-même des pieds à la tête;
l'eau est un détail insignifiant; la charpente du monument et le vêtement qu'ils portent
doivent seuls dire à tous qu'elle en est le destinataire. Son architecture et son orne-
mentation doivent être combinés de telle sorte qu'il n'y ait aucune erreur possible. Il
faut que l'étranger arrivant dans la ville et apercevant un édifice au loin, dans le haut
delà nue ou au milieu de la place publique, puisse dire, rien qu'en saisissant la con-
formation générale : Ceci est une fontaine. Il faut aussi, quand la ville est écroulée, que
la population est morte, que les monuments s'effondrent et que les ruines pendent, il
faut, dis-je, que le voyageur, marchant au milieu des pierres et foulant les herbes,
s'arrête devant un débris sculpté, le reconnaisse et dise : Autrefois, dans ce lieu, il y
avait une fontaine. »

On voit que le Paris qui s'en va et le Paris qui vient contient, à côté de gra-
vures très-intéressantes, bien qu'inégalement réussies, des pages de critique excellente;
c'est plus qu'il n'en faut pour assurer le succès de cette publication.

PH. B UR T Y.

— Parmi les promotions faites dernièrement dans l'ordre de la Légion d'honneur,
nous avons vu avec plaisir figurer les noms de MM. Gilbert, président de l'Académie
des Beaux-Arts, et Petitot, membre de l'Institut, section des beaux-arts. Tous deux ont
été nommés au grade d'officier.

— L'Académie des Beaux-Arts, appelée à décerner les grands prix de sculpture
entre les sept concurrents entrés en lice parmi les huit qui avaient été admis à concou-
rir, a accordé le premier grand prix à M. Raymond Barthélémy, né à Toulouse le
M juin 4 833, élève de M. Duret; le second grand prix à M. Jules-Isidore Nathan, né à
Seigneley le 9 juin 4 836, élève de MM. Duret et Dantan. — Le sujet traité par les con-
currents, était Oreste réfugié à l'autel de Minerve. Dans notre prochain numéro, il sera
rendu compte de cette exposition.

— M. Landelle vient d'être chargé de la décoration de la salle des aides-de-camp,
au palais de l'Élysée.

Le rédacteur en chef : CHARLES BLANC.

Le directeur - ge'rant : EDOUARD HOUSSAYE.

PARIS. - IMPRIMERIE DE ). CLAYË, RUE SA INT-BENOÎT, 7.
 
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