DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Burty, Philippe: La gravure, la lithographie et la photographie au Salon de 1865
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.18741#0101
PHOTOG H A Pli IE.
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nations voisines, et provoquer ainsi des comparaisons utiles pour tous.
Dans les intervalles, on pourrait profiter du local pour organiser des
expositions rétrospectives, montrer un jour les origines de la gravure
dans les Pays-Bas et en Italie; le lendemain, réunir les plus beaux mor-
ceaux des burinistes français ou flamands, des aquatintistes anglais; un
jour encore, entrer dans ce siècle et faire l’histoire de la lithographie
avec Gros, Charlet, Géricault, etc.; montrer aux amateurs, après les
eaux-fortes des maîtres, les Rembrandt, les Claude, les Ruysdaël, les
Ostade, les Saint-Aubin, ce que l’école contemporaine produit en France
et en Angleterre; en un mot, centupler le nombre des curieux et fonder
en même temps une compagnie puissante qui, par le produit des entrées
et la vente d'épreuves de grand choix, arriverait certainement un jour à
lutter contre ce qui est l’antipode de l’art, le commerce. L’indépendance
des artistes ne pourrait qu’y gagner. Le gouvernement verrait cette scis-
sion avec plaisir, et peut-être la France y gagnerait-elle la reconstitution
d’une école de gravure. C’est ce que nous souhaitons sincèrement.
PHILIPPE BURTY.
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nations voisines, et provoquer ainsi des comparaisons utiles pour tous.
Dans les intervalles, on pourrait profiter du local pour organiser des
expositions rétrospectives, montrer un jour les origines de la gravure
dans les Pays-Bas et en Italie; le lendemain, réunir les plus beaux mor-
ceaux des burinistes français ou flamands, des aquatintistes anglais; un
jour encore, entrer dans ce siècle et faire l’histoire de la lithographie
avec Gros, Charlet, Géricault, etc.; montrer aux amateurs, après les
eaux-fortes des maîtres, les Rembrandt, les Claude, les Ruysdaël, les
Ostade, les Saint-Aubin, ce que l’école contemporaine produit en France
et en Angleterre; en un mot, centupler le nombre des curieux et fonder
en même temps une compagnie puissante qui, par le produit des entrées
et la vente d'épreuves de grand choix, arriverait certainement un jour à
lutter contre ce qui est l’antipode de l’art, le commerce. L’indépendance
des artistes ne pourrait qu’y gagner. Le gouvernement verrait cette scis-
sion avec plaisir, et peut-être la France y gagnerait-elle la reconstitution
d’une école de gravure. C’est ce que nous souhaitons sincèrement.
PHILIPPE BURTY.