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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 19.1865

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Nr.4
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Darcel, Alfred: Musée rétrospectif, [1], Le Moyen Âge: Union Centrale des Beaux-Arts Appliqués à l'Industrie
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https://doi.org/10.11588/diglit.18741#0300

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GAZETTE DES BEAUX-ABTS.

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lorsque les collectionneurs, craignant, s’ils envoyaient leurs œuvres, de
les exposer dans le vide, s’attendaient les uns les autres; lorsque quel-
ques appuis sur lesquels nous comptions à juste droit, nous faisaient
défaut; lorsque surtout, plusieurs d’entre nous, étant occupés ailleurs,
la commission se trouva réduite aux proportions modestes d’un simple
trio. Mais enfin, ceux qui n’étaient qu’en retard arrivèrent les mains
pleines. Bref, ce qui restait debout de la commission d'organisation de
l’Exposition rétrospective, suppléant au nombre par le dévouement, a
réalisé le spectacle que l’on admire aujourd’hui. Mais, pour être juste,
nous devons faire connaître le concours constant que la commission a
rencontré dans M. Sajou, qui représentait au milieu d’elle l’Union cen-
trale à qui, seule, incombait la responsabilité financière et administrative
de cette vaste entreprise. Nous devons également remercier plusieurs
exposants qui, se joignant à nous, nous ont rendu de signalés services :
tels ont été M. Patrice Salin, M. Tainturier, M. Léon Bach, mais surtout
M. Carie Delange, qui s’est attaché à notre entreprise avec un dévoue-
ment sans bornes.

Enfin le personnel de l’administration, bureaux, ouvriers et gardiens,
s’est mis à la besogne avec cet entrain tout français, qui court au but
sans souci des obstacles, et prouve que rien n’est impossible quand l’in-
telligence se met au service de la bonne volonté.

Maintenant que cette Exposition est complète, grâce à tous ces efforts
réunis, occupons-nous de faire apprécier parmi tant de richesses celles
dont l’étude nous est le plus familière.

Les ivoires. — A part un petit fragment antique du cabinet de
M. Germeau, représentant deux griffons buvant à une même coupe, mor-
ceau d’une exécution fort large, les ivoires les plus anciens, à notre senti-
ment, appartiennent à ce cabinet et à celui de M. Basilewski. Ce sont des
coffrets formés de petites plaques sculptées, montées dans des bandes
d’ivoire entaillées d’une série de rosaces à pétales aiguës, alternant par-
fois avec de petits médaillons qui circonscrivent une tête de profil. Les
sujets figurés sur les plaques sont des guerriers, cavaliers ou fantas-
sins, se combattant ou poursuivant des bêtes, réelles ou fantastiques,
et parfois ces bêtes se combattant elles-mêmes.

Un coffret de cette classe, dont un savant de Bonn, M. A. Aus’em-
weorth, prépare la monographie, appartient à la riche collection d’ivoires
du musée de Darmstadt, et représente des scènes de la création absolu-
ment dans le même style et avec les mêmes inscriptions grecques que
les deux petites plaques de M. Germeau, où Adam et Eve sont figurés.
 
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